GROUPE_CREDIT_COOPERATIF_DOCUMENT_REFERENCE_2017

2 Rapport de gestion Contexte de l’activité

Contexte de l’activité

2.1

2.1.1

Environnement économique et financier

Une reprise de la croissance française 2017 a été l’année du renforcement synchronisé de la croissance mondiale, sans que cette embellie, portée par les économies à la fois avancées et émergentes, ne débouche sur des tensions inflationnistes susceptibles de la freiner. Elle a aussi été celle du redressement de tous les États-membres de la zone euro et de la France en particulier, ces pays commençant à combler un retard accumulé depuis la crise des dettes souveraines, malgré la tendance à une réappréciation modérée de l’euro. Elle a aussi connu un concours d’évènements favorables à l’activité. Tout d’abord, malgré un rallye haussier à partir de juin, anticipant la décision de l’OPEP de prolonger jusqu’à fin 2018 l’accord de contingentement de la production signé en novembre 2016, les cours du pétrole se sont stabilisés à un niveau moyen plutôt bas de 54,2 dollars par baril (Brent mer du Nord), ce qui a contenu le redressement de l’inflation. Ensuite, après l’élection présidentielle française, les taux obligataires souverains se sont effrités de part et d’autre de l’Atlantique, en raison principalement d’un reflux paradoxal des anticipations inflationnistes d’origine énergétique et salariale. Enfin, outre l’envolée spectaculaire de la valorisation du « bitcoin », la plupart des Bourses ont affiché de bonnes performances dans un contexte de faible volatilité. En particulier, le CAC 40 a enregistré sa troisième année de hausse d’affilée en progressant de 9,26 %, pour atteindre 5 312,56 points le 29 décembre. Le PIB mondial a ainsi cru d’au moins de 3,7 % l’an en 2017. Il a davantage bénéficié qu’en 2015-2016 (3 % l’an) du prolongement des mesures monétaires exceptionnelles, de l’existence de politiques budgétaires redevenues plutôt expansionnistes et de la faiblesse de l’inflation. Il a été tiré par une remise en phase des différentes zones économiques, qui s’est déployée sans aucun emballement, qu’il s’agisse des sorties de récession russe et brésilienne, de la résilience économique en Chine, du sursaut de la conjoncture américaine et européenne. Le Royaume-Uni a fait exception, après le Brexit de 2016. En 2017, la France s’est rapprochée du rythme d’activité de la zone euro. Son PIB s’est accru de 1,9 %, contre 1 % l’an entre 2014 et 2016.

Cette performance a d’abord tenu à un phénomène de rattrapage des exportations, sous l’effet, entre autres, du retour des touristes après les attentats de 2016, mais sans profiter totalement de la vigueur de la demande mondiale. Elle a ensuite trouvé son origine dans la résilience confirmée de l’investissement, le rebond des dépenses de consommation des ménages et un effet stocks favorable. En particulier, l’investissement productif est resté sur une trajectoire dynamique, malgré la fin de la mesure de suramortissement survenue en avril. La consommation des ménages s’est un peu raffermie au second semestre, en raison de la faiblesse relative de l’inflation, d’un frémissement des salaires et d’une embellie sur le marché du travail. La hausse des prix a été de 1 %, contre 0,2 % en 2016. Le taux de chômage de métropole a diminué de 0,5 point à 9,3 %, en dépit d’une légère remontée à l’été, liée probablement à la fin du dispositif d’aide à l’embauche dans les PME. Enfin, à 2,8 % du PIB (3,4 % en 2016), le déficit public s’est replié, mais la dette publique a encore augmenté à 97,7 % du PIB, contre un recul à 64,7 % en Allemagne. La divergence de politique monétaire s’est renforcée de part et d’autre de l’Atlantique. La Fed a poursuivi son processus prudent et graduel de resserrement monétaire. Depuis octobre 2017, elle a commencé à dégonfler la taille de son bilan. Parallèlement, elle a relevé ses taux directeurs à trois reprises de 25 points de base, les plaçant à mi- décembre 2017 dans une fourchette de 1,25 à 1,5 %. A contrario, la BCE a maintenu sa politique monétaire ultra-accommodante, tout en changeant sa communication. Le 26 octobre 2017, elle a annoncé d’une part, qu’elle diminuerait les achats nets d’actifs mensuels de 60 à 30 milliards d’euros dès janvier 2018 jusqu’en septembre de la même année, d’autre part, que les trois taux directeurs resteraient longtemps inchangés après la fin des achats nets d’actifs et que le principal des titres achetés arrivant à maturité serait réinvesti sur les marchés financiers. Les taux obligataires souverains se sont à nouveau effrités de part et d’autre de l’Atlantique, du fait principalement du reflux des anticipations inflationnistes et du gradualisme de la normalisation monétaire. Après l’élection présidentielle française, l’OAT 10 ans a suivi cette tendance pour évoluer entre 0,5 et 0,8 % de mai à décembre, contre 1,1 % en février. collaborateurs et partenaires ont été initiés et incubés. Après le succès des projets de la saison 1, la saison 2 a été lancée en octobre dernier. Elle concernera, notamment, la digitalisation de l’offre entreprise et l’usage de la data ainsi que l’amélioration de l’expérience collaborateur. Pour porter les projets, des centres digitaux ont déjà été ouverts à Aix, Toulouse, Nantes, Metz et Paris. Ils concentrent les capacités d’animation, d’expertise et de production dans un même lieu. Cette organisation est également ouverte à l’écosystème digital externe (Fintechs, Assurtechs, etc.) afin de placer le groupe au cœur de l’innovation dans ce domaine. Ce nouvel écosystème s’appuie également sur 40 Digital Champions, pilotes de la transformation au sein de chacun des établissements du groupe. Ce sont plus de 500 collaborateurs qui sont mobilisés aujourd’hui, 1 000 d’ici 2020.

2.1.2

Faits majeurs de l’exercice du Groupe BPCE

Dans ce contexte, le Groupe BPCE a mis en œuvre sa stratégie digitale, conforté ses positions dans ses métiers et préparé son nouveau plan stratégique. Ce dernier a été présenté, d’abord lors d’un premier focus sur la transformation de la banque de proximité en février 2017, puis dans sa globalité en novembre 2017. En 2017, le plan d’action digital s’est traduit par la mise en place d’un nouvel écosystème digital au sein du groupe baptisé « 89C3 ». L’objectif de cette organisation : développer en mode agile, avant de les industrialiser, les offres et services de demain. Travailler en saisons, d’une durée de six mois chacune. L’ambition du 89C3 : faire « simple » pour nos clients, pour nos collaborateurs, pour nos partenaires. La saison 1 des projets lancée en février 2017 s’est achevée en septembre 2017 : vingt projets concrets à destination des clients

48 GROUPE CRÉDIT COOPÉRATIF DOCUMENT DE RÉFÉRENCE 2017

Made with FlippingBook - Online catalogs