EDF / Document de référence 2018

1.

PRÉSENTATION DU GROUPE EDF Recherche et développement, brevets et licences

marché sur les marchés de gros de l’énergie et à renforcer la confiance des acteurs de marché et des consommateurs. Le renforcement de l’intégrité et de la transparence des marchés de gros de l’énergie doit favoriser une concurrence ouverte et loyale sur ces marchés, afin notamment que les prix fixés sur ces marchés reflètent une interaction équilibrée et concurrentielle entre l’offre et la demande. Le règlement interdit les opérations d’initiés et les manipulations de marché et crée une obligation de publication de l’information privilégiée, telle que définie au sens de REMIT. L’ACER, Agence européenne de coopération des régulateurs de l’énergie, a notamment pour mission de surveiller les échanges commerciaux de produits

énergétiques de gros pour détecter et empêcher les transactions fondées sur des informations privilégiées et des manipulations de marché. L’ACER recueille en outre les données nécessaires pour évaluer et surveiller les marchés. Le règlement prévoit en effet que les acteurs du marché, ou une personne habilitée à le faire pour leur compte, fournissent à l’ACER un relevé détaillé des transactions du marché de gros de l’énergie. Enfin, les acteurs du marché effectuant des transactions pour lesquelles une déclaration auprès de l’ACER est obligatoire doivent s’enregistrer auprès de l’autorité de régulation nationale de l’État membre dans lequel ils sont établis (la CRE en France) ou, s’ils ne sont pas établis dans l’Union européenne, de celle d’un État membre dans lequel ils exercent une activité.

1.6

RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT, BREVETS ET LICENCES

l’électricité pour décarboner l’économie : pour lutter contre le dérèglement ■ climatique et se donner les moyens de la croissance, les économies mondiales doivent impérativement réduire leur empreinte carbone. L’électricité sera un des moteurs clés de cette croissance bas carbone. La R&D investit en conséquence toutes les composantes techniques permettant de répondre à cette ambition ; stockage et production décentralisée : les évolutions des performances et prix des ■ solutions de stockage, de système photovoltaïques et d’énergie décentralisée (autoconsommation photovoltaïque, micro-cogénération, etc.) peuvent induire des modifications majeures dans les modèles d’activités des électriciens basés aujourd’hui sur la mise en œuvre d’un équilibre offre-demande, à tout instant et résilient à un incident de réseau. Pour contribuer à l’atteinte des objectifs du plan stockage d’EDF (développer 10 GW de moyens de stockage d’ici 2035 dans le monde), la R&D d’EDF a lancé un ambitieux projet de rupture sur les batteries, l’autoconsommation, la production décentralisée et l’hydrogène très bas carbone ; « Smart building & smart cities » : ce projet vise d’une part à ce que le bâtiment ■ de demain contribue aux équilibres énergétiques (réduction des émissions de GES - gaz à effet de serre) et d’autre part à ce que la « smart city » soit une ville où l’on peut dormir la fenêtre ouverte (ville où l’on respire bien, sans bruit, sûre et « éco-friendly »). Pour ce faire, EDF R&D va élaborer des méthodes et outils de pilotage et d’optimisation des systèmes multi énergies ; le nucléaire de demain : ce projet correspond à la démarche « initiatives usine ■ nucléaire du futur » qui comporte un ensemble de dix-huit briques technologiques mettant à disposition du parc des innovations marquantes en matière de digital (jumeau numérique), de fabrication (fabrication additive), de matériaux (combustibles innovants) et d’optimisation (mix-électrique ENR-nucléaire) ; vers une R&D plus agile au service du groupe EDF de demain : ce dernier projet ■ vise à adapter le modèle de R&D, notamment en termes de création de valeur pour les entités du Groupe, aux contextes technologique et concurrentiel du Groupe qui s’accélèrent et s’intensifient.

La Direction Recherche et Développement (R&D) du groupe EDF a pour missions principales d’appuyer au quotidien les métiers et filiales du Groupe, en leur apportant son expertise de haut niveau et ses pratiques performantes, et de contribuer à construire l’avenir du Groupe, en anticipant les évolutions et défis

majeurs auxquels il est confronté. Ces défis concernent en particulier :

la complémentarité entre la production nucléaire et la production à partir ■ d’énergies renouvelables variables afin d’accompagner la transition énergétique et réduire les émissions de CO 2 ; les usages de l’eau et la gestion de l’environnement ; ■ le développement rapide de pays émergents, qui déplace les zones de ■ consommation ; le développement important des technologies de l’information dans le milieu de ■ l’énergie, qui offre de nouvelles opportunités au métier d’électricien ; les clients, consommateurs, collectivités, qui deviennent aussi producteurs, et ■ souhaitent mieux consommer et vivre dans des bâtiments, des quartiers ou des villes plus autonomes en énergie. Dans ce contexte, le rôle à jouer par la R&D est crucial pour trouver des solutions à l’ensemble de ces défis. Ses axes de recherche s’articulent autour de trois grandes priorités : développer et expérimenter de nouveaux services énergétiques pour les clients, ■ qui assurent une demande énergétique flexible et faiblement émettrice de carbone, grâce à l’amélioration de la connaissance de la demande, au développement de l’efficacité énergétique chez les clients, à la promotion des nouveaux usages performants de l’électricité souvent associés aux énergies renouvelables (pompes à chaleur, mobilité électrique etc.), au développement de la modélisation technique et économique au service d’une ingénierie pour le bâtiment, l’industrie et la ville durable et au développement de l’intégration des usages et consommations au système électrique avec les smart grids et les tarifs ; préparer les systèmes électriques de demain, en optimisant la durée de vie des ■ infrastructures de réseaux et en accompagnant l’adaptation du système électrique par l’amélioration de la gestion des actifs de réseau, les modèles d’optimisation et les scénarios économiques pour les projets de nouvelles infrastructures de transport, l’insertion des énergies intermittentes et le développement des smart grids ; consolider et développer des mix de production compétitifs et décarbonés : un ■ des enjeux majeurs de la transition est d’assurer la coexistence performante de moyens de production traditionnels, en particulier en améliorant encore la sûreté et la performance du parc nucléaire actuel ainsi que sa durée de fonctionnement, avec le développement des nouvelles énergies renouvelables en améliorant leur performance et leur intégration dans les systèmes énergétiques. En 2018, la Direction de la Recherche et Développement a actualisé la liste des projets en rupture qu’elle mène pour préparer l’avenir du Groupe. Cinq nouveaux projets en rupture ont été définis, il s’agit de :

1.6.1

ORGANISATION DE LA R&D

ET CHIFFRES CLÉS

La R&D d’EDF est intégrée et multidisciplinaire pour faciliter les synergies et transferts de méthodes entre les métiers du Groupe. En 2018, le budget d’EDF R&D s’élève à 510 millions d’euros auquel il faut ajouter la R&D conduite par certaines filiales, ce qui donne un montant global du budget de recherche et développement du Groupe à 711 millions d’euros, incluant la contribution de Framatome. C’est l’un des budgets de R&D les plus élevés parmi les grands électriciens. Environ deux tiers du budget est alloué à des programmes construits annuellement et contractualisés avec les directions opérationnelles et des filiales d’EDF. Le tiers restant est dédié à des actions d’anticipation de moyen et long termes qui s’inscrivent dans les grands axes prioritaires de la R&D du Groupe.

102

I Document de référence 2018

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker