Groupe Renault - Document d'enregistrement universel 2020

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE RENAULT DU 23 AVRIL 2021

GROUPE RENAULT : UNE ENTREPRISE QUI S’ENGAGE

LE GROUPE RENAULT

LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

RENAULT ET SES ACTIONNAIRES

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

LES COMPTES

NOTRE ENGAGEMENT ENVIRONNEMENTAL

réduire à la source la quantité de déchets générés, en supprimant P en premier lieu la cause de leur apparition lorsque c’est possible : ainsi le recours aux emballages durables pour le transport des pièces de fabrication est privilégié par rapport aux emballages à usage unique, en particulier sur les pièces représentant des volumes importants et sur les flux logistiques courts (le bilan économique et le bilan carbone intégrant le retour de l’emballage vide n’étant pas favorables pour de faibles volumes transportés sur de longues distances). Lorsque la génération d’un déchet ne peut être évitée, on cherche à en réduire la quantité en séparant la fraction qui ne constitue pas un déchet à proprement parler (substance active récupérable, eau…). Par exemple les systèmes de filtration et séchage des boues de peinture permettent de diminuer la quantité de déchets à éliminer par extraction de l’eau contenue dans les boues. Grâce à une optimisation de l’égouttage des boues, l’usine de Palencia a ainsi réduit de 25 % sa production de boues de peinture rapportée au nombre de véhicules produits entre 2018 et 2019. De même, la séparation des matières sèches et des huiles contenues dans les boues et copeaux d’usinage permet à la fois de réduire le tonnage de déchets et de récupérer des huiles réutilisables dans le processus de production. L’installation d’un 3 e évapo- concentrateur début 2020 sur l‘usine de Cléon permettra de réduire les tonnages de déchets dangereux d’environ 10 % ; réutiliser les produits usagés, chutes et rebuts de production : P dans les usines de montage, les cires de protection anticorrosion appliquées en excédent sont récupérées, filtrées et réintroduites dans le système de production. Après le déploiement de la régénération des solvants de rinçage des robots de peinture sur la plupart des sites, la réutilisation au sein même des lignes de peinture des solvants ainsi régénérés est mise en œuvre sur les sites de Batilly, Maubeuge, Flins, Sandouville (France) et Valladolid (Espagne). Quant à l’usine de Medellin en Colombie, elle recycle elle-même en interne depuis 2014 ses solvants de peinture, ce qui lui a permis de quasiment supprimer ses déchets de solvants. Du côté des sites de production d’organes mécaniques, l’usine de Cléon collecte et régénère les huiles d’emboutissage et les huiles hydrauliques usagées de l’usine de Flins pour les utiliser dans ses propres processus d’usinage de pièces mécaniques en remplacement d’huiles neuves. Lorsqu’elles sont en bon état, les palettes de bois usagées sont réutilisées au sein de l’entreprise ou revendues pour le même usage. Les pièces de fin de série inutilisées sont récupérées au sein des usines, triées et commercialisées par la société Gaïa, filiale de Renault Environnement ; recycler la matière contenue dans les déchets. Ce mode de P traitement est applicable à la plupart des matières valorisables (carton, plastique, métaux, etc.). Ainsi, les déchets métalliques, qui représentent plus de 70 % du total des déchets de production, sont recyclés à près de 100 % et les papiers, cartons et plastiques sont aussi systématiquement triés pour être recyclés. Mais hormis ces catégories « traditionnelles » de déchets recyclables, certains déchets plus complexes et a priori sans valeur peuvent également être recyclés en entrant dans la composition de nouveaux matériaux. Ainsi les cendres des chaudières biomasse de l’usine de Tanger au Maroc (plus de 1 000 tonnes en 2020) entrent dans la composition de biofertilisants certifiés utilisables en agriculture biologique. De même, depuis mi-2017, l’usine de Busan en Corée du Sud valorise ses boues de station d’épuration et de phosphatation en filière cimentière comme intrant minéral (plus de 600 tonnes en 2020) ;

véhicules hors d’usage tels que les métaux précieux (platine, rhodium, palladium) contenus dans les pots catalytiques, les pare-chocs en polypropylène et le cuivre des câblages électriques, ou encore chutes de production textiles (ceintures de sécurité et tissu), soit +11,6 M€ vs 2016 ; 119,2 M€ de pièces automobiles issues de l’économie circulaire P (pièces de réemploi prélevées sur des véhicules hors d’usage et organes mécaniques remanufacturés) et pièces neuves de second choix (fins de série) soit -6 M€ vs 2016. Concevoir des véhicules recyclables et économes en matière

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95 % de la masse des véhicules est recyclable ou valorisable : cette exigence réglementaire européenne avait été anticipée par Renault sur tous les modèles mis sur le marché à partir de 2007 et est appliquée de manière volontaire à l’ensemble des véhicules du Groupe vendus dans le monde. Ainsi, depuis le début des années 2000,

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la conception des véhicules Renault intègre les contraintes liées au démontage et au recyclage. Par exemple, le démontage est facilité par une réduction du nombre de fixations. De même, on privilégie les matériaux recyclables et pour lesquels des filières de recyclage existent, on évite d’associer au sein d’une même pièce des matériaux qui ne peuvent être recyclés ensemble ou encore on adapte la forme des réservoirs pour permettre une extraction complète des fluides (carburant, huile). En phase de conception, chaque projet véhicule est suivi par un spécialiste du recyclage. La possibilité de rénover des organes mécaniques ou certains de leurs éléments ( remanufacturing ) est également prise en compte dès leur conception en facilitant leur démontage et l’expertise de leurs constituants. Renault travaille également à la réduction des quantités de matières utilisées pour produire ses véhicules. Concernant l’acier utilisé pour les caisses de véhicules, Renault a introduit deux avancées technologiques pour réduire la consommation de tôle : l’utilisation de tôles à très hautes limites élastiques (dont une part P de tôles embouties à chaud) permet de réduire l’épaisseur et donc la masse des pièces ; les procédés de mise en forme par emboutissage ont été P optimisés pour améliorer l’engagement matière, c’est-à-dire le rapport entre la masse de la pièce et la masse du flan de métal initial. Pour faire la même pièce, ces procédés autorisent l’utilisation de flans plus petits et génèrent moins de déchets métalliques. Réduire à la source et valoriser les déchets

En application des principes de l’économie circulaire, Renault adopte une démarche préventive visant à réduire au maximum les impacts environnementaux liés aux déchets par la mise en œuvre sur l’ensemble de ses sites des principes suivants, dans cet ordre de priorisation :

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GROUPE RENAULT I DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2020

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