EDF / Document de référence 2018
PRÉSENTATION DU GROUPE EDF Description des activités du Groupe
L’ancrage territorial dans les vallées hydrauliques EDF Hydro a toujours été soucieux d’assurer un développement durable et partagé des vallées hydrauliques et des territoires économiques en proximité de ses ouvrages de production. Ces territoires, souvent ruraux, parfois isolés, sont toujours en recherche d’adaptation en réponse aux évolutions de leur environnement, qu’il soit économique, sociétal, ou même climatique. Au-delà d’un respect, qui se veut exemplaire et performant des normes et de la réglementation, EDF, dans le cadre de son activité de développement de maintenance et d’exploitation de l’hydroélectricité, agit de manière à accompagner les transitions sociétales et économiques auxquels ces territoires font face. C’est dans ce cadre et de manière à consolider sa volonté d’accompagnement territorial au plus près de ses vallées hydroélectriques, qu’EDF a lancé, en 2012, un programme dédié : « Une rivière, un territoire ». « Une rivière, un territoire » est un programme de proximité, gagnant-gagnant, s’appuyant, à fin 2018, sur sept agences actives en France métropolitaine. Ces agences, construites dans le cadre d’une gouvernance partagée avec les acteurs économiques locaux et déployant des stratégies d’action propres aux spécificités de leurs territoires, visent à intégrer par et pour l’emploi, à développer les activités économiques durables dans les vallées, à accompagner les porteurs de projets publics ou privés, à faciliter la communication entre les parties prenantes et permet la création ou la préservation d’emplois dans des entreprises des vallées hydrauliques via une filiale de financement dédiée, qui a accompagné une quarantaine d’entreprises en dix ans. L’action des agences locales « Une rivière, un territoire » a permis le référencement dans les panels fournisseurs d’EDF de près de 1 000 entreprises locales dans les métiers spécifiques à l’hydraulique, notamment dans le domaine de la mécanique. La gestion de l’accès à l’eau Les barrages exploités par EDF en France permettent le stockage de 7,5 milliards de mètres cubes d’eau, soit 75 % des réserves nationales de stockage de surface. Les aménagements hydrauliques ont des effets positifs tant sur le développement économique que dans le domaine de l’environnement, et EDF mène une politique active de gestion concertée de la ressource hydraulique en coopération avec les différents acteurs de l’eau. Des conventions sont conclues avec les élus locaux, agriculteurs, pêcheurs, responsables de sites touristiques et industriels (voir section 1.5.6.1 « Réglementations générales en matière d’environnement, de santé, d’hygiène et de sécurité »). La loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 contient des dispositions relatives à la gestion de la ressource en eau (notamment la valeur des débits réservés (1) et la souplesse d’exploitation des centrales hydrauliques). Ces dispositions ont été complétées par la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages du 8 août 2016. Le groupe EDF reste vigilant aux modalités locales d’application ainsi qu’aux évolutions à venir de cette réglementation, et appelle à une meilleure cohérence des politiques publiques sur l’eau, l’énergie et l’environnement. Nouvelles énergies renouvelables 1.4.1.5.2 ’énergie éolienne 1.4.1.5.2.1 Une éolienne est un capteur de vent, dont la force actionne les pales d’un rotor couplé à une génératrice électrique. On distingue : l’éolien terrestre (onshore) : il s’agit d’une filière éprouvée, dont la compétitivité ■ continue de s’accroître et s’approche aujourd’hui de celle des filières conventionnelles, voire l’atteint dans certaines zones. Elle bénéficie de mesures économiques incitatives dans de nombreux pays, mais de plus en plus de projets sont développés sans mécanisme de soutien (voir section 1.5.3 « Législation relative au marché de l’électricité »). La puissance moyenne des éoliennes terrestres installées dans le monde est supérieure à 2 MW, et on observe une croissance régulière de cette puissance. La filiale dédiée au développement de
