EDF / Document de référence 2018

3.

INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALES − RESSOURCES HUMAINES Autres thématiques de la politique développement durable

Prévention des impacts 3.3.2.4.1 La prévention des impacts repose sur une approche de type « défense en profondeur ». Les moyens de protection suivants sont mis en œuvre sur tous les sites industriels, notamment : le maintien en conformité des dispositifs de protection assurant une barrière ■ entre les circuits contenant ou véhiculant des substances radioactives ou chimiques et l’environnement ; la maîtrise des opérations d’exploitation, gestion des effluents, de leur transfert, ■ de leur entreposage avant rejet ; l’entretien et la surveillance des ouvrages ultimes tels que puisards, rétentions, ■ aires de dépotage et canalisations ; le maintien de la propreté radiologique et/ou chimique surfacique des sols pour ■ les sites industriels ; la surveillance physico-chimique et/ou radiologique de la qualité des eaux ■ souterraines au droit des sites ; la mise en place de bassins de rétentions sur les lieux de stockage des produits et ■ matériels pouvant polluer les sols ; le renforcement des moyens de protection lors des transports et de stockage des ■ combustibles (conteneurs double enveloppe) ou des déchets (conteneurs adaptés) ; la présence de kits d’urgence en cas de déversement et la réalisation d’exercices ■ associés ; ainsi que des procédures opérationnelles et une forte sensibilisation des ■ exploitants et prestataires par des formations adaptées. Ces mesures de prévention s’appuient sur les études de danger relatives aux ouvrages et s’enrichissent lors des réexamens périodiques. La politique Développement Durable adoptée au niveau Groupe prévoit que pour chaque activité présentant un risque de pollution, une démarche de gestion des sols et des eaux souterraines incluant une prévention de la pollution soit lancée avant 2019. Optimisation de l’utilisation des sols 3.3.2.4.2 Les activités industrielles du Groupe peuvent cependant entraîner une pollution localisée des sols. Afin de maîtriser ces situations, sur l’ensemble des actifs fonciers du Groupe, des plans d’actions sont en place. Ils se composent de quatre étapes : l’inventaire des sites fonciers ; l’identification de ceux qui sont potentiellement pollués ; l’analyse des sols sur les sites potentiellement pollués (en priorité les zones sensibles) ; leur mise sous surveillance afin de maîtriser les sources de pollution, d’élaborer un plan de gestion et, enfin d’envisager l’éventuelle réhabilitation en fonction de l’usage futur et des exigences réglementaires. En 2018, plusieurs rapports de base ont été élaborés en déclinaison de la directive européenne IED : sites thermiques de Brennilis, Dirinon, Arrighi, Gennevilliers, Vaires sur Marne, Montereau, Martigues, Blénod, Bouchain, Le Havre et Cordemais ainsi que les unités de production d’EDF Luminus (Seraing et Angleur) et des systèmes électriques insulaires. Ils n’ont pas révélé de pollutions significatives. Des plans de gestion des sols sont en attente de validation par l’administration pour les sites de Chinon, Blayais et des travaux sont en cours sur les sites de Flamanville, d’Hinkley Point, sur des sites gérés par Dalkia et sur les sites en déconstruction du parc thermique en France et à SEI. Pour réduire la probabilité du risque de pollution, des synergies fortes se créent au sein du Groupe afin de substituer aux produits dangereux des produits moins nocifs pour l’environnement et la santé, lorsque cela est techniquement possible. Dans cet objectif, EDF, Enedis (3) et ÉS poursuivent leurs programmes de dépollution des appareils contenant des PCB (4) et PCT (5) de plus de 50 ppm. Ces plans d’actions poursuivis en 2018 sont conformes aux prévisions. L’objectif prévu au 31 décembre 2019 d’élimination de 50 % du parc initial a déjà été atteint en cours d’année. L’élimination totale est fixée à fin 2025. L’objectif prévu à fin 2019 d’élimination de 50 % du parc initial a été atteint avant l’échéance. EDF R&D, EDF SEI, EDF PEI, SOCODEI, Dalkia et la production thermique et nucléaire n’ont plus d’appareils dépassant ce seuil.

