EDF / Document de référence 2018

INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALES − RESSOURCES HUMAINES Autres thématiques de la politique développement durable

débits des fleuves, est de 0.6 %, un niveau équivalent à celui de 2005 et 2006 (années également particulièrement chaudes). EDF a néanmoins fait face à ses engagements vis-à-vis de ses parties prenantes en termes de soutien d’étiage ou à destination de l’agriculture, et en termes de débits restitués ou de respect des niveaux d’eau à des fins touristiques.

encore en début d’automne, avec une forte canicule en milieu d’été mais de durée-intensité moins élevées que celles de 2003 et 2006. Cette dégradation a conduit à des étiages sévères sur de nombreux cours d’eau et fleuves à l’automne, de période de retour 5 à 10 ans sur la Meuse, la Vienne et une grande partie du Massif Central, de 10 à 20 ans sur le territoire Jura-Saône et supérieurs à 20 ans sur le Rhône à l’aval de Lyon, la Moselle et le Rhin. Pour faire face à ces conditions climatiques particulières, voire exceptionnelles sur certains fleuves comme le Rhin, où même la navigation a été interrompue, différents leviers ont été activés au sein d’EDF pour optimiser la production (1) et répondre aux attentes des parties prenantes : c’est le cas des lâchers d’eau afin de préserver la faune piscicole sur la basse vallée de l’Ain par exemple, avec 43 mm 3 déstockés de Vouglans à des fins environnementales en 2018. En 2018, ce sont globalement 882 hm³ de volumes qui ont été déstockés pour répondre aux différents besoins des usagers de l’eau dans le cadre des cahiers des charges des concessions hydroélectriques ou des conventions de partage de l’eau. Du fait de ces conditions estivales particulièrement sèches et chaudes, la perte de production (ratio énergie nette perdue sur produite) liée aux températures et/ou

Air 3.3.2.3

3.

Le groupe EDF s’engage en faveur de l’amélioration de la qualité de l’air, en actionnant plusieurs leviers : évolution de son parc de production (fermeture, modernisation, transformation) ; ■ mise à disposition de son expertise (communauté scientifique, collectivités). ■

Améliorer la qualité de l’air en transformant le parc de production (2) 3.3.2.3.1 Concernant ses installations de production, le groupe EDF a cédé ses actifs EDF Polska (cogénération et production d’électricité) en décembre 2017. Cela se traduit par une baisse mécanique des émissions de NOx, SO 2 .

2018 Pous.

2017 Pous.

2016 Pous.

Émissions de SO 2 et poussières dues à la production d’électricité et de chaleur (kt) (1) , NO x

SO 2

NO x

SO 2

NO x

SO 2

NO x

Groupe EDF

21

45 16

3

31

63 18

4

37

60 15

3

EDF 0,3 La politique DD EDF Groupe indique l’objectif au paragraphe 2.3 : « Réduire de 50 %, entre 2005 et 2020, les émissions dans l’air de SOx, NOx et poussières du (1) parc thermique à flamme du Groupe. ». En 2005, les émissions étaient respectivement de 236 kt, 209 kt et 14 kt. 4 0,2 6 0,3 5

Le groupe EDF a investi dans ses installations à travers le monde pour réduire les niveaux d’émissions atmosphériques. En Chine, les centrales à charbon du type Ultra-supercritique atteignent des niveaux d’émissions proches de celles d’une centrale à gaz, de l’ordre de : 5 / 10 mg/Nm 3 en émissions de poussières, 35/50 mg/Nm 3 en émissions de SO2, et 35/50 mg/Nm 3 en NOx. En Europe, les installations thermiques se sont alignées sur les meilleures techniques disponibles définies par l’Union européenne. En Italie, le parc thermique d’Edison est constitué de centrales Cycles Combiné Gaz avec une technologie parmi les plus performantes et les moins émettrices en polluants. Dans les systèmes insulaires, les installations de combustion (3) sont équipées de systèmes de dénitrification des fumées avec pour les plus récents un taux d’abattement des NOx de 85 % (4) . En complément, des actions de réduction des émissions de NOx sont mises en place, adaptées à chaque installation : optimisation de la combustion et/ou des systèmes de traitement de dénitrification, et même réduction du nombre d’heures de fonctionnement pour certaines turbines. En France métropolitaine, le parc de production évolue : EDF a poursuivi son processus de fermeture progressive de ses centrales ■ thermiques fossiles en mettant à l’arrêt la dernière tranche fioul de 700 MW de Porcheville en avril 2018 ; en parallèle, EDF s’est engagé depuis le début des années 2000 dans une ■ démarche ambitieuse de modernisation et d’amélioration des performances environnementales de son parc thermique, reconfiguré pour mieux servir la transition énergétique en France continentale mais aussi en Corse et dans les départements d’outre-mer. Les performances environnementales sont aujourd’hui

conformes aux meilleures techniques disponibles définies par l’Union européenne. La fin de l’utilisation du charbon annoncée dans la PPE a conduit EDF à étudier une solution de combustion de pellets de biomasse, issus de bois de récupération. Le traitement des fumées issues de cette combustion est une des dimensions importantes du projet EcoCombust ; le groupe EDF, en substitution des centrales thermiques notamment, a poursuivi ■ en 2018 la transformation de son parc de production en France en engageant par exemple le Plan Solaire et le Plan Stockage (5) , technologies non émettrices de NOx, SO 2 . En Corse et Guyane, des moteurs seront arrêtés d’ici fin 2023 et seront remplacés par de nouvelles installations de combustion plus performantes. En parallèle, EDF développe, dans les systèmes insulaires, des systèmes isolés 100 % EnR en compléments d’actions de Maîtrise de la Demande en Énergie et des actions de sobriété énergétique. Au niveau international, le démonstrateur microgrid MASERA (6) mis en place à Singapour illustre la volonté d’EDF de proposer des solutions innovantes, moins émettrices en polluants en réponse aux problématiques énergétiques locales, et de chercher des alternatives aux groupes diesel dans des sites isolés. Améliorer la qualité de l’air en soutenant 3.3.2.3.2 les initiatives publiques dans ce domaine EDF (7) dispose d’un savoir-faire historique sur la compréhension et la modélisation des rejets atmosphériques et l’aéraulique des bâtiments qui s’appuient principalement sur un outil de modélisation « haute résolution ». Avec le CEREA (8) , EDF R&D participe à l’effort scientifique dans le domaine de la qualité de l’air, en développant des modèles mis en open source (9) .

Il s’agit des centrales en bord de rivière utilisant de l’eau douce ; les centrales en bord de mer ne sont pas concernées par les questions d’élévation de température et de débits. (1) Par ailleurs, et au-delà de son parc de production, EDF s’attèle à convertir sa flotte de véhicules à l’électrique dans le cadre du programme EV (cf. section 3.2.4.5 « La mobilité (2) électrique »), réduisant du même coup les émissions de NOx et de poussières. Turbines à combustion et moteurs. (3) Cas de moteurs équipés de système de dénitrification par Réduction Catalytique Sélective. (4) Cf. section 3.2.4.6.1 « Le Plan stockage d'EDF » (5) Microgrid for Affordable and Sustainable Electricity in Remote Areas. Le démonstrateur est composé de solaire, stockage, mobilité, pilotage de l’optimisation de la production. Cf. (6) section 3.2.4.6.2 « Les réseaux intelligents » Il s’agit plus particulièrement du Département MFEE d’EDF R&D. (7) Centre d’enseignement et de recherche en environnement atmosphérique, laboratoire commun à EDF R&D et à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. (8) Libre d’accès au code source. (9)

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