EDF / Document de référence 2018
PRÉSENTATION DU GROUPE EDF Description des activités du Groupe
Catégorie d'aménagement
Puissance de turbinage Productible moyen sur 50 ans
Fil de l’eau
3,6 GW 8,1 GW 3,1 GW 5,0 GW 240 MW
16,8 TWh 14,2 TWh 8,2 TWh 1,5 TWh 0,5 TWh
Lac
1.
Éclusées
Transfert d’Énergie par Pompage
Marémotrice
a sûreté hydraulique 1.4.1.5.1.2 La sûreté hydraulique est constituée de l’ensemble des dispositions prises lors de la conception des aménagements hydroélectriques et durant leur exploitation pour assurer la protection des personnes et des biens contre les dangers liés à l’eau et dus à la présence ou au fonctionnement des ouvrages. La sûreté hydraulique est la préoccupation majeure et permanente du producteur (voir section 2.2.2.4.2 « Le domaine hydraulique »). Elle comporte trois activités principales : la maîtrise des risques liés à l’exploitation, par l’information auprès des usagers ■ (campagnes de communication, information des intervenants en rivière, mobilisation d’hydroguides en période estivale) concernant les variations de niveau des plans d’eau ou de débit des cours d’eau à l’aval des ouvrages ; la gestion des ouvrages durant les périodes de crues, pour assurer la sécurité des ■ installations et des populations ; la prévention du risque majeur que représente la rupture d’un ouvrage ■ hydraulique, par la surveillance et la maintenance des ouvrages sous le contrôle des services de l’État. Parmi les barrages les plus importants, 68 d’entre eux font l’objet d’une procédure administrative particulière (« plan particulier d’intervention ») mise en œuvre par le préfet compétent. EDF pratique une surveillance et une maintenance régulière des barrages, notamment par une auscultation continue. De plus, pour chacun des 236 barrages classés A & B (selon la réglementation française issue du décret 2015-526), une étude de dangers est réalisée tous les dix ans ou quinze ans (respectivement pour un barrage de classe A et un barrage de classe B). Ces études consolident une vision d’ensemble des ouvrages et des parades associées qui s’avèrent satisfaisante (1) , et incluent un diagnostic complet opéré avec des moyens subaquatiques ou une vidange de la retenue. Ces opérations sont effectuées sous le contrôle rigoureux des services de l’État. En 2018, la sûreté hydraulique du parc d’EDF s’est maintenue à un niveau satisfaisant avec, sur le périmètre EDF Hydro (2), un événement important pour la sûreté hydraulique (EISH) classé « orange » (défini comme « événement ayant entraîné une mise en danger de personnes, ou des dégâts importants », au sens de l’arrêté du 21 mai 2010 ; en l’occurrence, en 2018, la situation qui a été classée en EISH orange est un « dégât important à un ouvrage hydraulique » et pas une « mise en danger de personne »). 8 EISH classés « jaunes » (événements traduisant une non-conformité sans mise en danger des personnes) ont été comptabilisés cette année. Les principaux indicateurs continuent d’afficher un bon niveau : le nombre de sites à l’aval des ouvrages, présentant une sensibilité élevée aux ■ risques liés aux variations de débit, est réduit de 114 en 2005 à 6 en 2017 et 3 en 2018 ; la gestion des aménagements hydroélectriques a été correctement maîtrisée lors ■ des crues survenues cette année. Depuis 2006, les programmes d’ingénierie du parc hydraulique en exploitation sur les volets sûreté et performance se poursuivent avec un fort niveau d’investissement, en assurant un pilotage particulier des opérations majeures à enjeux de sûreté en y apportant une visibilité nationale. L’objectif est la mise à niveau technique et la maintenance renforcée des ouvrages, afin de maintenir dans la durée un niveau élevé de sûreté hydraulique et de préserver les performances techniques du parc. À fin 2018, 440 dispositifs et moyens particuliers (1) sont effectifs, en baisse par rapport à 2017, et suivis sur les cinq familles d’ouvrages prioritaires : galeries, canaux, barrages, conduites forcées et vannes. (1) Un dispositif ou moyen particulier est une mesure temporaire pour préserver un état acceptable de sûreté, performance et sécurité des personnes.
