EDF / Document de référence 2018

FACTEURS DE RISQUES ET CADRE DE MAÎTRISE Risques auxquels le Groupe est exposé

rentabilité escomptée au départ, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur la situation financière du Groupe, sur son engagement dans la lutte en faveur du climat, et sur sa réputation. Description 3B : L’adaptation et le développement des compétences pourraient être insuffisantes au regard de la transformation du Groupe, des besoins des métiers et des nouvelles donnes en matière d’organisation et de modes de travail. Le développement humain constitue l’objectif n° 2 de responsabilité d’entreprise (voir section 3.2.2 « S’engager en faveur du développement humain »). Dans un environnement en pleine évolution, un contexte de transition énergétique et numérique, avec un périmétre d’activité du Groupe qui évolue, de nombreux métiers nouveaux se développent, de nouveaux modes de travail se mettent en œuvre (entreprise étendue, fonctionnement en plateau projet, télétravail etc.), et les métiers historiques sont eux-mêmes en très forte évolution tout en demeurant à un très haut niveau de technicité avec une très haute exigence qui demeure de culture de sûreté et de sécurité, pour l’hydraulique et le nucléaire notamment comme pour les réseaux d’électricité. La dimension humaine et socio organisationnelle est un élément clé de la performance du Groupe. L’anticipation des nouveaux besoins et des nouvelles exigences liés aux nouveaux métiers, la nécessaire adaptation fonctionnelle et géographique associée à l’accompagnement de l’évolution du périmétre d’activité, induisent une adaptation et un développement continu des compétences et des organisations. (voir section 3.4.1 « L’excellence professionnelle, emploi et développement des compétences » et section 3.4.2 « Réunir les conditions de bien être : organisation et qualité de vie au travail »). Les temps d’obtention des qualifications ou habilitations peuvent nécessiter plusieurs années et des recouvrements suffisants pour la transmission des connaissances et de l’expérience. La rapidité de l’évolution de la technologie et donc des métiers exige une souplesse et une capacité d’adaptation renforcée au niveau des personnes comme au niveau des organisations et des méthodes de travail, d’acquisition et de transmission des compétences individuelles comme collectives. Le groupe EDF considère l’adéquation dynamique dans le temps des compétences aux besoins comme un enjeu majeur et met donc en œuvre les dispositions adéquates dans l’accompagnement du changement. Toutefois, il ne peut garantir que les mesures prises seront toujours suffisantes, en temps utile, à des conditions satisfaisantes, ce qui pourrait avoir un impact sur son activité, sa situation financière et sa réputation en tant qu’employeur. Description 3C : Le Groupe pourrait être obligé de faire face à des engagements importants en matière de retraites et autres avantages au personnel. Les régimes de retraite applicables dans les différents pays où le Groupe opère impliquent des engagements de long terme de versement de prestations aux salariés du Groupe (voir note 31 de l’annexe aux comptes consolidés de l’exercice clos le 31 décembre 2018). En France, à ces engagements au titre des retraites s’ajoutent d’autres engagements pour avantages au personnel postérieurs à l’emploi et pour avantages à long terme au personnel en activité. La réforme en cours des retraites en France peut avoir un impact sur les engagements du Groupe. Afin de couvrir ces engagements, le Groupe a mis en place des fonds externalisés ou des fonds de pension. Selon les cas, ces actifs ne permettent fin 2018 qu’une couverture partielle de ces engagements, qui, pour le Groupe, représentent toutefois des échéances relativement lissées dans le temps. Au 31 décembre 2018, la duration moyenne des engagements pour avantage du personnel s’établit à 18,8 ans en France et 19,5 ans au Royaume-Uni. Les montants de ces engagements, les provisions constituées, les fonds externalisés ou les fonds de pension mis en place et les contributions additionnelles visant à compenser les insuffisances de fonds sont estimés sur la base de certaines hypothèses actuarielles, notamment un taux d’actualisation susceptible d’être ajusté en fonction des conditions de marché, et, dans le cas des engagements sociaux en France, des règles régissant respectivement les prestations versées par le régime de droit commun et les montants à la charge du Groupe. Ces hypothèses et ces règles pourraient faire l’objet, dans le futur, d’ajustements susceptibles d’augmenter les engagements actuels du Groupe au titre des retraites et autres avantages au personnel, et donc nécessiter une augmentation des provisions correspondantes. Par ailleurs, si la valeur des fonds externalisés ou des fonds de pension devait s’avérer insuffisante eu égard aux engagements correspondants, notamment au Royaume-Uni ou en France, principalement du fait des hypothèses de calcul ou des évolutions des marchés financiers (voir facteur de risque ci-dessous intitulé « Le Groupe est exposé à des risques liés aux marchés financiers »), ceci pourrait impliquer la nécessité pour le Groupe de devoir verser des contributions

additionnelles dans les fonds concernés et avoir un impact négatif sur sa situation financière.

