AFD - Document d'enregistrement universel 2019
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PRÉSENTATION DE L’AFD
Activités du groupe Agence Française de Développement en 2019
ayant connu une récession ou un ralentissement prononcé en 2019 (effet de base favorable, notamment pour l’Argentine et la Turquie). Le ralentissement dans les économies avancées était supposé se poursuivre. Ces perspectives mitigées s’appuyaient sur la poursuite des incertitudes commerciales et des tensions géopolitiques. L’apparition du virus COVID19 dans la province du Hubei et sa diffusion dans d’autres provinces a eu des fortes répercussions sur l’économie chinoise, qui a connu une récession sur les deux premiers mois de l’année, un déficit commercial inhabituel et une baisse des indicateurs boursiers. La diffusion du virus aux pays européens et aux États-Unis au cours du mois de mars a changé la dimension de la crise sanitaire, conduisant l’OMS a déclaré une pandémie mondiale. Les principales économies mondiales seront donc fortement impactées, a minima sur le premier semestre 2020 dans une ampleur qu’il est difficile d’anticiper compte tenu de nombreux facteurs d’incertitudes, notamment liés à l’issue de la crise sanitaire et aux décisions de politiques publiques qui seront prises. Il apparaît néanmoins probable, au vu des mesures de confinement prises, que l’économie mondiale entre en récession en 2020 pour la première fois depuis la crise financière internationale. Les prix des actifs ont été également fortement impactés au cours du mois de mars avec une probabilité faible de retrouver leur niveau antérieur une fois que la crise sanitaire sera résorbée. Les pays émergents et en développement seront impactés en 2020 par la crise COVID19. Outre les possibles développements sanitaires qui pourraient s’y produire, les principaux facteurs de contagion sont Ǿ : (i) l’évolution des prix des matières premières (et notamment du pétrole), (ii) la baisse de la demande internationale liée aux différentes mesures de confinement (et notamment la chute des recettes touristiques) et (iii) des retraits de capitaux des pays émergents et en développement, lié à un phénomène de « Ǿ fuite vers la qualité Ǿ » traditionnel en période de crise.
d’investissement privé et vulnérabilités du secteur bancaire). En Afrique du Sud , le faible dynamisme de la consommation privée en raison d’un chômage élevé et de contraintes sur le crédit, le recul de l’investissement en lien notamment avec la détérioration du climat des affaires et des délestages liés à la situation précaire de l’entreprise électrique publique (Eskom) ont fortement pesé sur la croissance qui a été quasi-nulle (0,4 Ǿ %). L’ Éthiopie , troisième économie de la région par sa taille, a connu un léger ralentissement mais reste sur une dynamique de croissance forte à 7,4 b % en 2019 . Les autorités ont présenté à l’été un nouveau programme de développement économique devant permettre de remédier aux problèmes structurels de l’économie éthiopienne. Les pays africains sont vulnérables aux chocs météorologiques , comme en témoignent les graves épisodes de sécheresse provoqués par El Niño qui ont touché l’Angola, le Botswana, l’Éthiopie, le Kenya, le Lesotho, laNamibie, la Zambie et le Zimbabwe . Ces événements météorologiques ont des conséquences économiques et sociales lourdes Ǿ : insécurité alimentaire, migrations, tensions inflationnistes, tensions budgétaires, pénuries d’électricité et diminution des soldes commerciaux. Les cyclones Idai et Kenneth ont en outre frappé des millions de personnes au Mozambique et dans d’autres pays d’Afrique australe en mars et en avril, causant plus de 2 Ǿ milliards de dollars de dommages. Ils ont aussi affaibli l’activité économique en perturbant le fonctionnement de ports importants. Au Sahel , les problèmes de sécurité se sont aggravés, les principales cibles étant le Burkina Faso , le Mali et le Niger . L’insécurité a eu des répercussions budgétaires considérables dans ces trois pays, où elle s’est traduite par une perte de recettes et une augmentation des dépenses consacrées à l’armée et à la sécurité. Ces dépenses ont doublé en Ǿ 2019, représentant environ 4 Ǿ % du PIB et absorbant 20 Ǿ % des recettes budgétaires. ELÉMENTS DE PERSPECTIVES POUR L’ANNÉE 2020 Les prévisions du Fonds monétaire international de janvier 2020 tablaient sur une reprise précaire de la croissance mondiale à 3,3 % en 2020 , principalement tirée par un rebond de la croissance de quelques pays émergents et en développement
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DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2019
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