DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2021

3 FACTEURS DE RISQUES, GESTION DES RISQUES ET PILIER III Gestion des risques

L’horizon de liquidité, qui représente le temps nécessairepour vendre une position ou la couvrir dans des conditions de marché défavorables, utilisé dans le modèle de calcul de l’IRC est d’un an pour toutes les positions et pour tous les émetteurs. Le calibrage de la matrice de transition est basé sur l’historique des donnéesde transitionde Standard& Poor’s. Tant pour les corporates que pour les souverains, la profondeur de l’historique retenu est supérieure à 20 ans. Pour les émetteurs non notés par Standard & Poor’s, des retraitements sont effectués en interne. Les hypothèses de corrélation reposent sur la détermination de la solvabilité de chaque émetteur à horizon de l’IRC (1 an). Le processus de simulation est basé sur des paramètres de corrélation intrasectoriels. Le modèle interne de calcul de l’IRC utilisé par Natixis a été homologué par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution en 2012. Conformémentaux exigences réglementaires,Natixis a mis en place une politique et des procédures de validation de ses modèles internes. Cette phase de validation des modèles est un préalable nécessaire à leur utilisation. Tests de résistance et indicateurs opérationnels En complément des mesures en VaR, SVaR et IRC, des stress tests sont utilisés pour simuler l’impact de conditionsde marché extrêmes sur la valeur des portefeuilles de Natixis ainsi que des indicateurs opérationnels : des mesures de « stress tests », consistant à mesurer les 1) pertes éventuelles subies par les portefeuilles dans des configurations de marché extrêmes. Le dispositif de Natixis repose sur des « stress tests » globaux et des « stress tests » spécifiques dédiés à chaque activité. Les « stress tests » globaux sont révisés dans le cadre d’un processus permanent. Calculés quotidiennement, ils peuvent être regroupés en deux catégories : les stress historiques consistent à reproduiredes ensembles V de variations de paramètres de marché observées sur des périodes de crises passées, afin de simuler ex post les ordres de grandeur des variations de P&L enregistrées. Si ces jeux de stress n’ont aucun pouvoir prédictif, ils permettent de juger de l’exposition du périmètre à des scenarii connus. Au nombre de 8, ils prennent en compte les événements les plus significatifs depuis 1987 avec le krach sur les marchés actions jusqu’à la crise des souverains en 2011 en passant par la période de 2008 avec la faillite de Lehman, les stress hypothétiques consistent à simuler des variations V de paramètres de marché sur l’ensemble des activités, en s’appuyant sur des hypothèses plausibles de réaction d’un marché par rapport à un autre, en fonction de la nature d’un choc initial. La détermination des chocs est le fruit d’un travail associant la direction des Risques, le front office et la recherche économique. Une série de 7 scenarii a été définie : chute des indices boursiers associée à une dépentification 1. de la courbe des taux et une augmentation des spreads de crédit, forte hausse des taux européens dans un contexte 2. inflationniste, défaut d’un établissement financier avec une hausse des 3. spreads de crédit et des taux et une baisse modérée des marchés actions, crise des matières premières fondée sur une hypothèse de 4. rupture d’approvisionnement d’origine géopolitique,

crise des pays émergents reflétant les conséquences d’un 5. retrait brutal des capitaux d’un pays émergent en période de ralentissement économique mondial (hausse du coût de refinancement, krach boursier et dépréciationde la monnaie contre dollar), défaut d’un corporate influent fondé sur un choc propre au 6. marché du crédit, crise de liquidité caractérisée principalement par un fort 7. écartement des spreads interbancaires européens, un élargissementdu spread de liquidité et une hausse des taux périphériques. Les « stress tests » spécifiques sont calculés quotidiennementdans les outils de gestion sur l’ensemble des périmètres et sont encadrés par des limites. Ils ont été définis à partir d’une même norme de sévérité et ont pour finalité l’identification des principales zones de pertes par portefeuille. Une mesure de stress tests agrégés représentant une combinaison de stress tests spécifiques calculés de manière dédiée à chaque ligne d’activité complète le cadre global. Cet indicateur synthétiqueà l’échelle de la banque résulte de l’agrégation quadratique de divers stress tests spécifiques conçus pour refléter les spécificités de chaque activité ainsi que les effets de diversification entre les différents métiers. En outre, ce dispositif est complété par des « stress tests » ad hoc caractérisant un événement d’actualité susceptible d’engendrer d’importantsmouvementsde marché. Les « stress tests » ad hoc se basent sur des prévisions de mouvementsde marché élaborées par la rechercheéconomiqueet transcritesen scenarii de « stress tests » globaux. Ils permettent de mesurer la résilience de la banque face à un événement d’actualité majeur et d’adapter les stratégies de couverture en conséquence. L’ensembledu dispositif de stress tests est défini par la directiondes Risques, responsable de la définition des principes, des aspects méthodologiqueset des choix de calibrationet de scenarii. Le comité des stress tests décline la mise en œuvre opérationnelleet se tient à fréquence mensuelle. Il valide les travaux à réaliser, son plan de charge et dimensionne le budget informatique annuel ; des seuils d’alerte en cas de perte (« loss alerts ») fixés par 2) portefeuille et s’agrégeantpar métier, déclenchentune alerte au management et à la direction des Risques au cas où, sur un mois donné ou en cumul depuis le début de l’année, les pertes constatées atteignent certains seuils. Ces seuils sont fixés par le comité des risques de marché en fonction des caractéristiques de chaque portefeuille, de leurs résultats passés et de leurs objectifs budgétaires ; des indicateurs opérationnels complètent le dispositif 3) d’encadrement, en global et/ou par activité, au moyen de grandeurs plus directement observables (sensibilités à la variation du sous-jacent, à la variation des volatilités, à la corrélation, nominal…). Les limites de ces indicateursqualitatifs et quantitatifs sont déterminées en cohérence avec les limites en VaR et en stress tests. Contrôle indépendant des valorisations La valorisation des différents produits de marché traités par Natixis s’inscrit dans le cadre d’un dispositif de contrôle indépendantdoté de procédures dédiées. Conformément aux dispositionsde la norme IFRS 9, les instruments financiers comptabilisés dans la catégorie juste valeur par résultat sont évalués à leur valeur de marché (cf. chapitre [5] en note 5.6 et 7.5 pour plus d’informationssur les principesde déterminationde la juste valeur des instruments financiers) . La détermination de la juste valeur est soumise à un dispositif de contrôle visant à vérifier que la valorisation des instruments financiers est déterminée et validée par une fonction indépendante au niveau des prix et/ou des modèles de valorisation.

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