Groupama // Document d'enregistrement universel 2021
6 RÉSULTATS ET SITUATION FINANCIÈRE Rapport de gestion du conseil d’administration
6.1
RAPPORT DE GESTION DU CONSEIL
D’ADMINISTRATION
6.1.1
ENVIRONNEMENT
Les situations des différents pays hors d’Europe restent néanmoins hétérogènes, notamment en raison du contexte sanitaire. L’Asie bénéficie pleinement de la reprise de la demande mondiale avec un PIB attendu en hausse de + 7,2 % en 2021. La Chine, quant à elle, a été pénalisée par des sujets de pénuries de matières premières et par la poursuite de ses réformes structurelles, en particulier sur l’immobilier. L’activité en Europe de l’Est se reprend avec un PIB 2021 attendu en croissance de + 6 % par rapport à 2020. 6.1.1.2 La forte reprise conjoncturelle s’est traduite par une appétence des investisseurs pour les actifs risqués alors que les tensions inflationnistes ont poussé à la hausse les taux des obligations souveraines et du crédit. Évolution des marchés de taux (a) Les incertitudes quant aux perspectives d’inflation, aux évolutions de la pandémie et aux réponses apportées par les banques centrales sont les trois principaux facteurs expliquant l’évolution des taux au cours de l’année. Sur la première partie de l’année, les tensions inflationnistes mettent une première fois sous pression les banques centrales et génèrent une remontée de taux. Les reprises épidémiques et les incertitudes sur la persistance de l’inflation provoquent ensuite un tassement des taux pendant l’été. À partir du mois de septembre, l’évolution des indices d’inflation réalisées, l’évolution des bas salaires notamment aux États-Unis et les anticipations d’inflation à moyen terme poussent les banques centrales à des messages de resserrements monétaires plus marqués qui provoquent une reprise de la hausse des taux. Marchés financiers en 2021
Environnement macroéconomique 6.1.1.1 En 2021, la reprise de l’activité a été sensiblement plus forte qu’attendue. Les tensions sur les chaînes de production et l’envolée des prix de certaines matières premières (pétrole et gaz notamment) ont contribué à la hausse de l’inflation. Ce contexte a mis sous tension leurs politiques monétaires accommodantes, les contraignant à annoncer un ralentissement progressif des achats d’actifs et des remontées de taux subséquentes en 2022. Dans le même temps, les États sont restés en soutien de l’économie via des plans de relance (infrastructures et transitions écologiques) ou des plans d’aides ciblés sur les secteurs affectés par la pandémie (tourisme, loisirs), avec comme conséquence une augmentation significative de leur endettement. En zone euro, après la contraction du PIB de - 6,4 % en 2020, la croissance s’est établie à 5,2 % en 2021 avec toujours des disparités importantes entre États membres. La France a enregistré sur 2021 une croissance du PIB historiquement élevée de 7,0 % alors que le PIB allemand n’est en hausse que de + 2,7 %. Les États membres ont maintenu des politiques budgétaires expansionnistes avec un déficit public de l’ordre de - 7,1 % du PIB pour l’ensemble de la zone euro. La Commission Européenne prévoit un déficit de - 7 % du PIB en France, - 9,4 % en Italie et - 6,5 % en Allemagne. L’Europe n’échappe pas aux tensions inflationnistes mondiales même si elles restent plus contenues qu’aux États-Unis. Au mois de décembre, les prix à la consommation sont ressortis en hausse de + 5 % sur un an en zone euro. La visibilité reste aujourd’hui limitée sur un éventuel cycle de remontée des taux directeurs européens.
TAUX 10 ANS SOUVERAINS (EN %)
2,0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
1,5
1,0
0,5
0,0
-0,5
-1,0 -0,5
-1,0
Janv. 2021
Fév. 2021
Mars 2021
Avr. 2021
Mai 2021
Juin 2021
Juil. 2021
Août 2021
Sept. 2021
Oct. 2021
Nov. 2021
Déc. 2021
Janv. 2021
Fév. 2021
Mars 2021
Avr. 2021
Mai 2021
Juin 2021
Juil. 2021
Août 2021
Sept. 2021
Oct. 2021
Nov. 2021
Déc. 2021
Allemagne
France
Italie
Espagne
Japon
Royaume-Uni
États-Unis
Évolution des marchés de crédits (b)
États-Unis et en Europe enregistrent une performance légèrement négative sur l’année. Sur le segment spéculatif, la forte reprise conjoncturelle améliore fondamentalement la qualité de crédit des emprunteurs. Les primes de risque se resserrent légèrement de sorte que le portage élevé permet aux indices High Yield (HY) de générer une performance de l’ordre de + 4 % sur l’année.
Les primes de risque crédit Investment Grade (IG) sont sur des niveaux historiquement bas dans un contexte de nette amélioration de la situation des entreprises. Cependant, la faible compression de ces primes de risque sur l’année 2021 n’a pas compensé la hausse du taux sans risque de sorte que les indices IG aux
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