EDF / Document de référence 2018

PRÉSENTATION DU GROUPE EDF Description des activités du Groupe

À fin 2018, les investissements cumulés (2014-2018) déjà réalisés sont de 1 911 millions d’euros, pour 15,6 millions de compteur Linky installés (y compris compteurs de l’expérimentation), dont plus de 13,7 millions ouverts à tous les services. Voir aussi section 1.5.3.2 « Législation française : Code de l’énergie ». Accompagner la transition énergétique Simultanément, Enedis teste à grande échelle plusieurs solutions afin d’offrir aux consommateurs et aux entreprises un réseau profondément modernisé. Ces travaux portent notamment sur l’exploitation des réseaux basse et moyenne tension, l’intégration des énergies renouvelables et des véhicules électriques, la gestion du stockage, le maintien de la tension électrique. L’enjeu pour le distributeur est d’accompagner la transition énergétique en faisant évoluer les réseaux au meilleur coût pour la Société. Grâce aux nouvelles technologies, un pilotage plus fin et plus réactif est possible, basé sur une meilleure connaissance de la consommation, de la production et de l’état du réseau. Cette « intelligence » permet d’éviter des surinvestissements en les dimensionnant à la pointe de la consommation, tout en garantissant la fiabilité du réseau, conformément au double objectif du service public confié à Enedis de performance et de sécurité. Les projets déjà réalisés ont donné des résultats dans des domaines tels que l’innovation pour le réseau, les flexibilités, l’intégration des énergies renouvelables avec dès 2017 la proposition par Enedis de solutions techniques d’autoconsommation collective et individuelle testée en conditions réelles en habitat collectif et bâtiments tertiaires, le stockage, la gestion des données ou les modèles économiques. Industrialiser les solutions techniques Enedis poursuit l’industrialisation de solutions de pointe dans les smart grids a mis en œuvre un « socle réseau » en 2018 : cela concerne l’ensemble des composantes du réseau avec des technologies numériques dans les postes sources (les PCCN, Postes de Contrôle Commande Numérique qui assurent la gestion centrale des automates de conduite du réseau, les FAR, Fonctions d’Automatisation du Réseau qui permettent de gérer l’insertion d’électricité de sources renouvelables), les postes de distribution (postes HTA/BT Smart), les capteurs sur le réseau et l’ensemble des outils SI (prévision, conduite, gestion prévisionnelle, Linky réseau, etc.). Enedis va poursuivre en 2019 la modernisation du réseau, afin de faciliter l’accueil des énergies renouvelables et d’accompagner l’ensemble des acteurs du système électrique. Assurer la mutation digitale et la gestion des données Le programme numérique engagé depuis 2014 par Enedis est arrivé à maturité. Basé sur quatre volets : la gestion de l’infrastructure (télé-conduite, maintenance prédictive etc.), le dialogue avec l’extérieur, la gestion des données des compteurs et des capteurs, et la transformation sociale et culturelle de l’entreprise qui dote ses collaborateurs de nouveaux outils connectés aux systèmes d’information. Il permet notamment de délivrer de meilleurs services aux clients. Enedis s’est organisé pour traiter, exploiter, agréger les données collectées et les mettre à disposition des différents acteurs du système électrique (fournisseurs, gestionnaire de réseaux de transport, collectivités, nouveaux entrants) dans le respect des règles de confidentialité et de sécurité. Agir pour les « villes du futur » ou « smart cities », l’ensemble des territoires et les citoyens L’autoconsommation, l’autoproduction, la mobilité électrique, les compteurs intelligents, la gestion des données et l’optimisation en temps réel des réseaux représentent les nouveaux enjeux des distributeurs d’électricité vis-à-vis de tous les territoires, et en particulier des métropoles. C’est aujourd’hui devenu une réalité. Enedis promeut la place nouvelle de « DSO » (opérateur de systèmes de distribution), facilitateur de la transition énergétique dans tous les usages et à toutes

les échelles, y compris locales (ville, quartier etc.), non seulement en termes de réseaux mais aussi de données associées, dont ont besoin les acteurs territoriaux et notamment les métropoles ayant l’ambition de devenir des smart cities. La politique d’Open innovation d’Enedis se développe en particulier dans les territoires, qui multiplient les initiatives énergétiques, technologiques et environnementales, et s’appuient sur de nombreuses startups. Enedis « fertilise » ces projets et ces développements avec ses propres recherches et innovation dans le domaine des smart grids et des data notamment. En 2018, Enedis a également retenu dans son plan de développement stratégique l’ambition d’être un partenaire industriel de référence pour tous les acteurs de la mobilité électrique afin de co-construire les solutions permettant son développement à grande échelle. En effet, l’intégralité des bornes de recharge va être directement ou indirectement raccordée au réseau de distribution dont Enedis assure le développement et l’exploitation. Dans le défi collectif que constitue la mobilité électrique, la contribution d’Enedis est attendue de la part de l’ensemble des acteurs, en particulier par les collectivités territoriales et les industriels dont Enedis est partenaire au quotidien. Se tourner vers l’international Dans le domaine des smart grids, Enedis est passé en quelques années du concept aux démonstrateurs, puis à l’industrialisation, avec un niveau de maturité élevé. Outre les compteurs communicants en déploiement, l’objectif est de déployer à grande échelle et sur des périmètres géographiques importants, des solutions smart grids sur les réseaux. La Belgique, l’Égypte, l’Indonésie et l’Inde ont retenu des solutions portées par Enedis et son expertise. Enedis continue à accompagner la filière industrielle française des réseaux électriques intelligents avec d’autres acteurs français du secteur, au sein de l’association Thinksmartgrids qui comprend désormais plus d’une centaine d’adhérents (grands groupes industriels, start-up, universités ou instituts de recherche, etc.). Aujourd’hui, l’ambition de l’équipe française des smart grids est de maintenir son leadership en Europe, et de rayonner dans le reste du monde. Systèmes Énergétiques Insulaires 1.4.4.3 Les Systèmes Énergétiques Insulaires (SEI) regroupent les systèmes électriques opérés par EDF et non interconnectés, ou faiblement connectés, à la plaque continentale : la Corse, les départements d’outre-mer (excepté Mayotte) et les collectivités d’outre-mer de Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon, ainsi que plusieurs îles du Ponant (Sein, Ouessant, Molène). L’organisation d’EDF dans ces territoires repose sur deux structures : la Direction des Systèmes Énergétiques Insulaires assurant au quotidien ■ l’équilibre entre offre et demande, gérant l’ensemble des réseaux et exerçant une activité de commercialisation sans concurrence, orientée par une politique active d’efficacité énergétique ; la filiale EDF Production Électrique Insulaire en charge de la construction et de ■ l’exploitation des nouveaux moyens de production. Les surcoûts de production dans ces territoires par rapport aux coûts équivalents de métropole sont considérés par le législateur comme une charge de service public, et à ce titre compensés par le budget de l'État (voir section 1.5.2 « Service public en France »). Les Tarifs d’Utilisation des Réseaux Publics de transport et de distribution d’Électricité (TURPE) s’appliquent aux utilisateurs raccordés aux réseaux de distribution (voir section 1.5.3.2 « Législation française : Code de l’énergie »).

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I Document de référence 2018

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