Société Générale / Rapport sur les risques - Pilier 3

6 RISQUE DE CRÉDIT ET DE CONTREPARTIE DÉPRÉCIATIONS

Modalités d'estimation des pertes de crédit La méthodologie de calcul des dépréciations et provisions pour pertes de crédit attendues en Étape 1 et Étape 2 s’est appuyée sur le cadre bâlois qui a servi de socle au choix des méthodes d’évaluation des paramètres de calcul (probabilité de défaut et taux de perte pour les encours en approche avancée bâloise - IRBA et IRBF - et taux de provisionnement pour les encours en méthode bâloise standard). Les portefeuilles du Groupe ont été segmentés de façon à garantir une homogénéité des caractéristiques de risque et une meilleure corrélation avec les variables macroéconomiques tant mondiales que locales. Cette segmentation permet de traiter l’ensemble des spécificités du Groupe. Elle est cohérente ou similaire à celle qui est définie dans le cadre bâlois afin de garantir l’unicité des historiques de défauts et de pertes. DÉPRÉCIATIONS SUR ENCOURS SAINS (ÉTAPES ԝ 1 ET ԝ 2) Les dépréciations sur encours sains sont constituées sur la base de l’estimation de la perte attendue à un an (cas général) ou à maturité

(cas des contrats pour lesquels le risque de crédit s’est dégradé depuis l’octroi du crédit). Ces dépréciations sont calculées sur la base d’hypothèses de taux de passage en défaut et de pertes en cas de défaut et tiennent compte des prévisions macroéconomiques ou spécifiques à un secteur économique/pays. Ces hypothèses sont calibrées par groupe homogène en fonction de leurs caractéristiques propres, de leur sensibilité à la conjoncture et de données historiques. Ces hypothèses sont revues périodiquement par la Direction des risques. LES DÉPRÉCIATIONS SUR ENCOURS EN DÉFAUT (ÉTAPE 3) Dès lors qu’il y a constatation d’une preuve objective d’un événement de défaut, une dépréciation sur encours en défaut est calculée sur les contreparties concernées. Le montant de la dépréciation est fonction de l’évaluation des possibilités de récupération des encours. Les flux prévisionnels sont déterminés en prenant en considération la situation financière de la contrepartie, ses perspectives économiques, les garanties appelées ou susceptibles de l’être.

Les segments et variables associés sont décrits dans les tableaux ci-après :

Périmètres

Variables macroéconomiques

Taux de croissance France Taux d’inflation France Taux de chômage France Taux d’obligation d’État français à 10 ans

France

Clientèle de détail

Taux de croissance Roumanie Taux de change EUR / RON Taux de chômage Roumanie

Roumanie

Italie

Taux de chômage Italie

Spread EURIBOR - EONIA swap 3 mois Taux de croissance États-Unis

Institutions financières

Taux de croissance Brésil Taux de croissance Inde Taux de croissance Chine Taux de croissance Russie Taux de croissance Japon Taux de croissance États-Unis Taux de croissance zone Euro

Très grandes entreprises

Taux de marge des entreprises France Taux de croissance France

Hors clientèle de détail

ETI France (Entreprises de taille intermédiaire)

Collectivités locales

Taux de croissance France

Taux de marge des entreprises France Taux de croissance France

PME France

Taux de croissance Roumanie Taux de chômage Roumanie Taux de croissance zone Euro Taux de croissance Norvège Taux de croissance Suède

PME Hors France

scénario réalisé (à la hausse comme à la baisse), soit au 31 décembre 2019 : 74% pour le scénario central, 16% pour le scénario de stress et 10% sur le scénario optimiste. Elles sont remises à jour tous les trimestres en fonction de l’évolution du scénario central, et annuellement en fonction de l’évolution des observations. Le dispositif est complété par un ajustement sectoriel majorant ou minorant les pertes de crédit attendues, afin de mieux anticiper le cycle de défaut ou de reprise de certains secteurs cycliques.

Les pertes de crédit attendues sont calculées selon la moyenne probabilisée de trois scenarii macroéconomiques, établis par les économistes du Groupe pour l’ensemble des entités du Groupe (les scenarii de base et de stress actuels étant complétés par un scénario optimiste). Les scenarii de base et de stress correspondent à ceux utilisés par le Groupe dans sa planification budgétaire et son exercice de stress test. Les probabilités utilisées reposent sur l’observation dans le passé sur une profondeur de 25 ans des écarts du scénario central par rapport au

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PILIER 3 - 2020 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE |

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