BPCE - Document d'enregistrement universel 2019
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ACTIVITÉS ET INFORMATIONS FINANCIÈRES 2019
PRÉAMBULE
Préambule 4.1
Les éléments financiers présentés au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2019 et les informations comparatives au titre de l’exercice 2018 ont été établis en appliquant les principes et méthodes comptables conformes au référentiel IFRS tel qu’adopté par l’Union européenne et applicable à cette date, excluant certaines dispositions de la norme IAS 39 concernant la comptabilité de couverture. Ce rapport de gestion présente les performances du Groupe BPCE et du Groupe BPCE SA constitués autour de l’organe central BPCE, créé le 31 juillet 2009 à la suite du rapprochement des groupes Banque Populaire et Caisse d’Epargne.
Les résultats du Groupe BPCE SA seront présentés de façon synthétique, car l’activité et les résultats des deux ensembles sont étroitement liés. Les principales différences de périmètre par rapport au Groupe BPCE concernent l’exclusion des contributions des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne.
Faits majeurs de l’année 2019 4.2
4.2.1
Environnement économique et financier
ENVIRONNEMENT 2019 : DECROCHAGE INDUSTRIEL MONDIAL, RESILIENCE FRANÇAISE ET REVIREMENT STRATÉGIQUE DE LA FED ET DE LA BCE En 2019, l’économie mondiale a plus nettement ralenti, progressant de 2,8 % l’an, contre environ 3,6 % en 2018, après avoir connu un pic d’activité en 2017. En effet, l’industrie est entrée en récession dès le quatrième trimestre 2018 principalement en Europe et en Asie, dans l’automobile mais également dans l’électronique. Ce décrochage, nourri par les menaces protectionnistes américaines, a contribué à la contraction des échanges mondiaux, notamment au détriment des économies les plus intégrées, comme la Chine et l’Allemagne. Enfin, l’accumulation d’incertitudes, qui s’est exacerbée dès le début de 2019, a pesé sur la confiance des agents économiques : crises géopolitiques avec l’Iran ; risque d’escalade protectionniste ; inversion de la courbe des taux d’intérêt en août aux États-Unis ; émergence, finalement repoussée, d’un Brexit dur au 31 octobre ; vicissitudes politico-budgétaires sur les finances publiques italiennes jusqu’à l’été ; etc. Plus précisément, l’exception conjoncturelle américaine a pris fin, en raison de l’atténuation de l’effet de la relance fiscale antérieure. La Chine a poursuivi son ralentissement graduel, dans un contexte d’inflation pourtant en hausse, du fait de la pandémie porcine. La zone euro a pâti du fléchissement industriel allemand et Italien, s’affaissant vers 1,2 % l’an, contre 1,9 % en 2018. Par ailleurs, au-delà de tensions géopolitiques temporaires, le prix du Brent, dont la moyenne annuelle a été de 64,2 dollars le baril (Brent), n’a pas été une source d’inflation, du fait de l’essoufflement de la croissance mondiale. En dépit du ralentissement économique, on a paradoxalement vécu une flambée relative des actifs boursiers, obligataires et immobiliers, du fait surtout du recul des taux d’intérêt nominaux vers des niveaux incroyablement plus bas qu’en 2018. En particulier, le CAC 40 a progressé de 26,4 %, atteignant 5 978,06 points le 31 décembre 2019, contre 4 730,69 points un
an plus tôt, soit sa plus haute performance depuis 20 ans. En effet, face à la crainte de voir la conjoncture s’engager dans une récession et face aux tensions commerciales croissantes, la Fed et la BCE ont complètement changé d’orientation stratégique dans la mesure où les anticipations inflationnistes ne cessaient pas de se réduire de part et d’autre de l’Atlantique. La Fed a procédé depuis juillet à trois baisses successives de 25 points de son taux directeur. On a aussi assisté à une crise spectaculaire de liquidité les 16 et 17 septembre sur le marché interbancaire américain de mise en pension. La BCE a également nettement assoupli ses conditions monétaires face au décrochage industriel de la zone euro et à la faiblesse de l’inflation sous-jacente. Elle a décidé le 12 septembre une nouvelle baisse du taux de dépôts des banques à - 0,5 % (- 0,4 % auparavant), la reprise contestée du programme d’achat mensuel d’actifs pour 20 milliards d’euros dès le 1 er novembre et la relance des prêts à long terme aux banques (TLTRO), sans parler de l’introduction d’une modulation par paliers du taux de dépôts avec le « tiering », pour en réduire le coût pour les banques. Ce mouvement d’assouplissement monétaire a ainsi contribué à précipiter de nouvelles baisses de taux longs. L’OAT 10 ans est ainsi passée en territoire négatif à partir du 18 juin, se situant même pour la première fois de son histoire à -0,44 % le 28 août. Il a atteint 0,13 % en moyenne annuelle, contre 0,78 % en 2018. En 2019, hormis la légère contraction inattendue de l'activité au quatrième trimestre (- 0,3 % l'an), la croissance française est demeurée résiliente face au retournement allemand, en raison de l’impact favorable des mesures Macron en faveur du pouvoir d’achat des ménages et de la moindre dépendance de l’économie à la contraction des échanges mondiaux. L’activité a certes décéléré mais a retrouvé un rythme proche de son potentiel autour de 1,3 % l’an. Elle a d’abord reposé sur un investissement productif encore dynamique, du fait des conditions favorables de financement et d’un impact ponctuellement positif de trésorerie. A contrario, la consommation des ménages a réagi avec un retard traditionnel d’environ quatre trimestres à l’accélération du pouvoir d’achat vers plus de 2,1 %, venant des mesures fiscales
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