2.1.4

RISQUES LIÉS À LA PERFORMANCE OPÉRATIONNELLE DU GROUPE

Description 4A : Le Groupe est exposé à des risques liés à la maîtrise de projets de très grande ampleur, nucléaires et autres. Dans le cadre de son activité, le Groupe est amené à réaliser, en tant que maître d’ouvrage ou maître d’œuvre, des projets qui présentent une complexité inhérente, qui requièrent des investissements importants et de longues procédures d’insctruction et d’autorisations réglementaires. Un très grand nombre de parties prenantes peuvent être impliquées. Les projets peuvent nécessiter d’être associés à des projets de développement territoriaux ou faire l’objet de difficultés d’acceptation locale. La maîtrise de ces projets s’inscrit dans l’objectif n° 5 de responsabilité d’entreprise d’organiser, partout dans le monde, une démarche de dialogue et de concertation autour des projets (voir section 3.2.5.1 « l’engagement d’EDF d’organiser partout dans le monde une démarche de dialogue et de concertation autour de nos projets » (ORE n° 5)). De tels projets peuvent concerner notamment des ouvrages en mer pour les énergies nouvelles (éolien off shore en France), la pose de nouveaux compteurs sur l’ensemble d’un réseau de distribution concernant des dizaines de millions de clients, en France ou au Royaume Uni, la réalisation de projets hydrauliques à l’international, ou la réalisation d’investissements nucléaires de grande ampleur dans le temps sur des dizaines d’années, (Grand carénage, projets EPR et projets de déconstruction notamment). Des difficultés techniques, administratives, de financement, ou des problèmes d’acceptabilité sont susceptibles de remettre en cause les échéanciers, les coûts associés, ou la rentabilité des projets. Les enjeux et risques complémentaires et spécifiques de l’activité nucléaire, associés aux projets nucléaires, sont précisés dans la section 2.1.5 « Risques spécifiques liés aux activités nucléaires du Groupe ». Plus généralement, la réalisation de ces projets peut être soumise à de nombreux aléas techniques, industriels, opérationnels, économiques, réglementaires ou environnementaux susceptibles de la retarder ou de l’empêcher. De telles situations pourraient induire un impact négatif sur les activités, le résultat, la valeur de ses actifs, la situation financière, la réputation et les perspectives du Groupe. Description 4B : Le Groupe est exposé au risque de non maîtrise de la performance opérationnelle et de son amélioration continue. Le Groupe met en œuvre des programmes visant à améliorer de façon continue sa performance opérationnelle et financière et à renforcer sa flexibilité financière. Les objectifs fixés dans le cadre de ces programmes pourraient ne pas être atteints. L’énergie, et l’électricité en particulier, est une activité très directement liée à l’activité économique en général, ce qui impose de la réactivité et de la souplesse dans la performance opérationnelle notamment pour faire face avec efficacité aux évolutions de la conjoncture économique et aux nouveaux besoins des clients et parties prenantes. La performance opérationnelle et financiére du Groupe conditionne directement l’atteinte de l’objectif de responsabilité d’entreprise n°4, s’engager et innover pour que chaque client consomme mieux. (voir section 3.2.4.1 « Innover pour que chaque client puisse consommer mieux (ORE n°4) »). Elle permet l’atteinte des objectifs de performance dans le développement durable tels qu’ils sont exprimés dans la politique de développement durable du Groupe et contribue également à l’atteinte d’autres Objectifs de Responsabilité d’Entreprise, n°1, pour s’engager en faveur du climat, (voir section 3.2.1.1 « L’ambition du goupe EDF (ORE n°1) »), n°3, pour s’engager en faveur des populations fragiles, (voir section 3.2.3.1 « L’engagement d’EDF : proposer à 100 % des populations fragiles de l’information et des solutions d’accompagnement en matière de consommation d’énergie et d’accès aux droits (ORE n°3) ») et n°6, pour s’engager en faveur de la biodiversité (voir section 3.2.6.1 « L’engagement d’EDF : lancer une approche positive de la biodiversité, ne pas se limiter à terme à la connaissance mais avoir un impact positif sur la biodiversité (ORE n°6) »). L’atteinte de résultats opérationnels conditionne la capacité de transformation du Groupe. Le Groupe ne peut cependant pas garantir que les programmes d’amélioration de la performance qu’il met en œuvre auront les résultats escomptés ou que ces résultats seront obtenus selon le calendrier prévu, ni qu’ils seront suffisants pour faire face

2.

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