Sous forme de solutions innovantes, cette expertise est mise au service de la communauté scientifique, ainsi que des collectivités ; à titre d’exemples en 2018 : la ville de Villiers-sur-Marne a décidé de mettre en place, un démonstrateur de ■ référence mondiale de la qualité de l’air intérieur et extérieur. Il s’appuiera pour sa réalisation sur l’expertise scientifique d’EDF (1) . Le défi à relever dans le cadre de la construction du nouveau quartier de Marne-Europe : permettre au plus grand nombre de respirer un air de bonne qualité, à un coût maîtrisé. Le caractère innovant du démonstrateur tient à son approche globale de la rue à la pièce à vivre, avec, dans les deux cas, la volonté d’utiliser la modélisation numérique (2) en vue de créer un outil d’aide au dimensionnement et à la visualisation du schéma de circulation de l’air optimal. Les travaux réalisés dans le cadre du programme de recherche serviront à déployer des services liés au traitement de l’air en milieu urbain et périurbain ; à Paris, Lille et dans le département de la Haute Savoie, les véhicules Enedis sont ■ équipés d’un réseau de capteurs de qualité de l’air, Pollutrack. C’est la première flotte d’entreprise à contribuer à l’amélioration de la qualité de l’air en détectant et mesurant la pollution aux particules les plus fines et les plus dangereuses pour la santé ; Citelum met en œuvre son savoir-faire en termes d’éclairage intelligent et de ■ services connectés pour accompagner Airparif dans sa politique d’amélioration de la qualité de l’air en Ile-de-France. Ainsi, dans le cadre de la création d’AIRLAB, le laboratoire de solutions innovantes pour la qualité de l’air d’Airparif, Citelum teste un prototype de mobilier urbain connecté permettant de mesurer en temps réel les flux de mobilité. Couplées aux données de surveillance de la qualité de l’air d’Airparif, des actions correctives et des évolutions d’infrastructures et de comportements pourront être définies. À l’avenir, ce dispositif basé sur les infrastructures urbaines pourra être un service connecté complémentaire pour une « smart city » ; par ailleurs, EDF contribue à des actions de prévention et de recherche sur ■ l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique à travers l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique (APPA) et le Centre Professionnel sur la Pollution Atmosphérique (CITEPA). En 2018, partageant ses bonnes pratiques, EDF a contribué à la Journée Nationale de la Qualité de l’Air, organisée par le ministère de la Transition ecologique et solidaire. Sols 3.3.2.4

La matrice de matérialité identifie la pollution des sols parmi ses enjeux matériels (enjeu n° 22 Gestion des milieux : pollution des sols et des eaux). Cela fait référence à la gestion des risques de pollution et de contamination susceptibles de causer dans les milieux terrestres et aquatiques des altérations biologiques, physiques et chimiques, et à leurs effets sur la santé. Dans le cadre de ses activités industrielles et tertiaires, le Groupe possède ou utilise en concession des actifs fonciers importants. C’est pourquoi les politiques environnementales des différentes entités visent à optimiser l’utilisation des sols et à prévenir tout impact sur les sols et les eaux souterraines. L’utilisation des sols fait l’objet d’un suivi au titre des actions en lien avec la biodiversité (voir section 3.2.6 « S’engager en faveur de la biodiversité »)

EDF R&D dans le cadre d’un programme de recherche piloté par le CEREA. (1) CEREA/ENPC/EDF R&D. (2) Enedis est une filiale gérée en toute indépendance. (3)

PCB : Polychlorobiphényles. (4) PCT : Polychloroterphényles. (5)

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EDF I Document de référence 2018

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