Société des bains de mer - Document d'enregistrement universel 2019-2020

PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE L’ACTIVITÉ DU GROUPE S.B.M.

■ le développement de potagers de proximité, pour la fourniture des légumes pour les cuisines. Le Groupe S.B.M. disposait déjà d’un potager local pour le Monte-Carlo Beach, d’un partenaire producteur à Roquebrune Cap Martin, et d’un potager en propre au sein du Monte-Carlo Bay Hotel & Resort, géré par la société Terre de Monaco. Un nouveau contrat a été signé avec ce même partenaire pour un potager supplémentaire sur un terrain à Beausoleil, entré en production au printemps 2019 ; ■ l’accroissement du recours aux produits biologiques. Le restaurant Elsa du Monte-Carlo Beach a renouvelé fin 2019, pour la septième fois, sa certification « 100 % Bio (catégorie 3) », en restauration commerciale auprès d’ECOCERT pour l’intégralité de sa carte, tout en préservant le maintien de son étoile au guide Michelin. L’offre bio s’est également déployée sur d’autres établissements du Groupe S.B.M. À défaut de pouvoir provenir de la région et de la filière bio, certains produits sont issus de filières sous commerce équitable, comme les fruits exotiques ; ■ sur les filières thé ou café, le Groupe S.B.M. maintient sa préférence en faveur des filières démontrant leurs démarches durables et équitables ; ■ sur ses achats de vins ou de produits de terroir, le Groupe S.B.M. privilégie la relation directe avec les producteurs, dans un cadre strictement professionnel et fortement encadré. Un nombre croissant de critères respectueux de l’environnement est pris en compte (lutte intégrée, absence d’herbicides, d’insecticides et fongicides, ou biodynamie). Le Groupe S.B.M. a renforcé ses processus internes de contrôle qualité lors des réceptions marchandises ou dans le cadre de programmes d’audits réguliers auprès de ses fournisseurs. L’élaboration d’une relation de qualité avec les fournisseurs est essentielle, et participe à la maîtrise des achats, à la qualité du produit et du service attendu. PRÉSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ Le Groupe S.B.M. a la responsabilité d’un patrimoine végétal riche et historique, et s’oblige à avoir une gestion fine et rigoureuse de l’ensemble de ses jardins et des espèces qui les composent. En application du « Code de l’arbre » monégasque, tous les arbres, arbustes et palmiers ont été recensés sur le territoire du Groupe S.B.M., soit près de 150 espèces différentes. Pour valoriser ce patrimoine végétal, le Groupe S.B.M. est associé, avec l’implication de son Département Environnement, dans la gestion d’un parcours d’arbres qui traverse le territoire de la Principauté de Monaco, piloté par la Fondation Prince Albert II de Monaco, avec les contributions de la Direction du Tourisme et des Congrès (DTC) et de la Direction de l’Aménagement Urbain (DAU). Une grande partie du parcours concerne le patrimoine végétal du Groupe S.B.M., notamment celui du Jardin de la Petite Afrique qui comporte de nombreuses essences remarquables de par leur rareté (Wollemia nobilis, Tupidanthus calyptratus, etc.), leur taille (Ficus macrophylla des Jardins des Boulingrins ou des terrasses du Casino de Monte-Carlo), leur âge (oliviers centenaires du Jardin de la Petite Afrique), ou encore par leur esthétique (floraison spectaculaire de Chorisia speciosa ou de Brachychiton discolor, etc.). Certaines espèces ont été introduites, après autorisation, comme par exemple, fin 2006, d’un Wollemia nobilis, arbre qui n’était connu qu’à l’état fossile jusqu’à son identification récente en Australie. 6.4.4.4

Des panneaux pédagogiques sont déployés et des dépliants sont mis à la disposition des visiteurs.

Rucher de la S.B.M. Le Groupe S.B.M. s’est doté depuis début 2018 d’une quarantaine de ruches et essaims, gérés par un groupement d’apiculteurs partenaire, le groupement « Bouton d’Or », dans les gorges de Daluis, à Guillaumes. Lors de la 1 re année, la production des abeilles noires de ces ruches a été d’environ 100 kg de miel, avec une très faible mortalité lors du premier hivernage. Pendant l’exercice 2019/2020, le Groupe S.B.M. a décidé d’accroître le nombre de ruches, atteignant ainsi 73 ruches en production sur la saison. La production à l’automne 2019 a été plus significative, dépassant 430 kg, ce, malgré un été 2019 particulièrement chaud qui n’a donc pas été propice à de fortes floraisons, donc peu favorable à une bonne pollinisation et à une production soutenue de miel. L’ensemble des ruches se répartit sur 4 zones à 4 altitudes différentes, entre 900, 1 000, 1 700 et 2 000 m d’altitude. Seul le site à 1 000 m d’altitude, dit Roua, présente des ruches sédentaires, ne faisant en aucun cas l’objet de transhumance d’un point à un autre. Les 40 premières ruches mises en place en 2018 ont fait l’objet d’un audit de certification Ecocert début 2019, afin d’obtenir la certification biologique pour la production de miel associée. À la fin de la saison 2019, une mortalité plus importante a été constatée sur les ruches, avec plus d’une vingtaine de ruches vidées de leurs essaims. Une étude et des échanges ont lieu sur ces sujets avec les services de la Fondation Prince Albert II, ainsi qu’avec l’Université d’Apidologie de France, afin de comprendre les raisons d’une telle mortalité sur une espèce d’abeilles pourtant endémique de la région et dans une zone en altitude fortement protégée. Les principaux motifs de cette mortalité seraient la sécheresse de l’été et la fragilité probable de la souche génétique d’abeille noire employée en France. Le Groupe S.B.M. étudie avec son groupement d’apiculteurs partenaire, la possibilité de recourir à un suivi intelligent de ses ruches, avec une lecture à distance du poids et des températures des ruches, ainsi que des conditions météorologiques locales, afin de mieux anticiper les évolutions et les difficultés que pourraient rencontrer les essaims. Le Groupe S.B.M. reste convaincu de l’importance d’un tel soutien à la population des abeilles, en tant que sentinelles essentielles de la biodiversité. Milieu marin Au cours de l’exercice 2019/2020, le Groupe S.B.M. s’est rapproché du Musée Océanographique de Monaco, dans le cadre de l’opération de soutien et préservation de la tortue sous- marine menée par le musée. La tortue sous-marine étant victime des déchets plastiques ingérés en milieu marin, l’Hôtel de Paris et l’Hôtel Hermitage ont décidé d’intégrer pleinement le retrait du plastique à leur propre politique environnementale. Pour rappel, le Monte-Carlo Bay Hotel & Resort est engagé dans le soutien de l’espèce endémique d’hippocampe en Méditerranée, en apportant son soutien au projet conduit conjointement par la Fondation Prince Albert II et la Direction de l’Environnement, pour la réimplantation de l’hippocampe en milieu récifal dans la zone du Larvotto. Ce projet, provisoirement suspendu depuis 2 ans en raison des travaux d’extension en mer, devrait redémarrer sous 2 à 3 ans.

6

171

DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2019/2020

SOCIÉTÉ ANONYME DES BAINS DE MER ET DU CERCLE DES ÉTRANGERS À MONACO

Made with FlippingBook HTML5