Société Générale / Rapport sur les risques - Pilier 3

7 TITRISATION

ACTIVITÉS DE TITRISATION DE b SOCIÉTÉ b GÉNÉRALE

RISQUE DE MARCHE Les expositions de titrisation soumises au risque de marché sont monitorées et contrôlées via le process standard d’approbation de marché de la Société Générale, avec des contrôles complémentaires spécifiques à la titrisation. Ces expositions sont soumises aux mesures de VaR et de SVaR. L’analyse du risque de marché des transactions de titrisation couvre les éléments standards du risque de marché : le crédit, le spread, le risque de prépaiement, le risque de liquidité, le risque de taux.

Des sous-limites sont établies pour limiter l’exposition de Société Générale sur les actifs spécifiques du domaine de la titrisation (CMBS, CLO, RMBS, ABS). Le risque de taux peut être couvert avec les instruments standard de taux d’intérêts liquides (US Treasuries, Eurodollars futures, interest rate swaps). Les expositions de retitrisation suivraient le même process d’approbation et de suivi.

ACTIVITÉS DE TITRISATION 7.5 DE ԝ SOCIÉTÉ ԝ GÉNÉRALE

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE EN TANT ԝ QU’ORIGINATEUR

Les activités de titrisation permettent au Groupe de lever de la liquidité ou de gérer une exposition au risque, pour son propre compte ou le compte de ses clients. Dans le cadre de ces activités, le Groupe peut alors agir en tant qu’originateur, sponsor ou investisseur : en tant qu’originateur, le Groupe a pris part directement ou p indirectement à l’accord d’origine sur les actifs qui ensuite, ont servi de sous-jacent à l’opération de titrisation, essentiellement dans un objectif de refinancement ; en tant que sponsor, le Groupe établit et gère un programme de p titrisation qui assure le refinancement d’actifs de clients de la Banque, essentiellement via les conduits Antalis et Barton, mais aussi via certains autres véhicules ad hoc ; en tant qu’investisseur, le Groupe investit directement dans p certaines positions de titrisation, est fournisseur de liquidité ou contrepartie d’expositions dérivées. Ces informations doivent être considérées dans le contexte des spécificités de structures de chaque transaction et des conduits, qui ne peuvent pas être décrits ici. Les niveaux de retards de paiement ou de défaut, pris séparément ne donnent pas une information suffisante sur la nature des expositions titrisées par le Groupe, notamment parce que les critères de mise en défaut peuvent varier d’une transaction à l’autre. Par ailleurs, ces données reflètent la situation des actifs sous-jacents. Dans le cadre d’une opération de titrisation, les retards de paiement sont généralement gérés via des mécanismes structurels qui protègent les positions les plus seniors. Les actifs en défaut ou dépréciés proviennent de CDO sur prêts résidentiels américains subprime, intervenus en 2014. Dans le cadre de son activité de titrisation, le Groupe n’apporte aucun soutien implicite au sens de l’article 248, paragraphe 1 de la CRR. À noter, que toutes les protections achetées sont financées, il n’y a donc pas de risque de contrepartie sur le vendeur de protection. À ce stade, il n’est pas envisagé d’acheter des protections non financées.

Dans le cadre de ses activités de refinancement, le Groupe réalise des titrisations de certains de ses portefeuilles de créances accordés à la clientèle de particuliers ou entreprises. Les titres créés dans le cadre de ces opérations peuvent être soit cédés à des investisseurs externes, permettant au Groupe de se refinancer, soit souscrits par le Groupe afin d’être mis en pension, notamment auprès de la Banque Centrale Européenne. En 2019, une opération de titrisation de 1,0 milliard d'euros de prêts automobiles a été réalisée et placée dans le marché. Cette titrisation a servi, d’une part, au refinancement du Groupe et, d’autre part, à réduire la consommation de RWA. Les véhicules portant les créances cédées sont consolidés par le Groupe. Le Groupe reste exposé à la majorité des risques et avantages sur ces créances. Par ailleurs, ces dernières ne peuvent faire parallèlement l’objet de mise en garantie ou de cession ferme dans le cadre d’une autre opération. Au total, le stock d’actifs titrisés pour le compte du Groupe et sans transfert de risque s’élevait à 13 milliards d'euros au 31 décembre 2019, dont 6,5 milliards d'euros sur des prêts immobiliers résidentiels en France, 1,7 milliard d'euros sur des prêts automobiles en Allemagne, 3,1 milliards d'euros sur des prêts à la consommation en France et 1,7 milliard d'euros sur des créances de loyers et de valeurs résiduelles automobiles dérivant de contrats de location longue durée. Par ailleurs, le Groupe possède plusieurs programmes de titrisations synthétiques faisant l’objet d’un transfert de risque de crédit. Ce transfert de risque se fait par l’achat de protection sous forme de garanties financières ou de dérivés de crédit (CDS). Le portefeuille d’expositions reste au bilan du Groupe. Au 31 décembre 2019, l’encours d’actifs titrisés sur ces opérations s’élevait à 11,1 milliards d'euros, composé principalement de prêts aux entreprises. Société Générale n'a pas titrisé d'expositions renouvelables assorties d'une clause de remboursement anticipé dans lesquelles le niveau de risque de crédit auquel l'originateur est exposé peut augmenter suite à l'éxécution de la clause de remboursement anticipé.

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| GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | PILIER 3 - 2020

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