La performance du parc de production 1.4.1.5.1.3 hydraulique EDF a consacré, en 2018, 370 millions d’euros d’investissements au périmètre de la France continentale pour le développement et la maintenance de son parc pour un fonctionnement optimisé en toute sûreté. Un parc fortement automatisé et surveillé à distance Afin d’exploiter au mieux la souplesse de son outil de production hydraulique, EDF a engagé depuis de nombreuses années des programmes ambitieux d’automatisation, de conduite à distance des centrales hydrauliques et de gestion centralisée de vallée. Aujourd’hui, les centrales les plus importantes du parc hydraulique d’EDF, qui représentent plus de 15 GW, soit environ 75 % de sa puissance hydraulique installée, sont gérées à distance depuis quatre centres de conduite capables de modifier leur programme de fonctionnement à tout instant pour répondre aux besoins du système électrique et aux opportunités économiques du marché de l’électricité. Afin d’améliorer la fiabilité des centrales les plus importantes, EDF a raccordé ces centrales à 5 centres régionaux d’exploitation en charge de surveiller les paramètres physiques (température, vibration, etc.) des machines, permettant de détecter au plus tôt toute dérive et ainsi d’éviter les incidents. Performances techniques du parc et conditions hydrauliques 2018 Sujette aux aléas climatiques de la ressource en eau, la production hydraulique peut varier significativement suivant les années. L’année 2018 se caractérise par une excellente performance de production liée à la concrétisation des chantiers de transformation, de pilotage par le résultat, d’optimisation des indisponibilités en fonction des besoins et des prix du marché (copilotée avec la DOAAT) et d’une production abondante en raison de conditions hydrologiques fortement excédentaires au premier semestre et légèrement déficitaire au second. EDF a développé une gestion dynamique de ses retenues, grâce à son service de programmation météorologique, ayant conduit, par exemple en 2018, à vider progressivement certains de ses lacs préventivement à la fonte des neiges pour maximiser sur la durée la production. La production d’électricité d’origine hydraulique en France continentale a été de 46,5 TWh hors déduction de la consommation d’électricité nécessaire au fonctionnement des stations de transfert d’énergie par pompage, et de 39,2 TWh nette de la consommation liée au pompage. Les indicateurs de production 2018 traduisent un niveau de performance très satisfaisant, avec un taux de perte interne (3) de 4,5 % (3,5 % en 2017). Le taux de réponse à la sollicitation du parc, c’est-à-dire le taux de réussite de la réponse aux ordres de démarrage reçus par les centrales, s’établit à 99,20 % (99,31 % en 2017). Le taux d’avarie est de 3,1 % en 2018. Afin d’atteindre la performance opérationnelle et la compétitivité de son parc hydraulique, EDF aura réalisé, à terminaison, près de 800 millions d’euros 2010 d’investissements ces dix dernière années, pour développer la performance industrielle de son parc hydraulique, en modernisant la maintenance et l’exploitation de son parc hydraulique à travers notamment la rénovation des installations électriques, du contrôle-commande et des outils informatiques de gestion, de maintenance et d’exploitation. C’est sur ces bases renouvelées qu’EDF poursuit les travaux d’optimisation du patrimoine et de modernisation des actifs.
Pour en savoir plus, consulter le rapport 2017 de l’Inspecteur pour la sûreté hydraulique, disponible sur le site Internet d’EDF. (1) Hors déclarations réalisées sur les ouvrages exploités par SHEMA. (2) La perte interne est l’énergie des débits non turbinés, dont les volumes n’ont pas pu être stockés. Le taux de perte interne est obtenu en divisant la perte interne par la production (3) réalisée de l’année à laquelle on rajoute la perte interne.
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I Document de référence 2018
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