cette énergie au sein du Groupe est EDF Renouvelables. Les filiales EDF Luminus et Edison disposent également de parcs éoliens en exploitation ; l’éolien en mer (offshore) : cette filière, en plein développement, reste ■ aujourd’hui plus onéreuse en termes d’investissement et de coût de raccordement au réseau que l’éolien terrestre ; l’exploitation-maintenance en mer est également plus difficile. Les atouts de cette filière sont la puissance unitaire importante des éoliennes (supérieure à 5 MW en général) ainsi que le productible plus élevé du fait de vents plus constants. Le groupe EDF a décidé d’accroître progressivement son investissement dans l’éolien offshore, dont les perspectives de développement sont intéressantes dans certains pays clés du Groupe, dont la France et le Royaume-Uni. L’énergie solaire photovoltaïque 1.4.1.5.2.2 Le principe de fonctionnement du solaire photovoltaïque est de transformer directement la lumière solaire en énergie électrique. Le solaire photovoltaïque trouve deux types d’utilisation : soit il est raccordé au réseau électrique, soit il permet de produire de l’électricité sur des sites isolés. Le photovoltaïque raccordé au réseau connaît une croissance continue dans le monde sur deux marchés : les centrales au sol et le solaire sur toitures résidentielles et bâtiments. Le coût de la production d’électricité d’origine solaire a considérablement baissé ces dernières années. Il subsiste toutefois des marges de progression significatives, qui reposent notamment sur l’innovation mais aussi sur l’amélioration des processus industriels. Dans cette optique, la R&D d’EDF conduit des recherches sur les technologies photovoltaïques, dans le cadre de l’Institut de recherche et de développement sur l’énergie photovoltaïque (IRDEP), créé en partenariat avec le Les technologies fondées sur la biomasse consistent principalement à brûler certains déchets, provenant notamment de l’industrie du bois ou de l’agro-industrie, ou de résidus de l’exploitation forestière. Les biocombustibles sont d’origines très diverses. Il existe trois catégories de filières énergétiques : les installations de combustion de matières végétales (bois, résidus agricoles) ou animales, les installations de production de biogaz (gaz produit par fermentation de matières organiques animales ou végétales) et les installations d’incinération d’ordures ménagères. Enfin, par le biais de ses participations, le Groupe détient des parts en France (notamment au travers de sa filiale Dalkia, voir section 1.4.6.1.1 « Dalkia ») et à l’étranger dans plusieurs dizaines de réseaux de chaleur et d’installations électrogènes de petite taille utilisant essentiellement le bois comme combustible. L’énergie géothermique 1.4.1.5.2.4 La température des roches de l’écorce terrestre augmente avec la profondeur de la Terre (en moyenne, 3 °C tous les 100 mètres). Dans certaines régions, la chaleur terrestre vient jusqu’à la surface sous forme de sources chaudes, d’eau ou de vapeur d’eau. L’eau chaude est exploitée directement sous forme de chaleur : chauffage central dans les habitations ou chauffage de serres. La vapeur d’eau extraite du sous-sol est aussi utilisée dans la production d’électricité : comme dans une centrale thermique classique, elle actionne une turbine. Il est également possible d’utiliser les roches chaudes et sèches comme source de production d’électricité à partir de vapeur. Pour développer cette forme d’énergie, EDF s’est associé à plusieurs partenaires (parmi lesquels ÉS et des énergéticiens allemands) dans le cadre d’un groupement européen qui développe et exploite une unité prototype de production d’électricité géothermique dans des roches cristallines chaudes et naturellement fracturées à Soultz, en Alsace. La France dispose également de ressources de haute température situées dans les départements d’outre-mer. Le groupe EDF est présent dans cette activité notamment au travers de sa participation minoritaire dans la société Géothermie Bouillante en Guadeloupe. CNRS et l’École nationale supérieure de chimie de Paris. La biomasse et le biogaz 1.4.1.5.2.3
1.
Débit minimal maintenu à l’aval des barrages pour préserver la vie aquatique. (1)
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I Document de référence 2018
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