Groupe Crédit Coopératif // Document d'enregistrement universel 2021

RAPPORT SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

RAPPORT DE GESTION

ÉTATS FINANCIERS

ÉLÉMENTS COMPLÉMENTAIRES

Activités et résultats consolidés du Groupe

3.3

Activités et résultats par secteur opérationnel

Banque de proximité 3.3.1 Dans un contexte économique encore en partie perturbé par la crise sanitaire, le Crédit Coopératif et BTP Banque ont connu un fort volume d’activité sur leur métier de banque de proximité. Les ressources bilancielles se sont accrues de 12 % en moyenne sur l’année, grâce à l’exceptionnel dynamisme des dépôts à vue (+ 14 % en moyenne sur 2021 après + 25 % sur l’année 2020). L’épargne sur livrets a également bien progressé (+ 10 %) tandis que, comme les trois années précédentes, les ressources à terme ont continué à décroître du fait du non-renouvellement des tombées. Les encours moyens annuels de crédits ont vu leur progression s’accélérer par rapport à 2020, grâce à la production de crédits amortissables (2 991 millions d’euros, soit + 18 % par rapport à 2020) et malgré des remboursements anticipés qui ont légèrement progressé, avec 417 millions d’euros remboursés contre 368 millions d’euros en 2020. À noter qu’en 2021 le Groupe Crédit Coopératif a continué à octroyer des prêts garantis par l’État pour un total de 160 millions d’euros. Concernant le fonds de commerce, le Crédit Coopératif et BTP Banque comptent 431 123 clients au 31 décembre 2021 contre 434 573 au 31 décembre 2020, soit une légère diminution nette (- 0,8 %). 3.3.1.1 La banque accompagne de nombreuses entreprises. Elle les soutient dans leurs actions de transition énergétique, finance leurs investissements classiques et innovants et accompagne leur transmission. Elle intervient avec l’aide et l’expertise sectorielle de coopératives financières actives dans leurs régions et en lien avec des fédérations professionnelles, ou grands partenaires. Ces réseaux représentent un ensemble de PME/PMI – ETI, pour certains fleurons ou futurs fleurons de l’économie française. Le secteur Entreprise a retrouvé fin 2021 un bon niveau d’activité. Néanmoins certains évènements macro ont pesé sur la reprise et impacté certains secteurs : tensions sur l’approvisionnement des matières premières, pénurie des semi-conducteurs, hausse des coûts de transport. La forte demande en matériel informatique (développement du télétravail), et l’intégration croissante de l’électronique dans les véhicules (développement des véhicules électriques) ont perturbé les chaines de production. Le plan de soutien du secteur, le chômage partiel, les PGE (dont les PGE Aéro) et des relations constructives avec les grands donneurs d’ordres ont permis d’éviter les défaillances. Le secteur du recyclage, autrefois en marge de l’activité économique, prend un poids central dans l’économie et la société, porté par les réglementations fortes ces dernières années : loi de transition écologie pour la croissance verte de 2015 qui a donné lieu à la feuille de route économie circulaire en 2018, ou la loi anti-gaspillage et économie circulaire adoptée en février 2020, qui a eu un impact conséquent sur les activités de la filière : création de 11 nouvelles filières REP (responsabilité du producteur) qui viennent compléter les 14 existantes, et qui seront progressivement instaurées entre 2021 et 2025 afin de poursuivre l’objectif de recyclage et valorisation de déchets courants (piles, pneus, papiers, etc.). Moins impactée que d’autres secteurs par la crise Covid-19, la filière recyclage a quand même vu en 2021 un recul de son chiffre d’affaires de plus de 10 % à 7,6 milliards d’euros, et les investissements de 7 % Coopératives et entreprises groupées

à 531 millions d’euros. Le niveau d’investissements pour modernisation reste élevé, à la faveur d’un soutien fort des pouvoirs publics (500 millions d’euros du Plan de Relance en faveur du recyclage) qui voient en cette filière un acteur central de la transition écologique et énergétique. L’exercice 2021 a notamment vu une hausse de l’emploi (+ 0,7 %, soit + 31 000 personnes). Le Crédit Coopératif est partenaire depuis de nombreuses années de la Fédération Nationale des Entreprises du RECyclage (FEDEREC). Le rendez-vous annuel, prévu fin 2021, sera reporté courant 2022. L’activité du transport routier de marchandises a été lourdement impactée, avec des effets à la baisse et quelques hausses notables selon qu’elles ont été plus concernées par la forte hausse de la consommation en ligne. Cette crise a entraîné des modifications de leurs conditions d’exploitation en générant des surcoûts visibles (alourdissement des coûts variables et/ou des charges fixes). Nous avons accompagné les entreprises du transport en mettant en place des PGE pour les plus fragiles. Nos équipes ont mis en œuvre une relation de proximité plus intense avec les clients dans les territoires. Nous avons pu constater que les plus résilientes sont les entreprises appartenant à un groupement coopératif, cœur de cible du Crédit Coopératif, comme le groupement ASTRE par exemple. Également, nous avons une nouvelle fois assisté, en 2021, à un nouvel écrémage du secteur avec des opérations de croissance externe menées par les grands acteurs. Le Crédit Coopératif finance des flottes de véhicules dits propres depuis plusieurs années, ainsi que des stations de territoire, souvent portées par des clients transporteurs adhérents de coopératives clientes. La transition énergétique prend une part prépondérante dans le transport routier, surtout pour sa part d’activité en zone urbaine. La nécessité de réduire son empreinte carbone est désormais tout à fait intégrée par le secteur. Un mix des solutions technologiques est indispensable à la mise en œuvre d’une transition énergétique efficace, et passe par le diesel, le gaz naturel pour véhicules (GNV), le mode électrique et/ou hydrogène. Le Partenariat Crédit Coopératif/CGSCOP soutient les entreprises sous le modèle coopératif à toutes les étapes depuis la création : développement, croissance, transmission, reprise… en passant par les difficultés. Les sociétés coopératives ont souffert comme tout le monde de la crise sanitaire mais aucune défaillance majeure n’a été relevée. Une nouvelle fois, la solidité du modèle d’entreprise a été démontrée ; renforcée autant par les aides publique (PGE, PPR) proposés par le Crédit Coopératif que par les dispositifs spécifiques du Mouvement SCOP (PPRES, OFI). Ainsi, la dynamique du marché reste très positive ; et l’enjeu est de pérenniser cette tendance. Le congrès national, prévu en mars 2022, devrait officialiser l’objectif de 100 000 emplois dans les sociétés coopératives d’ici 2026. La crise sanitaire a accéléré les mutations du secteur du commerce. Ainsi concernant l’alimentaire, au développement de la proximité et à l’essor du bio comme tendance de fond, s’ajoute une digitalisation des comportements qui s’impose désormais comme la nouvelle manière de consommer. Aussi, les grandes enseignes qui avaient déserté les centres-villes pour s’agrandir en périphérie font quasiment toutes machine arrière. Les concepts de magasins de proximité se sont ainsi multipliés en zone urbaine, avec la volonté d’être au plus proche des consommateurs. E-commerce, drive, livraison, click and collect, etc. sont autant de services qui démontrent la digitalisation massive du secteur. Outre la proximité, le marché de la grande distribution doit aussi répondre aux attentes toujours plus marquées des Français pour une consommation plus éthique et

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GROUPE CRÉDIT COOPÉRATIF DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2021 125

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