Groupe Crédit Coopératif - Document d'enregistrement universel 2019
RAPPORT DE GESTION Événements postérieurs à la clôture et perspectives 2
Événements postérieurs à la clôture et perspectives
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Les événements postérieurs à la clôture (1)
10.1
Natixis a annoncé le 25 février 2020 la signature d’un protocole d'accord pour la cession de 29,5 % de sa participation dans la Coface pour un prix unitaire par action de 10,70 euros. Cette annonce se traduira à compter de cette date par le classement des actifs et des passifs de la Coface parmi les actifs non courants détenus en vue de la vente en application de la norme IFRS 5. Par ailleurs, une dépréciation de l’écart d’acquisition relatif à cette participation, estimée à environ 100 millions d’euros sur la base des données au 31 décembre 2019, sera également constatée. A l’issue de la cession, qui pourrait intervenir plusieurs mois après cette annonce compte tenu des autorisations réglementaires nécessaires à sa réalisation, Natixis ne sera plus représentée au conseil d'administration de la Coface.
À propos de la propagation de l'épidémie de pneumonie virale du Covid-19, l’activité semble désormais s’orienter plutôt vers la récession, dans un contexte de grande incertitude, au moins au premier semestre dans de nombreux pays. En particulier, les restrictions à la mobilité dans les zones touchées, l'impact manifeste sur les chaînes de valeur de l'interruption économique prolongée dans les zones impactées et la diffusion de la crise sanitaire au secteur des services (recettes touristiques, transport aérien, ventes locales…) devraient se traduire par un affaissement de la conjoncture au moins au premier semestre 2020.
10.2
Les perspectives et évolutions prévisibles
Prévisions 2020 : vers la récession ? 10.2.1 En 2020, l’économie mondiale, par ailleurs en fin de cycle, davantage endettée qu’en 2007-2008 et toujours en récession industrielle depuis le quatrième trimestre 2018, devait s’inscrire sur un sentier de progression modérée avant le mois de février. L’activité semble désormais s’orienter plutôt vers la récession, dans un contexte de grande incertitude, au moins au 1 er semestre dans de nombreux pays, du fait de la propagation de l’épidémie de pneumonie virale du Covid-19 depuis janvier. En effet, la généralisation des processus de confinement obligatoire - pour éviter l’engorgement des systèmes de santé -, qui provoque une paralysie temporaire de l’activité notamment aux Etats-Unis, en Europe et en France, fait peser un risque de retournement sévère, dont on ignore encore l’ampleur et la durée. Cette mise en « quarantaine » entraîne une perturbation mondiale majeure et croissante des chaînes d’approvisionnement et de production, tout en se diffusant au secteur des services (recettes touristiques, transport aérien ou ventes locales), ce qui devrait retarder ensuite le rythme, voire l’ampleur mécanique de la reprise attendue probablement au second semestre, une fois la crise sanitaire passée. De plus, les prix du pétrole se sont effondrés en début mars vers moins de 30 dollars le baril, en raison d’un double choc de demande (impact du Covid-19) et d’offre (lié à la guerre des prix pour les parts de marché entre producteurs), phénomène pouvant créer un sur-approvisionnement record. L’extension du confinement et la chute des cours de l’or noir ont induit une panique boursière historique depuis 1929 au cours du mois de mars, le CAC 40 effaçant 7 ans de hausse en moins de 4 semaines. Ce choc imprévisible a imposé aux banques centrales et aux gouvernements de la plupart des pays touchés une riposte extrêmement rapide, « sans précédent » et « quoi qu'il en coûte », en regard des règles d'orthodoxie budgétaires et monétaires de l’histoire
économique. Ces derniers tendent ainsi à adopter un véritable comportement de « prêteur en dernier ressort », à l’exemple de la Fed, de la BCE et des Etats allemands et français. Il s’agit notamment pour eux d’éviter l’enclenchement d’une spirale de défiance entre agents économiques et que les problèmes transitoires de liquidité se transforment en problèmes de solvabilité, impliquant alors des défaillances en chaîne d’entreprises saines. En particulier, la Fed a abaissé de manière inattendue la fourchette des Fed Funds à un niveau plancher de 0 à 0,25 % le 15 mars, après la baisse de 50 points déjà effectuée le 3 mars. Elle a également relancé en urgence un programme d’achats de bons du Trésor et de prêts immobiliers titrisés pour un montant de 700 milliards de dollars au cours des prochains mois. Elle a enfin réalisé des injections de liquidités massives auprès des banques et abaissé leur ratio de réserves obligatoires. De même, comme lors de la crise de 2008, elle a remis en place des lignes de swaps en dollars avec cinq autres banques centrales, afin d’assurer la liquidité en billets verts de l’économie mondiale. Quant à la BCE, qui dispose de moindres marges de manœuvre de baisse de ses taux directeurs, elle a déjà lancé des opérations massives de refinancement le 12 mars. Elle devrait intensifier encore son action - comme elle l’a fait le 18 mars avec le lancement d’un nouveau programme temporaire d’urgence pandémique d’achat d’actifs publics et privés de 750 milliards d’euros (PEPP) au moins jusqu’à la fin de 2020 -, en renforçant notamment son engagement d’empêcher un élargissement des écarts entre taux souverains de la zone euro. De plus, le superviseur bancaire européen (SSM) a accordé un allègement sur les exigences en capital des établissements bancaires et les gouvernements ont annoncé des garanties pour les prêts aux entreprises. Ces mesures complémentaires devraient progressivement être efficaces pour soutenir les flux de liquidité et de crédit.
les évènements postérieurs à la clôture ont été insérés dans le rapport de gestion postérieurement au Conseil d’administration ayant approuvé le Document (1) d’enregistrement universel le 4 mars 2020.
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