AFD - Document d'enregistrement universel 2019

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PRÉSENTATION DE L’AFD

Activités du groupe Agence Française de Développement en 2019

L’activité du secteur privé s’inscrit en hausse en Ǿ 2019, avec des engagements s’élevant à 163,4 Ǿ M€ contre 133 Ǿ M€ un an auparavant. Les prêts au secteur public s’établissent à 712 Ǿ M€ (contre 688 Ǿ M€ en Ǿ 2018), en légère augmentation par rapport à la baisse marquée enregistrée en Ǿ 2018. Ce regain d’activité s’explique essentiellement par la poursuite de la hausse des prêts bonifiés aux collectivités locales, soit + Ǿ 68 Ǿ % en un an. Les autres prêts au secteur public (non-bonifiés et court terme) restent en repli, marquant la concentration des financements AFD sur les secteurs prioritaires de la Trajectoire 5.0 Outre-mer. Malgré un contexte difficile pour nombre d’acteurs du secteur public, notamment pour certaines collectivités locales, avec une forte baisse de leurs capacités d’endettement et donc de leurs investissements dans plusieurs territoires (en particulier dans les Antilles), les volumes d’engagement en faveur de ce secteur s’élèvent à 712 Ǿ M€. Les prêts bonifiés continuent de progresser à 544 Ǿ M€, dont 118 Ǿ M€ au titre de l’équivalent Fonds vert PSP-Vert (projets Ǿ environnementaux et lutte contre le changement climatique) et 544 Ǿ M€ au titre du PSP-Bonifié (secteurs sociaux et services essentiels). Cette progression de l’activité bonifiée illustre les effets du déploiement de la Trajectoire 5.0 Outre-mer, que vient soutenir l’activité de l’Agence. Elle Ǿ reflète également l’impact de facteurs externes, tels que la relance des Programmes opérationnels européens dans les géographies où les programmations n’avaient pu êtremises enœuvre jusqu’ici et, plus classiquement, un bouclage d’opérations d’investissements d’ampleur encouragé par l’approche des cycles électoraux locaux. En conséquence, cela a permis un soutien renforcé aux projets liés aux cinq priorités de la Trajectoire 5.0 Outre-mer, et en particulier à l’environnement et au secteur médico-social. Pour le secteur privé, les prêts aux entreprises s’élèvent à 163,4 Ǿ M€, montrant un net regain de l’activité par rapport à l’année 2018 (133 Ǿ M€), mais qui doit être relativisé au regard de l’importance de l’opération de refinancement de la filiale SOCREDO (117 Ǿ M€). Cette opération permet cependant d’irriguer le tissu des PME/TPE de la Polynésie française dont la SOCREDO est le 1 er Ǿ établissement financier avec 44 Ǿ % de parts de marché. L’activité de prêts directs aux entreprises privées est en effet en net recul avec des engagements de 46 Ǿ M€ contre 83 Ǿ M€ un an plus tôt. Cela s’explique par le caractère particulièrement concurrentiel de l’environnement financier et des arbitrages internes sur plusieurs dossiers dont le profil de risque n’était pas satisfaisant. On notera toutefois que les octrois du secteur privé 2019 concernent tous les bassins océaniques. 1.6.6 Production de connaissance 1.6.6.1 Les activités de recherche, de formation et de publication Le conseil d’administration de l’AFD a adopté en avril Ǿ 2019 la stratégie recherche, innovation et savoirs pour la période 2019-2022. Celle-ci introduit deux inflexions majeures sur les études et recherches (E&R) Ǿ : (i) Ǿ multiplier les collaborations avec les partenaires de recherche ancrés localement dans les régions d’intervention du groupe AFD, (ii) Ǿ concentrer l’agenda de recherche sur les priorités de la politique française en mettant l’accent sur quelques thématiques phares Ǿ : climat/biodiversité, inégalités et lien social, croissance.

Sur la thématique Climat/biodiversité, les travaux de recherche de l’AFD portent notamment sur l’analyse des interactions entre développement économique/prospérité d’une part et environnement d’autre part, avec la mise en place d’outils de mesure et de quantification de ces interactions. Les Ǿ travaux engagés sur les risques financiers climatiques seront approfondis en Ǿ 2020. En matière d’adaptation au changement climatique, les travaux se focalisent sur les petits états insulaires et sur le développement des services météorologiques et climatiques notamment dans une optique de réduction du risque de catastrophes. Un programme de recherche et de savoirs sur la biodiversité vise à favoriser le développement d’une économie pro-nature sur la base des enseignements de la recherche. L’AFD continue enfin le développement de modèles macroéconomiques GEMMES, avec six modèles (Brésil, Ǿ Côte Ǿ d’Ivoire, Colombie, Vietnam, Tunisie et Maroc) qui devraient être pour la plupart opérationnels à la fin de l’année Ǿ 2020. Sur la cohésion/le lien social et le développement humain, les Ǿ travaux portent sur quatre axes principaux Ǿ : les inégalités, la Ǿ protection sociale – notamment par l’intégration sur le marché du travail – l’adéquation formation/emploi et enfin la transition démographique en insistant sur la dimension genre. Ces travaux s’inscrivent dans une perspective de transition juste, étudiant les différents volets d’une transformation structurelle durable induite par le développement. Les études menées proposent toutes des recommandations en termes de politiques publiques. Depuis 2017 et jusqu’en 2020, l’AFD assure la coordination et la mise en place d’une facilité pour un programme de recherche sur les inégalités sous forme de délégation de fonds de la DG Ǿ DEVCO. Sur la thématique Gouvernance, Communs et Territoires, l’AFD concentre ses travaux sur plusieurs axes Ǿ : (i) Ǿ la déclinaison sectorielle de l’approche par les communs (médicaments, eau, océans et biodiversité, foncier urbain et rural), (ii) Ǿ l’analyse de leur modèle économique et de leur relation avec les États, notamment dans un contexte de fragilité, (iii) Ǿ l’étude de la fabrique des politiques publiques en Afrique, (iv) Ǿ les questions de sécurité-développement, notamment au Sahel. Dans une logique partenariale, tous les programmes de recherche sont mis en place en veillant à promouvoir les réseaux nationaux de recherche des pays partenaires. Après la signature d’un memorandum de partenariat avec la Côte d’Ivoire (2016) et la Tunisie (2018), la démarche de dialogue stratégique a été étendue au Maroc et au Mali en Ǿ 2019, ainsi qu’avec l’UNECA. Une priorité est accordée aux travaux sur l’Afrique. Octroyé en janvier Ǿ 2019, le projet « Ǿ Savoirs Sahel Ǿ » a permis de financer plusieurs programmes de recherche confiés à des équipes sahéliennes, sur des thèmes déterminants pour comprendre les transformations et les enjeux d’un Sahel en crise Ǿ et contribuer à orienter le portefeuille de l’Agence Ǿ : gouvernance des territoires et légitimités locales, éducation arabo-islamique, résilience des systèmes agro-pastoraux face aux contraintes climatiques, inclusion sociale de la jeunesse. Ces programmes de recherche délivreront leurs premiers résultats sur 2020. Par ailleurs l’AFD a lancé en janvier Ǿ 2020, aux éditions Repères La Découverte, une série sur les économies africaines, qui a vocation à être publiée une fois par an.

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