NATIXIS - Document de référence et rapport financier annuel 2018

FACTEURS DE RISQUES, GESTION DES RISQUES ET PILIER III Gestion des risques

Les hypothèsesde corrélation reposent sur la déterminationde la solvabilité de chaque émetteur à horizon de l’IRC (1 an). Le processus de simulation est basé sur des paramètres de corrélationintra-sectoriels. Le modèle interne de calcul de l’IRC utilisé par Natixis a été homologuépar l’Autoritéde ContrôlePrudentielet de Résolution en 2012. Conformémentaux exigences réglementaires,Natixis a mis en place une politique et des procédures de validation de ses modèles internes.Cette phase de validationdes modèlesest un préalablenécessaireà leur utilisation. Tests de résistance et indicateurs opérationnels En complémentdes mesures en VaR, SVaR et IRC, des stress tests sont utilisés pour simuler l’impactde conditionsde marché extrêmessur la valeur des portefeuillesde Natixis ainsi que des indicateursopérationnels: des mesures de « stress tests », consistant à mesurer les 1) pertes éventuelles subies par les portefeuilles dans des configurationsde marché extrêmes. Le dispositif de Natixis repose sur des « stress tests » globaux et des « stress tests »spécifiquesdédiésà chaqueactivité. Les « stress tests » globaux sont révisés dans le cadre d’un processuspermanent.Calculésquotidiennement, ils peuvent être regroupésen deux catégories : les stress historiques consistent à reproduire des j ensembles de variations de paramètres de marché observées sur des périodes de crises passées, afin de simulerex post les ordres de grandeurdes variationsde P&L enregistrées. Si ces jeux de stress n’ont aucun pouvoir prédictif,ils permettentde juger de l’expositiondu périmètre à des scenarii connus. Au nombre de 12, ils prennent en compte les événements les plus significatifs depuis 1987 avec le krach sur les marchés actions jusqu’à la crise des souverainsen 2011 en passant par la période de 2008 avec la faillite de Lehman et l’attaque terroriste du 11 septembre 2001; les stresshypothétiques consistentà simulerdes variations j de paramètres de marché sur l’ensemble des activités, en s’appuyant sur des hypothèses plausibles de réaction d’un marché par rapport à un autre, en fonction de la nature d’un choc initial. La détermination des chocs est le fruit d’un travail associant la directiondes Risques, le front office et la Recherche économique. Une série de 7 scénarios a été définie : chute des indices boursiers associée à une 1. dépentification de la courbe des taux et une augmentationdes spreadsde crédit, forte hausse des taux européens dans un contexte 2. inflationniste, défaut d’un établissementfinancier avec une hausse des 3. spreadsde crédit et des taux et une baissemodéréedes marchésactions, crise des matières premières fondée sur une hypothèse 4. de ruptured’approvisionnementd’originegéopolitique, crise des pays émergents reflétant les conséquences 5. d’un retrait brutal des capitaux d’un pays émergent en période de ralentissementéconomiquemondial (hausse du coût de refinancement,krach boursier et dépréciation de la monnaiecontreUSD),

défaut d’un corporate influent fondé sur un choc propre 6. au marchédu crédit, crise de liquidité caractérisée principalementpar un fort 7. écartement des spreads interbancaires européens, un élargissementdu spread de liquidité et une hausse des taux périphériques. Les « stress tests » spécifiques sont calculés quotidiennementdans les outils de gestion sur l’ensemble des périmètreset sont encadrés par des limites. Ils ont été définis à partir d’une même norme de sévérité et ont pour finalité l’identification des principales zones de perte par portefeuille. Ce dispositif est complété par des « reverse stress tests » qui permettent de mettre en exergue les périmètres et les configurationsde marché les plus risqués ainsi que les liens de concentration et de contagion. À partir de scenarii plausibles, élaborés sur des hypothèsesextrêmes adverses de réalisation de facteurs de risques conduisant à un dépassement de seuil de perte, ce dispositif permet de mettre en œuvre un nouvel outil de suivi et de pilotage du risque, d’identifier les circonstances qui pourraient causer cette perte et d’adapter les plans d’action appropriésen cas de besoin. L'ensemble du dispositif de stress tests est défini par la direction des Risques, responsable de la définition des principes, des aspects méthodologiques et des choix de calibrationet de scenarii. Le comité des stress tests décline la mise en œuvre opérationnelle et se tient à fréquence mensuelle.Il valide les travaux à réaliser, son plan de charge et dimensionnele budgetinformatiqueannuel ; des seuils d'alerte en cas de perte (« loss alerts ») fixés par 2) portefeuille et s'agrégeant par métier, déclenchent une alerte au managementet à la direction des Risques au cas où, sur un mois donné, ou bien en cumul depuis le début de l'année, les pertes constatéesatteignentcertainsseuils. Ces seuils sont fixés par le comité des risques de marché en fonction des caractéristiquesde chaque portefeuille,de ses résultatspasséset de ses objectifsbudgétaires ; des indicateurs opérationnels complètent le dispositif 3) d'encadrement, en global et/ou par activité, au moyen de grandeurs plus directement observables (sensibilités à la variation du sous-jacent, à la variation des volatilités, à la corrélation, nominal…). Les limites de ces indicateurs qualitatifs et quantitatifs sont déterminées en cohérence avec les limitesen VaR et en stresstests. Contrôle indépendant des valorisations La valorisation des différents produits de marché traités par Natixis s'inscrit dans le cadre d'un dispositif de contrôle indépendantdoté de procéduresdédiées. Conformément aux dispositions de la norme IFRS 9, les instrumentsfinancierssont comptabilisésà leur juste valeur. (cf. chapitre 5 pour plus d’informations sur les méthodologies de comptabilisationen juste valeur) . La déterminationde la juste valeur est soumiseà un dispositifde contrôle visant à vérifier que la valorisation des instruments financiers est déterminée et validée par une fonction indépendante au niveau des prix et/ou des modèles de valorisation.

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