Rapport annuel 2023

RAPPORT DE GESTION Déclaration de performance extra-financière

b. Rémunération des dirigeants La rémunération des dirigeants est décidée par le Conseil d’administration lors de leur prise de fonctions et au renouvellement de leurs mandats sociaux. Ces rémunérations, pour leur part fixe, correspondent au bas de l’échelle des pratiques dans le monde bancaire, a fortiori pour un établissement à couverture nationale. Le Crédit Coopératif se distingue également au sein du Groupe BPCE car cette part fixe n’est pas indexée sur les résultats d’activité. La part variable de ces rémunérations est plafonnée à 35 % du fixe, ce qui constitue une pratique notable de modération dans le monde bancaire qui accorde des rémunérations variables pouvant atteindre 100 % de la rémunération fixe. Elle est élaborée par le Comité des rémunérations puis adoptée par le Conseil d’administration sur la base de critères fixés en amont de l’exercice auquel elles s’appliquent. Ces critères de performance ne sont pas tous liés à l’activité économique ou financière, mais également fondés sur des objectifs extra-financiers ou illustrant la responsabilité environnementale et sociale de l’entreprise (Note d’impact de la mesure d’Impak Finance et indice de qualité de vie au travail des salariés). Ce dernier critère représente 15 % de la part variable des mandataires sociaux, en évolution comparé à 2020. Outre la rémunération fixe et variable, ils bénéficient d’avantages en nature. c. Une proximité constante avec les parties prenantes Le Crédit Coopératif mène directement, ou via ses différentes filiales, un dialogue permanent et constructif avec les différentes parties prenantes. Il collabore avec de nombreux acteurs (État, collectivités locales, associations…) sur des projets sociétaux ou environnementaux. Il forme ses administrateurs, consulte ses clients et ses collaborateurs et participe aux instances régionales de représentation des entreprises. Identification des parties prenantes et dialogue Le Crédit Coopératif a établi une cartographie de ses parties prenantes, en tenant compte à la fois de son modèle de gouvernance coopérative et des multiples personnes et organisations concernées par ses activités. Celle-ci est intégrée dans la partie 2.3.1 du document, dans la présentation du modèle d’affaires (page 67). Il situe au premier rang de ses parties prenantes ses sociétaires et les salariés, représentés à différents niveaux de la gouvernance selon des modalités allant au-delà des dispositions légales : instances dédiées à la vie coopérative territoriale et nationale, présence au Conseil d’administration des mouvements représentatifs des sociétaires, ainsi que de représentants élus par les salariés, et institutions représentatives du personnel. La politique de relation ternaire entre la banque, le client-sociétaire et son mouvement partenaire constitue un cadre de dialogue privilégié pour l’écoute des besoins et la construction d’une réponse bancaire adaptée. De manière plus large, les fournisseurs et prestataires, les autres banques, les autorités de contrôle, les organisations internationales et les coordinations issues de la société civile sont les parties prenantes d’un second cercle avec lesquelles le Crédit Coopératif s’efforce d’entretenir un dialogue constructif. Il est particulièrement actif dans des travaux de place portant sur les enjeux de finance durable, par exemple avec la FEBEA (European Federation of Ethical and Alternative Banks and Financiers).

Chez Ecofi, il est considéré depuis longtemps que les entreprises ont un rôle à jouer auprès de toutes leurs parties prenantes. C’est le sens de sa démarche depuis 1972. Ce qui est attendu des entreprises dans lesquelles Ecofi investit est également appliqué au sein même d’Ecofi. En décidant de devenir Entreprise à mission, Ecofi a renforcé et pérennisé ses engagements, et les soumet à la vérification d’un tiers indépendant. En inscrivant dans les statuts son attachement à l’Investissement socialement responsable (ISR) et à la finance solidaire, Ecofi assure à toutes ses parties prenantes que cet engagement, cohérent avec sa démarche actuelle, est durable. Le Comité éthique, créé en 2003, devenu en 2020 Comité éthique et de mission, contrôle le respect de la mission d’Ecofi et émet des avis et des recommandations sur les questions éthiques, dont le processus ISR, les activités de vote et de dialogue et la responsabilité sociale de l’entreprise. De plus, Ecofi entend jouer son rôle dans l’amélioration de la gouvernance et des politiques de responsabilité sociale et environnementale des entreprises dans lesquelles elle investit les actifs qui lui sont confiés. Pour ce faire, Ecofi agit sur les thématiques de la transition énergétique, de la responsabilité fiscale ou des droits de l’Homme, à travers les 6 réseaux internationaux de finance responsable dont elle est signataire : les Principes pour l’investissement responsable (PRI) ; ● Climate Action 100+ ; ● le CDP (Carbon Disclosure Project) ; ● Shareholders for Change (SfC) dont elle est co-fondatrice ; ● Access to Medicine Foundation (ATM) ; ● le Forum pour l’investissement responsable (FIR). ● En parallèle de son activité commerciale, le Crédit Coopératif apporte un soutien financier, humain et matériel à des projets et organisations qui participent à la construction d’une société plus harmonieuse : éducation et recherche, santé, insertion, inclusion, environnement, logement, promotion de l’économie sociale et solidaire, de la finance solidaire, de la microfinance, de la philanthropie, etc. Les engagements du Crédit Coopératif sous forme de mécénat (en direct ou par l’intermédiaire de sa Fondation d’entreprise), et de partenariats non commerciaux se sont élevés et les moyens consacrés à sa vie coopérative, à plus de 2,6 millions d’euros (hors organisation des Assemblées générales). Action sociétale de la Fondation d’entreprise Créée il y a 40 ans, la Fondation Crédit Coopératif met en œuvre la politique de mécénat du Crédit Coopératif. Engagée sur un programme de 5 ans (2023-2027), la Fondation accompagne des projets d’intérêt général qui contribuent à renforcer l’ESS pour une transition écologique, plus juste et solidaire dans ses différents aspects. En favorisant la coopération entre acteurs, elle privilégie les projets pour lesquels son soutien aura un effet de levier durable capable de se propager, afin d’amplifier l’impact et l’influence de l’ESS sur les transformations de la société, en prolongation des activités de la banque dans les territoires. En cohérence avec le modèle de son fondateur, la Fondation se veut elle-même coopérative dans ses principes d’actions et dans ses formes de soutien. Elle associe ainsi de manière étroite les représentants des sociétaires du Crédit Coopératif dans la sélection des projets locaux et les collaborateurs du Groupe Crédit Coopératif dans leur engagement en faveur de l’intérêt général. Engagement envers différentes communautés d’acteurs

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GROUPE CRÉDIT COOPÉRATIF RAPPORT ANNUEL 2023

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