NATIXIS_DOCUMENT_REFERENCE_2017

5 ÉLÉMENTS FINANCIERS Comptes consolidés et annexes

l’investissement net dans le contrat de location, correspondant à la valeur actualisée au taux implicite du contrat des paiements minimaux à recevoir du locataire, augmentés de toute valeur résiduelle non garantie revenant au bailleur. Les revenus du contrat de location financement sont reconnus en résultat par le biais du Taux d’Intérêt Implicite (TII) qui traduit un taux de rentabilité périodique constant sur l’encours d’investissement net du bailleur. Le TII est le taux d’actualisation qui permet de rendre égales à la date de commencement du contrat : la valeur actualisée des paiements minimaux à recevoir par le a bailleur, augmentée de la valeur résiduelle non garantie ; et la valeur d’entrée du bien (qui correspond à la juste valeur de a l’actif loué augmentée des coûts directs initiaux, c’est-à-dire les coûts encourus spécifiquement par le bailleur pour la mise en place d’un contrat de location). La norme IAS 17 exige que les valeurs résiduelles non garanties fassent l’objet d’une révision régulière. Une diminution de la valeur résiduelle estimée non garantie entraîne une modification du rythme d’imputation des revenus sur toute la durée du contrat (recalcul d’un nouveau plan d’amortissement) et une charge est enregistrée afin de corriger le montant des produits financiers déjà constatés. Les revenus des contrats de location financement correspondant au montant des intérêts sont comptabilisés au compte de résultat au poste « Intérêts et produits assimilés ». Les provisions sur les opérations de location financement sont déterminées selon la même méthode que celle décrite pour les prêts et créances. Les actifs donnés en location simple sont présentés à l’actif du bilan parmi les immobilisations corporelles et incorporelles lorsqu’il s’agit de biens mobiliers et parmi les immeubles de placement lorsqu’il s’agit d’immeubles. Les loyers issus des contrats de location simple sont comptabilisés de façon linéaire sur la durée du bail au poste « Produits et charges des autres activités ». Les immobilisations d’exploitation financées au moyen de contrats de location financement sont retraitées en consolidation à l’actif du bilan en poste « Immobilisations corporelles » lorsqu’elles sont significatives et comptabilisées, au commencement du contrat, pour un montant égal à la juste valeur ou, si celle-ci est inférieure, à la valeur actualisée des paiements minimaux à effectuer au titre de la location. La contrepartie est enregistrée en dettes au passif du bilan. Ces immobilisations sont amorties sur la durée prévue pour des biens de même catégorie. Concernant les locations simples, les actifs loués ne sont pas comptabilisés à l’actif du preneur. Les paiements effectués au titre des contrats de location simple sont enregistrés dans le compte de résultat linéairement sur la période de location dans le poste « Charges des autres activités ». Opérations dans lesquelles Natixis est crédit-preneur comptabilisés en prêts et créances a) Risque de crédit déterminé sur base individuelle Natixis apprécie à chaque date d’arrêté s’il existe une indication objective de dépréciation des actifs classés en prêts et créances résultant d’un ou plusieurs événements intervenus après la comptabilisation initiale de l’actif, ayant une incidence sur les flux de trésorerie futurs estimés. Il s’agit, en général, des créances Risque de crédit sur actifs 5.3

pour lesquelles a été identifié un événement de défaut tel que défini à l’article 178 du règlement européen du 26 juin 2013 relatif aux exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit. Constituent notamment un indice objectif de dépréciation nonobstant l’existence de garanties, la survenance d’un impayé depuis 3 mois au moins ou indépendamment de tout impayé, l’observation de difficultés de la contrepartie amenant à considérer que tout ou partie des sommes dues ne seront pas recouvrées. Si cette indication de dépréciation existe, Natixis calcule les sommes estimées recouvrables actualisées au taux d’intérêt effectif d’origine en tenant compte de l’effet des garanties du contrat de prêt et comptabilise une dépréciation déterminée par différence entre la valeur nette comptable du prêt et ce montant recouvrable estimé. La dépréciation est comptabilisée à l’actif et vient corriger le poste d’origine de l’actif déprécié présenté au bilan pour sa valeur nette. Les dotations et reprises de dépréciation sont enregistrées au compte de résultat en coût du risque. Le retour en encours sains d’une créance en défaut s’effectue dès la reprise d’une relation commerciale normale avec la contrepartie. Il ne peut cependant intervenir avant la fin d’une période d’observation au cours de laquelle la reprise des paiements aura pu être constatée. b) Risque de crédit déterminé sur base collective Les actifs financiers évalués au coût amorti pour lesquels il n’existe pas d’indice objectif de dépréciation individuelle sont inclus dans un groupe d’actifs ayant des caractéristiques de risques similaires. L’existence, au sein de ce groupe d’actifs homogènes, d’un indice objectif de dépréciation donne lieu à l’enregistrement d’une dépréciation sur base collective sans attendre que le risque ait individuellement affecté une ou plusieurs créances. Les portefeuilles d’actifs homogènes ont été constitués suivant trois axes : la notation pour les encours sur les particuliers et les professionnels, le risque sectoriel et le risque géographique pour les autres contreparties (corporate, souverain…). Sont dépréciés, dans le premier groupe de risques (particuliers et professionnels), les encours ayant un caractère précontentieux. Pour les deux autres classes de risque (sectoriel et géographique), la détection des indices objectifs de dépréciation résulte d’une analyse et d’un suivi approfondi des secteurs d’activité et des pays. Un indice objectif de dépréciation est constitué le plus souvent d’une combinaison d’indicateurs d’ordre micro ou macro-économique propres au secteur ou au pays. Concernant les secteurs d’activité, le département des Risques sectoriels de la direction des Risques établit une note sectorielle comprise dans une grille de notation équivalente à celle retenue pour la notation des grands corporates. La procédure de notation s’appuie sur la détermination d’une note intrinsèque faisant l’objet d’ajustements en fonction de la position dans le cycle, la fragilité intrinsèque, l’existence ou non d’une menace exogène et le positionnement du portefeuille Natixis. Les secteurs dont la notation est inférieure ou égale à BB- font systématiquement l’objet d’un examen en vue de leur provisionnement éventuel. S’agissant des portefeuilles géographiques, il est tenu compte de la note attribuée au pays, elle-même intégrant un certain nombre de paramètres comme : la situation politique du pays, la capacité de résistance à un choc extrême, les fondamentaux de l’économie (ex : PIB par habitant, niveau de la dette extérieure), l’efficacité gouvernementale, les performances de l’économie et ses perspectives. Ces paramètres sont eux-mêmes caractérisés chacun par un ou plusieurs indicateurs. Sont aussi prises en compte des informations qualitatives en provenance d’agences spécialisées indépendantes.

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