EDF / Document de référence 2018

1.

PRÉSENTATION DU GROUPE EDF Recherche et développement, brevets et licences

En 2018, les actions sont structurées autour des priorités suivantes : consolidation des process de valorisation et protection des innovations internes ■ et accélérer le « time to business » par des actions visant à accélérer/favoriser la phase d’industrialisation ; développement de l’innovation collaborative notamment au travers de ■ partenaires PME et Start-up proposant des solutions à valeur ajoutée pour les métiers du Groupe. L’objectif pour EDF est de détecter, évaluer et proposer aux métiers du Groupe des innovations externes à fortes valeurs. Plus de cinquante démonstrations ont été décidées cette année par les métiers ou la R&D. Plus généralement, la dynamique d’innovation s’appuie sur un réseau de partenaires. Des partenariats avec les incubateurs/accélérateurs comme Paris & Co, Numa ont été signés, EDF est membre de l’association Scientipôle et d’Incuballiance. Des accords-cadres avec des juniors entreprises (HEC, ESSEC, ESCP etc.) ont été lancés, pour réaliser des études de marché. Des accords sont en négociation avec des réseaux d’experts internationaux pour évaluer nos technologies : valorisation et dissémination de l’innovation à l’interne et à l’externe. La R&D ■ contribue très directement à la valorisation de l’innovation à l’externe au travers de ses contributions dans le cadre du concours EDF Pulse, d’événements comme Vivapolis etc. La R&D contribue également au développement de nouveaux business, notamment au travers de l’entreprenariat et ce en lien avec la Direction EDF Pulse Croissance (voir section 1.4.6.1.3 « EDF Pulse Croissance »). EDF est également présent dans le fonds Amorçage Technologique Investissement (ATI), géré par CEA Investissement, dédié aux jeunes sociétés françaises dont l’innovation technologique concerne les domaines de l’énergie, de l’environnement, des micro et nanotechnologies. Enfin, six prises de participation, détenues désormais par EDF Pulse Croissance, dans des fonds de capital-risque en France, en Amérique du Nord et en Chine ont été réalisées pour accéder à un vivier mondial de start-up et d’innovations : Robolution Capital, fonds dédié à la robotique lancé en mars 2014 ; ■ Chrysalix, fonds canadien dédié au cleantech venture capital, en ■ décembre 2011 ; Tsing capital, premier fonds chinois dédié au cleantech venture capital, en ■ décembre 2011 ; DBL investors aux États-Unis, fonds créé en 2008 ; ■ Mc Rock, fonds canadien spécialisé dans les applications industrielles de ■ l’Internet des objets, en 2015 ; Partech, fonds transatlantique spécialisé dans les technologies de l’information et ■ de la communication, en 2017. 1.6.2 La R&D d’EDF travaille pour tous les métiers du Groupe (hors Framatome récemment intégré). Elle propose, pour le compte des métiers, des solutions technologiques ou des modèles d’affaires innovants et économiques permettant d’améliorer la performance de ces métiers, et prépare l’avenir du Groupe à plus long terme par des actions d’anticipation de moyen et long termes. Elle contribue à faire d’EDF un groupe industriel mondial des systèmes électriques décarbonés. La R&D d’EDF réalise pour Enedis des travaux de recherche sur les réseaux dans le cadre d’un contrat de prestations de services, qui fixe des obligations permettant de garantir la protection des informations commercialement sensibles et le respect du principe d’indépendance de gestion du distributeur. L’ambition de la R&D d’EDF dans le contexte en profonde évolution de l’énergie se décline selon trois axes majeurs : développer et expérimenter de nouveaux services énergétiques pour les clients, préparer les systèmes électriques de demain et enfin consolider et développer des mix de production compétitifs et décarbonés. La R&D mène également des travaux de recherche sur les technologies de l’information en appui de ces trois axes. Ces travaux s’articulent autour de cinq thèmes majeurs : les systèmes complexes, le management et le traitement de grands volumes de données, l’Internet des objets, la cybersécurité et la simulation pour des problèmes physiques. LES PRIORITÉS DE LA R&D

