BVA_NUDGE_2018

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les conséquences des erreurs par omission (par ex. ne pas acheter le bien d’investissement approprié [optimal]) et par commission (par ex. acheter le mauvais bien d’investissement [sous-optimal]) (Seiler et al., 2008 ). (Cf. aussi aversion à la perte et biais des coûts irrécupérables ).

Biais (Bias) Cf. Biais cognitif.

Biais cognitif (Cognitive bias) Un biais cognitif (par ex. Ariely, 2008 ) est une erreur systématique (non aléatoire) de raisonnement, lorsqu’un jugement cesse d’être considéré comme souhaitable du point de vue des normes acceptées ou correct en termes de logique formelle. L’application d’ heuristiques est souvent associée aux biais cognitifs. Certains biais, tels que ceux découlant de la disponibilité ou de la représentativité , sont considérés comme « froids » dans la mesure où ils ne reflètent pas la motivation d’un individu et résultent au contraire d’erreurs dans le traitement des informations. D’autres biais cognitifs, notamment ceux qui nourrissent l’autocomplaisance (par ex. le biais d’optimisme ), sont motivés. Enfin, certains biais, tels que le biais de confirmation , peuvent être, ou non, motivés ( Nickerson, 1998 ). Biais d’action (Action bias) Certains des principes fondamentaux de l’économie comportementale se focalisent sur la propension des individus à ne rien faire, comme dans le cas du biais de choix par défaut ou encore du biais de statu quo. L’inaction peut s’expliquer par de nombreux facteurs, tels que l’inertie ou l’anticipation d’un regret. A contrario, les individus agissent parfois de façon impulsive pour avoir le sentiment de contrôler une situation ou de pouvoir écarter un problème. Ce phénomène est désigné comme le biais d’action ( Patt et Zeckhauser, 2000 ). Par exemple, un individu optera pour un traitement médical plutôt que pour une approche sans traitement, quand bien même les essais cliniques ne confirment pas l’efficacité du traitement en question. Le biais d’action est notamment susceptible d’advenir lorsque nous faisons quelque chose pour autrui, ou si quelqu’un d’autre attend une action de notre part. Au football, la tendance des gardiens de but à s’élancer d’un côté ou de l’autre face à un penalty l’illustre très bien, sachant que statistiquement ils auraient davantage intérêt à rester au milieu du but ( Bar-Eli et al., 2007 ). Par ailleurs, il est plus probable d’observer le biais d’action parmi des personnes qui présentent un excès de confiance, ou encore si un individu sort d’une expérience infructueuse ( Zeelenberg et al., 2002 ) après laquelle toute inaction serait perçue comme un échec puisque rien ne serait entrepris pour améliorer la situation.

200 Guide de l'Économie Comportementale - 2018

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