HERMÈS - Document de référence 2018
Responsabilité sociale, sociétale et environnementale
Les communautés : parties prenantes et ancrage territorial
Le lien avec les collectivités territoriales pour une contribution à l’emploi Les différents sites entretiennent un lien étroit avec les Pôles emploi et avec les écoles. L’objectif est de contribuer à la formation des nou- velles générations d’artisans, de donner de la visibilité aux offres et aux métiers, de permettre la pratique et d’expliquer aux jeunes généra- tions les métiers de la maroquinerie. Quelles que soient l’activité (cuir, textile,…) et la localisation géographique des sites, cette démarche se concrétise par : s s l’organisation d’informations collectives avec Pôle emploi ; s s des visites d’ateliers par des lycéens pour découvrir les métiers du cuir ; s s des interventions en collèges pour présenter les métiers et intervenir avant l’orientation. Cette année, nous avons créé 527 emplois en France. En sus de cet impact direct, nos implantations, souvent dans des territoires ruraux, posent les bases d’une revitalisation locale significative pour les com- munautés concernées : stimulation de la consommation de proximité, soutien à l’immobilier, influence sur les besoins collectifs (maintien des classes dans les écoles, support aux transports, etc.) et les ressources des municipalités via la fiscalité. Notre développement régional favorise également l’essor d’écoles et de dispositifs de formation locaux. En complément, des illustrations concrètes des opérations menées en 2018 : Cuir Le PôleVal deSeine , entretient plusieurs types departenariats, qui s’ins- crivent dans le temps : s s les lycées partenaires et le GRETA (structures de l’éducation natio- nale qui organisent des formations pour adultes dans la plupart des métiers) dans le cadre des classes dédiées ; s s lePôleEmploi deSeineetMarnequi apporteuneaideactiveau recru- tement des classes dédiées y compris hors département ; s s ces partenariats sont renforcés par une volonté forte de poursuivre l’ancrage local en créant un bac professionnel en maroquinerie dans un lycée de Montereau ; s s communication sur la Maroquinerie de Normandie des actions de la communauté d’agglomération (logement, loisirs, diététique…). En Franche Comté, sur le même schéma, les maroquineries orga- nisent des visites régulières de trois manufactures, Maroquinerie de Seloncourt, Héricourt et de l’Allan, avec des organismes ou des associa- tions partenaires de l’emploi, visites des écoles et lycées. Les maroquineries du Pôle Savoie Dauphiné ont ainsi développé un par- tenariat avec la Maison Familiale Rurale (Saint-André le Gaz) qui permet par des échanges de faire connaitre lemétier demaroquinier aux élèves du collège à travers la réalisation d’un objet, mais également de pourvoir au financement de 2 salles de classe partagées. Ces salles, servent à la fois de salle de classe pour la Maison familiale Rurale mais également à certains de nosmodules de formation CAP grâce à l’installation d’établis et de machines à coudre.
En complément, le groupe veille à l’application de son référentiel construction durable, mis en place par la direction du développement immobilier, notamment par la collaboration avec des acteurs de l’écono- mie locale : architectes, entrepreneurs. Par ailleurs, une clause est insérée dans les appels d’offres pour que les partenaires veillent à l’insertion et travaillent en lien avec Pôle emploi. Afin de contribuer au développement des territoires qui les accueillent, les projets d’implantations se font en lien avec la communauté de com- munes. Ils permettent d’aborder les impacts liés notamment à la mobi- lité (plans de mobilité, impacts sur les transports) ainsi que le risque industriel avec le suivi de la règlementation HSE. D’autres critères sont pris en compte lors des implantations, tels qu’un bassin d’emploi favorable au recrutement des futurs artisans. Nos pro- jets s’inscrivent dans l’histoire du territoire en lien avec les collectivités locales dès la phase de prospection, en analysant le potentiel de créa- tion de liens sur le territoire, le développement de partenariats, l’intégra- tion au sein des écoles…. La disponibilité de logements pour des futurs artisans est prise en compte pour les accueillir de façon favorable. La recherche de friche industrielle est privilégiée avec pour objectif de contribuer à redynamiser un territoire. Par exemple, Bordeaux est le nou- veau territoire choisi pour développer le nouveau pôle Aquitaine dans une logique de pôle, avec à terme, 3 sites de production. Pour tout projet, un atelier provisoire est mis en place entre 18 et 24 mois avant l’ouverture du site, dans des batiments existants rénovés selon nos exigences internes. Le recrutement est réalisé localement. Ces ateliers provisoires sont rattachés à un site référent. Des forma- teurs internes assurent la transmission des savoir-faire. La première promotion, composée d’une trentaine d’artisans, est recrutée en fonc- tion des habiletés manuelles via la MRS (Méthode de Recrutement par Simulation), élaborée avec Pôle emploi. Tous les six mois, une nouvelle promotion est intégrée et formée par les formateurs internes, puis les artisans bénéficient d’une formation continue par des tuteurs. À l’ou- verture, une centaine de personnes sont déjà opérationnelles pour lancer l’activité d’une maroquinerie. L’effectif des 250 collaborateurs est atteint en moyenne dans les trois années qui suivent l’ouverture. À terme, l’effectif moyen est de 250 artisans (300 personnes au maxi- mum), afin de conserver l’aspect artisanal, et une qualité de lien entre les collaborateurs et leur management. Les ateliers provisoires des deux dernièresmaroquineries deMontereau (région parisienne) et de Guyenne (en région Bordelaise) ont ouvert en 2018 et se consacrent dès à présent à la formation de nouveaux maroquiniers selliers, sélectionnés à l’issue d’informations collectives menées avec Pôle emploi. Sur Montereau, Hermès a participé au forum Recrutement de la ville et œuvre à la création d’une filière « bac pro maroquinerie » au sein du lycée professionnel de proximité. LaMaroquinerie de Guyenne sera implantée quant à elle à Saint-Vincent de Paul. Là aussi, nous cherchons à travailler avec la commune pour nous inscrire dans son projet et porter certaines actions telles que faci- liter l’installation des salariés sur le territoire (aide à la recherche d’un logement, systèmes de garde petite enfance…) ou notre engagement de chercher à alimenter notre restaurant d’entreprise avec des produits issus de maraîchers locaux.
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DOCUMENT DE RÉFÉRENCE 2018 HERMÈS INTERNATIONAL
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