EDF / Document de référence 2018

PRÉSENTATION DU GROUPE EDF Recherche et développement, brevets et licences

l’Institut des sciences de la mécanique et applications industrielles (IMSIA), qui ■ associe, depuis juin 2015, l’ENSTA aux côtés d’EDF, du CNRS et du CEA Saclay ; le laboratoire commun Finance et Marchés de l’Énergie avec Dauphine, l’ENSAE ■ et l’École polytechnique ; l’Institut Photovoltaïque Ile de France (IPVF) SAS, Institut pour la Transition ■ Energétique (ITE) dédié aux développements de ruptures technologiques sur le photovoltaïque regroupe EDF, TOTAL, Air Liquide, Riber, Jobin Yvon, le CNRS et l’école Polytechnique dans un partenariat qui a le soutien de l’État dans le cadre du financement des ITE par le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI). Un partenariat avec l’INSTN, l’institut de formation du CEA, a également été conclu pour la mutualisation de formations (3 modules) sur la neutronique. Un second partenariat de ce type et toujours avec l’INSTN est en cours pour mutualiser plusieurs formations sur les matériaux. Les sites de la R&D abritent deux unités mixtes de recherche avec le CNRS : l’Institut des sciences de la mécanique et applications industrielles (ex-Laboratoire de mécanique des structures industrielles durables, LaMSID), ainsi qu’un centre international de R&D : le Materials Aging Institute (MAI). Pour la réalisation de ses travaux, EDF continue d’investir dans des moyens de simulation numérique puissants et reconnus. Il développe des Codes de calculs et moyens de calculs de pointe au premier rang des industriels. Sa capacité actuelle est désormais de 4 PFlops. Le Groupe possède par ailleurs des moyens expérimentaux uniques, comme des boucles analytiques spécifiques (chimie-corrosion, rupture, aéroacoustique etc.), des boucles centrées sur des composants ou des process, des moyens d’interventions d’essais sur site ou des moyens dédiés à la caractérisation des matériaux et de leur vieillissement. Deux installations phares récentes sont : Concept Grid : réseau électrique à échelle réduite dont la finalité est de tester et ■ d’éprouver l’insertion des matériels innovants et des systèmes « intelligents » constitutifs d’un smart grid avant leur installation sur le réseau. Concept Grid vise à préparer les évolutions du réseau de distribution en étudiant l’intégration de nouveaux composants et d’équipements issus des technologies de communication et d’information et facilitant la gestion de la demande. Il vise également à faciliter l’intégration de la production décentralisée en étudiant le comportement des moyens de production sur le système électrique et en étudiant les applications de stockage d’électricité. Concept Grid est le maillon manquant entre un laboratoire de recherche classique, où les innovations sont testées dans des conditions qui ne sont pas totalement représentatives de la réalité, et le réseau réel, sur lequel le respect de la qualité de service limite les expérimentations ; VeRCoRs : maquette de bâtiment réacteur à l’échelle 1/3 conçue pour étudier les ■ modes de vieillissement des enceintes à double parois. Cette maquette a été achevée en 2016 et les premiers essais ont eu lieu. Du fait de son épaisseur moindre, elle permet aux ingénieurs et chercheurs du Groupe d’analyser puis d’anticiper les effets du vieillissement des enceintes en béton des bâtiments réacteurs et de vérifier la robustesse de ce type d’ouvrage dans le temps. Elle est couplée à plusieurs modèles numériques permettant de modéliser les phénomènes de vieillissement du béton. En matière d’innovation, la R&D est au premier plan pour accompagner et soutenir le Groupe dans la dynamique innovation, qu’il s’est fixé dans le cadre sa stratégie « CAP 2030 ». Pour ce faire, au travers de son entité Innovation Hub, la R&D développe des services d’accompagnement à l’innovation et explore le développement de nouveaux business. Deux finalités sont portées par cet Innovation Hub : accompagner, accélérer et valoriser l’innovation au sein du Groupe : « innover au ■ présent » ; il s’agit d’appuyer les métiers et la R&D dans la mise en œuvre des processus d’innovation, d’accélération et d’entreprenariat ; contribuer à anticiper et explorer des modèles en rupture « oser le futur » ; Ces ■ nouveaux modèles pourraient demain constituer de nouveaux métiers pour le Groupe, qu’il s’agisse de nouveaux services ou de nouvelles solutions technologiques. Ces démarches s’appuient très largement sur l’innovation collaborative et ouverte, via notamment l’animation d’un réseau de partenaires externes et des connexions avec les éco-systèmes français et internationaux. Ce réseau (start-up, incubateurs, grands groupes) est mis au service des enjeux du Groupe.