L’objectif de ces travaux dans ce domaine est double : améliorer la performance des métiers par les technologies de simulation ■ avancée ; faire émerger de nouvelles opportunités pour les métiers à partir d’usages ■ innovants des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Développer et expérimenter 1.6.2.1 de nouveaux services énergétiques pour les clients Le développement de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables réparties, les évolutions technologiques (numérisation) ainsi que l’ouverture à la concurrence des marchés changent en profondeur le rapport entre les énergéticiens et leurs clients. Ils permettent à ces derniers d’être acteurs de leur consommation ou de leur production d’énergie, au niveau individuel ou à l’échelle d’un territoire. Les nouveaux contextes législatifs ou réglementaires européen et français avec le Clean Package, la SNBC et la PPE ainsi que les diverses incitations fiscales pour l’électrification des usages – soutien au développement du véhicule électrique, au remplacement des chaudières fioul par des pompes à chaleur - dessinent également un nouveau paysage énergétique. Dans ce contexte, les enjeux des commercialisateurs et des filiales de spécialité du groupe EDF sont multiples et les objectifs fixés par CAP 2030 sont ambitieux en matière de services énergétiques : l’évolution de la gamme d’offres de prix afin de l’adapter aux conditions d’une ■ concurrence renforcée ; la volonté de développer les usages de l’électricité dans le bâtiment et dans le ■ transport, adossée à un mix décarboné pour préserver des parts de marché menacées par l’émergence d’une nouvelle réglementation environnementale à l’horizon 2020, appelée à succéder à la RT (Réglementation Thermique) 2012 ; la maîtrise de la demande en énergie : Green deal au Royaume-Uni, certificats ■ d’économie d’énergie en France, les fournisseurs doivent assumer leurs obligations croissantes ; le développement des technologies smart : le déploiement des compteurs ■ communicants, l’accès facilité aux données de consommation clients et l’émergence des objets connectés matérialiseront, pour le grand public, l’accès à de nouveaux services permis par les nouvelles technologies smart (pilotage, offres plus adaptées, etc.) ; l’évolution de la relation client, qui devient de plus en plus numérique, et avec ■ des attentes clients plus exigeantes et des comportements modifiés. Cette modernisation de la relation ne doit cependant pas occulter la montée parallèle de la précarité énergétique impactant des clients qui nécessitent un traitement adapté de la part de l’entreprise ; la montée en puissance du local dans le cadre de la loi sur la transition ■ énergétique et de la loi NOTRe : les collectivités territoriales, déjà actives sur les champs de l’aménagement urbain et de la distribution publique de l’énergie, peuvent de plus en plus prendre en main leur destin énergétique. La notion de territoires durables, mêlant les dimensions d’aménagement (éco-quartiers) et de mobilité (véhicule électrique), devient structurante des politiques locales. Au croisement du développement des technologies smart et de la montée en puissance des territoires, de nouveaux champs de services sont à explorer ; l’émergence d’une attente des clients de pouvoir être acteurs de leur propre ■ production d’électricité à travers l’autoproduction et de l’autoconsommation ; le développement de la performance de nos filiales de spécialité dans leurs ■ domaines d’activité respectifs. Des travaux sur de nouveaux usages pour l’électricité, comme ceux de la mobilité électrique, de la pompe à chaleur, et sur des bâtiments plus économes ont été réalisés. La R&D a accompagné l’intégration de son prototype de pompe à chaleur industrielle à haute température PACO sur un réseau de chaleur en Belgique pour le compte d'EDF Luminus, permettant d’augmenter la part d’EnR du réseau concerné alimenté par une cogénération. Une démarche de co-développement a été lancée avec des équipementiers permettant à terme de baisser les coûts des pompes à chaleur pour le tertiaire commercial ou résidentiel. Enfin, des innovations sur la gestion d’énergie intelligente des usages thermiques de l’électricité ont été réalisées, notamment sur les pompes à chaleur résidentielles et sur la modernisation des ballons à accumulation pour les rendre compatibles avec des modes de pilotage innovants comme les heures creuses solaires ou de fin de nuit.

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I Document de référence 2018