EDF / Document de référence 2018

PRÉSENTATION DU GROUPE EDF Description des activités du Groupe

exemple, il faut noter qu’à l’issue des renégociations des contrats des appels d’offres des parcs éoliens en mer entre les lauréats et l’État à l’été 2018, les dépenses pour les raccordements de ces projets au réseau électrique sont dorénavant à la charge de RTE. En 2018, la base d’actif régulée (BAR) s’est accrue de 194 millions d’euros, passant de 14 119 millions d’euros au 1 er janvier 2018 à 14 313 millions d’euros au 1 er janvier 2019 (1) . Pour mémoire, la BAR est rémunérée par le tarif au coût moyen pondéré du capital de 6,125 % avant impôts sur la période du TURPE 5. Elle représente l’actif industriel de RTE, déduction faite des subventions d’investissements, et est calculée hors immobilisations en cours (qui jusqu’à fin 2012 ont été rémunérées à 4,8 % par le tarif TURPE 3, puis à 4,6 % sur la période 2013-2016 en application de la décision tarifaire de la CRE d’avril 2013, et à 3,7 % depuis 2017 en application de la décision TURPE 5 du 17 novembre 2016). Exploitation du système électrique 1.4.4.1.2.4 Gestion du système électrique RTE gère en temps réel les flux sur le réseau de transport, et met en œuvre les moyens à sa disposition au travers du mécanisme d’ajustement pour assurer en temps réel l’équilibre entre l’offre et la demande. Le coût correspondant aux ajustements mis en œuvre par RTE et dus aux écarts négatifs entre les flux prévisionnels et ceux réalisés est répercuté sur les « responsables d’équilibre » (producteurs, négociants, fournisseurs, etc.) au prorata de leur écart. En cas d’écart positif, RTE compense financièrement les responsables d’équilibre. Gestion des Interconnexions RTE gère l’accès aux interconnexions internationales en collaboration avec les gestionnaires de réseaux de transport européens voisins. Ces interconnexions permettent d’assurer le transit de l’énergie d’un pays à l’autre, la sûreté de fonctionnement des réseaux de transport d’électricité et le développement du marché européen de l’électricité. Elles permettent à un fournisseur d’électricité de vendre son énergie à un client situé dans un autre pays de l’Union européenne, en jouant sur les écarts temporels des pointes de charge de part et d’autre des frontières, et de mieux mutualiser les moyens de production à l’échelle européenne. Coordination des réseaux en Europe RTE et Elia (2) ont créé en décembre 2008 une société commune dénommée Coreso, qui a pour objet la coordination de l’exploitation des réseaux électriques regroupant la France et la Belgique. La création de Coreso répond aux besoins de renforcement de la coordination opérationnelle entre gestionnaires de réseaux de transport exprimés tant par la Commission européenne que par les acteurs du marché de l’électricité. Coreso doit permettre une meilleure intégration, à l’échelle régionale, de la production d’origine renouvelable et garantir une gestion en sécurité des flux transfrontaliers, en forte augmentation. RTE et Elia ont ensuite été progressivement rejoints par les gestionnaires de réseau de l’Europe de l’Ouest : National Grid (Royaume-Uni), Terna (Italie), 50 Hertz (nord-est de l’Allemagne), REN (Portugal), REE (Espagne) et récemment Eirgrid et SONI (Irlande). Distribution – Enedis 1.4.4.2 Enedis a pour objet principal l’exploitation et le développement du réseau public de distribution d’électricité, en garantissant sa sécurité et sa sûreté et en veillant à tout instant à l’équilibre des flux d’électricité. Enedis est opérationnelle depuis le 1 er janvier 2008. Sa dénomination sociale, ERDF à l’origine, est devenue Enedis le 1 er juin 2016. Enedis dessert environ 95 % de la population métropolitaine continentale. Les 5 % restants sont desservis par des Entreprises Locales de Distribution (ELD). En 2018, Enedis a distribué l’électricité à plus de 36,5 millions de clients (points de livraison) et permis l’injection de 410 000 sites de production en France continentale grâce à un réseau d’environ 1,4 million de kilomètres. Au 31 décembre 2018, Enedis employait 38 691 personnes.

abondante ainsi que les nombreuses indisponibilités des centrales nucléaires belges en fin d’année ; Italie : le solde des échanges avec l’Italie est toujours fortement exportateur. Il ■ progresse avec 18,5 TWh. L’interconnexion est très majoritairement sollicitée dans le sens export avec seulement 330 pas horaires importateurs (soit moins de 4 % du temps) contre 452 en 2017 ; Suisse : le solde des échanges avec la Suisse progresse et s’établit à 10,6 TWh. ■ Le mois de juillet est le seul mois importateur, les échanges étant usuellement plus équilibrés en été (lorsque la production hydraulique suisse est plus importante) ; Grande-Bretagne : le solde des échanges avec la Grande-Bretagne est ■ exportateur à hauteur de 13 TWh, en progression par rapport à 2017 malgré des capacités d’échange limitées à 1 500 MW du 9 mars au 5 mai en raison de l’indisponibilité partielle de la liaison Interconnexion France-Angleterre (IFA) suite à un incident sur un câble. Maintenance de l’infrastructure de transport 1.4.4.1.2.2 RTE assure la gestion des actifs du réseau de transport au travers de la maintenance, de la réhabilitation ou du renouvellement des ouvrages, et du dépannage d’urgence. Le programme de sécurisation mécanique des infrastructures face aux événements climatiques extrêmes pour rendre le réseau électrique plus robuste et plus résilient, s’est achevé fin 2017 conformément aux engagements pris avec le ministère de tutelle à la suite des tempêtes de 1999. Ce programme représente un coût de près de 2,8 milliards d’euros. Les faibles impacts des dernières tempêtes démontrent son bien-fondé, notamment le rôle positif des pylônes anti-cascades. Fin 2017, 100 % des liaisons cibles ont été sécurisées mécaniquement. Depuis 2018, RTE veille à pérenniser le réseau ainsi sécurisé. Développement et réalisation de nouveaux 1.4.4.1.2.3 investissements Dans un contexte de transition énergétique qui est en train de modifier les fondamentaux du système électrique français, RTE fait évoluer ses activités pour préparer et accompagner ces grandes mutations : la croissance de la consommation n’est plus le moteur unique des investissements de RTE qui sont davantage voués à l’accueil des énergies renouvelables et le développement des interconnexions progressent. RTE développe également de nouvelles solutions pour rendre la gestion du réseau plus flexible à travers les technologies numériques, le stockage et les nouveaux usages. RTE élabore chaque année un programme annuel d’investissements soumis à la CRE. En 2018, le montant total des investissements de RTE au périmètre régulé par la CRE s’est élevé à 1 447 millions d’euros. Les principaux investissements ont porté sur les travaux de construction de l’interconnexion à courant continu entre la France et l’Italie passant par la galerie de sécurité du tunnel du Fréjus, la poursuite des travaux de construction de la nouvelle interconnexion à courant continu entre la France et le Royaume-Uni « IFA 2 », la mise en service du projet « Cergy-Persan » qui consiste à sécuriser le Nord-Ouest de Paris et les projets de mobilité du Grand Paris en remplaçant le réseau actuel de 225 000 volts par une technologie de 400 000 volts et le lancement des travaux de raccordement du parc éolien en mer de Saint-Nazaire. Par ailleurs, dans un souci d’optimiser au mieux les actifs existants et de limiter au maximum l’emprise de ses ouvrages sur les territoires, RTE consacre environ deux tiers de ses investissements à l’adaptation d’ouvrages existants. Le montant du programme d’investissements 2019 de RTE approuvé par le régulateur est de 1 642 millions d’euros. Le programme d’investissements 2019 se caractérise par la poursuite d’investissements importants en développement et renouvellement du réseau, ainsi qu’en développement et renouvellement de systèmes d’information, notamment compte tenu des évolutions de contexte associées à l’intégration européenne des marchés et à la transition énergétique. Par

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ontants encore à valider par la CRE, calculés sur la base du réalisé. (1) Elia est le gestionnaire de Réseau de Transport d’Électricité belge à haute tension (de 30 000 à 380 000 volts). (2)

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