BVA_NUDGE_2018

Ressources

saine (par ex. Subway), que dans d’autres chaînes (telles que McDonald’s) ( Chandon et Wansink, 2007 ).

Effet de leurre (Decoy effect) Les choix découlent souvent de ce qui est proposé et non des préférences absolues . D’un point de vue technique, l’effet de leurre est désigné comme une « dominance asymétrique ». Il survient lorsque la préférence d’un individu pour une option plutôt qu’un autre changement après l’ajout d’une troisième option (similaire mais moins attractive). Par exemple, les gens sont plus susceptibles de préférer un stylo chic à un montant de 6 € en espèces si, en guise de troisième option, ils se voient proposer un crayon moins chic ( Bateman, Munro et Poe, 2008 ). Effet de possession (Endowment effect) Ce biais survient lorsque nous surévaluons un bien que nous possédons, indépendamment de sa valeur marchande objective ( Kahneman, Knetsch et Thaler, 1991 ). Il est observable lorsque les individus deviennent relativement réticents à se séparer d’un de leurs biens contre une somme en espèces correspondant à sa valeur, ou si le montant qu’ils sont disposés à payer ( propension à payer ) pour ce bien est plus faible que celui qu’ils sont prêts à accepter ( propension à accepter ) lorsqu’ils le vendent. Plus simplement, les individus attribuent une plus grande valeur aux objets une fois que ces derniers sont en leur possession. Ceci est particulièrement vrai pour les biens que l’on ne pourrait pas acquérir ou vendre sur le marché en temps normal, et qui ont souvent une forte résonance symbolique, expérientielle ou émotionnelle. L’effet de possession illustre le biais de statu quo et peut être expliqué par l’ aversion à la perte . Effet de sur-confiance (Overconfidence effect) On observe l’effet de sur-confiance lorsque la confiance subjective des individus en leurs propres capacités est supérieure à leur performance objective (réelle). Pour la mesurer, il est fréquent de mettre en place une expérience où les participants doivent répondre à des questions de culture générale. Ils doivent ensuite attribuer une note à la confiance qu’ils ont dans leurs réponses. La sur-confiance est alors mesurée en rapprochant la note que s’est attribuée une personne à la proportion réelle de bonnes réponses. Cet effet se rapproche du biais d’optimisme lorsque les jugements de confiance sont exprimés par rapport à d’autres individus. De nombreux problèmes ont été attribués à la sur-confiance, y compris le nombre élevé d’entrepreneurs qui se lancent sur un marché malgré les faibles chances de réussite ( Moore et Healy, 2008 ). Le biais de planification est un autre exemple de l’effet de sur-confiance. Effet de possibilité (Possibility effect) Cf. Effets de certitude/possibilité (Certainty/possibility effects)

210 Guide de l'Économie Comportementale - 2018

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