Environ 20 % de ce budget a été consacré en 2018 à la protection de l’environnement. Ces dépenses portent notamment sur la recherche sur l’efficacité énergétique, les usages de l’électricité en substitution à des énergies fossiles, les énergies renouvelables et leur insertion dans le système électrique, le stockage de l’énergie, l’hydrogène décarboné et ses applications pour décarboner l’économie, la ville durable, les impacts locaux du changement climatique et d’autres problématiques environnementales telles que la biodiversité, la qualité de l’eau ou encore la réduction des nuisances. À fin 2018, la R&D d’EDF compte 1 900 collaborateurs en France ; 29 nationalités sont représentées. Les cadres représentent 84 % des effectifs, et le taux de féminisation est de 31,6 %. La R&D accueille 117 doctorants et 77 alternants. Près de 160 chercheurs enseignent dans les universités et les grandes écoles. La R&D emploie également 225 salariés dans ses différents centres implantés à l’étranger dont 27 expatriés. Enfin, la R&D d’EDF a embauché à fin octobre 2018, 45 personnes. Elle enregistre un flux de mobilité exportateur vers les autres entités du groupe EDF. Ainsi, à fin octobre 2018, le solde de mobilité s’élève à 55 personnes. La Direction R&D est composée de 13 départements techniques. Ses compétences couvrent l’ensemble des champs d’activité du Groupe : énergies renouvelables et stockage, réseaux, production nucléaire, thermique, hydraulique, management d’énergie, commerce et services, systèmes d’information, environnement. Elles sont à la fois disciplinaires, métiers, projets et intégratrices sur des grands systèmes. La R&D d’EDF pilote un organisme de formation interne, l’Institut de Transfert de Technologie (ITech) qui a pour vocation de diffuser les savoirs, savoir-faire et les innovations issues de la R&D d’EDF vers le groupe EDF. En 2018, ITECH dispose d’un catalogue, actualisé chaque année, de 114 formations basées sur les compétences de la R&D dont 56 sont ouvertes à des professionnels externes. Ces formations sont également intégrées dans les offres et cursus de professionnalisation des Académies des Métiers (voir section 3.3.1.3 « Le développement des compétences : préparer l’avenir »). L’offre ITech a intégré en 2018 un nouveau programme de formation sur la création de valeur dans les projets innovants. La R&D est à ce jour organisée autour de plusieurs sites. Trois sont situés en France en région parisienne, six sont à l’international : Allemagne, Royaume-Uni, Chine, États-Unis, Singapour et Italie. Les centres de Chatou et des Renardières, près de Fontainebleau, comptent respectivement 423 et 540 personnes. Le centre principal de R&D d’EDF, est implanté depuis 2016, à Palaiseau, sur le campus de Paris-Saclay. Ce nouveau site accueille 1 054 personnes, parmi lesquels des chercheurs du Groupe, mais aussi des étudiants en thèse, des stagiaires et des partenaires d’EDF. Le site de Saclay donne une nouvelle ambition à la R&D d’EDF et place l’innovation et la recherche scientifique et industrielle au cœur des priorités du Groupe. Le pôle formé de la R&D d’EDF et du nouveau Campus de Formation du groupe EDF, qui a ouvert ses portes en septembre 2016 positionne EDF comme un acteur de premier plan du campus de Paris-Saclay, une situation idéale pour bénéficier d’une dynamique de coopération renforcée avec les établissements d’enseignement supérieur et les centres de recherche publics et privés installés à proximité. Par ailleurs, plusieurs partenariats ont déjà été contractualisés avec des établissements de l’Université Paris-Saclay : un laboratoire commun de recherche entre EDF et Telecom Paris Tech sur ■ l’Internet des objets et la cyber-sécurité (SEIDO) pour les systèmes électriques. Son enjeu est de préparer et faciliter le déploiement de services de gestion de la demande énergétique et d’efficacité énergétique s’appuyant sur des objets énergétiques communicants et interopérables (chauffage, climatiseurs, produits blancs et bruns, véhicules électriques etc.), et ainsi contribuer à assurer la cohérence de l’ensemble du système ainsi que sa sûreté (sécurité, confidentialité etc.) ; le laboratoire commun Rise Grid sur la modélisation et la simulation des smart ■ grids avec CentraleSupélec ; l’institut SEISM sur la modélisation du séisme de la faille à la structure, ■ regroupant EDF, le CEA, CentraleSupélec, l’Ecole Normale Supérieure de Paris Saclay, le BRGM et le CNRS ; le programme Gaspard-Monge pour l’optimisation et la recherche opérationnelle ■ (PGMO), abrité par la Fondation mathématique Jacques-Hadamard, mis en place grâce à un mécénat de la Direction de la R&D d’EDF ;

1.

103

I Document de référence 2018

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker