EDF / Document de référence 2018

PRÉSENTATION DU GROUPE EDF Description des activités du Groupe

technique, économique et environnemental, et après avoir poursuivi les échanges avec l’État et les collectivités, EDF engagera la phase d’industrialisation pour la fabrication du combustible à partir de 2022. Plus généralement, le Groupe travaille à optimiser la performance de l’ensemble son parc thermique. Fermeture du parc fioul EDF a arrêté définitivement l’exploitation de la centrale thermique d’Aramon le 1 er avril 2016, de celle de Porcheville et de la tranche 2 de Cordemais au printemps 2017, ces unités n’étant quasiment plus sollicitées depuis plusieurs années. EDF a également arrêté définitivement la dernière tranche fioul (Cordemais 3) au printemps 2018. Modernisation du parc de production thermique avec les cycles combinés au gaz naturel EDF a mis en service en 2011 un premier Cycle Combiné au Gaz naturel (CCG) en France sur le site de Blénod, puis deux cycles combinés à Martigues en 2012 et en 2013, et ensuite un cycle combiné de nouvelle génération à Bouchain en 2016 en partenariat avec General Electric. Cette modernisation du parc thermique permet d’en réduire les émissions atmosphériques de CO 2 , d’oxydes d’azote et d’oxydes de soufre. Les CCG de Martigues résultent de la transformation (repowering) des anciennes tranches fioul, dont une partie des installations (turbine à vapeur, condenseur ou installations de traitement d’eau) a été réutilisée. Le repowering d’une tranche de cette puissance est une première en Europe. La puissance installée du site de Martigues est de 930 MW, et le rendement est de plus de 50 %, nettement supérieur à celui des tranches thermiques charbon par exemple. Le CCG de Bouchain est équipé de la nouvelle turbine de grande puissance de General Electric, la « 9HA ». Ce Cycle Combiné, aux caractéristiques innovantes en termes de puissance (près de 600 MW atteignables en moins de 30 minutes) et de rendement (supérieur à 60 %, contre un rendement moyen pour un CCG standard de 57 à 58 %), présente de bonnes performances environnementales avec des émissions de CO 2 de l’ordre de 360 g/kWh en moyenne, soit une division par 3 par rapport à celles de l’ancienne centrale charbon voisine arrêtée en 2015. Il a atteint, dans des conditions particulières d’exploitation, un rendement record de 62,22 %. S’agissant d’un prototype, il a fait l’objet de tests depuis sa mise en service à l’été 2016 et ce jusqu’au transfert de la propriété de General Electric à EDF réalisé en décembre 2017. L’installation a fonctionné de manière soutenue en 2018 (5 630 heures) et a produit 2,6 TWh. Évolution du cadre réglementaire environnemental Le parc thermique est aujourd’hui exploité dans le cadre de la réglementation applicable aux installations classées pour la protection de l’environnement ainsi que de la réglementation relative aux émissions de gaz à effet de serre et d’une réglementation spécifique sur la qualité de l’air (voir section 1.5.6.1 « Réglementations générales en matière d’environnement, de santé, d’hygiène et de sécurité »). En 2018 le parc thermique EDF France continentale a émis 6,4 millions de tonnes de CO 2 (contre 9,5 millions de tonnes en 2017) pour une production électrique nette d’environ 11 TWh (contre 16 TWh en 2017). Le contenu CO 2 du kWh produit par le parc thermique d’EDF en France continentale en 2018 s’élève à 579 g/kWh net, soit l’empreinte CO 2 la plus faible de toute l’histoire du thermique à EDF (590 g/kWh net en 2017). Cette décarbonation du kWh thermique d’EDF résulte directement de la montée en puissance des CCG dans le mix de production thermique d’EDF, qui ont contribué à plus de 62 % de la production du parc thermique en 2018 (contre 56 % en 2017). On rappelle qu’en 2010 le contenu CO 2 du kWh produit par le parc thermique EDF France continentale était encore de plus de 900 gCO 2 /kWh net. En 2018 le parc thermique EDF France continentale a par ailleurs émis 1,8 kt de SO 2 , 4,6 kt de NO x et 0,03 kt de poussières. Ramenés au kWh produit, les rejets de polluants du parc thermique EDF ont été réduits par rapport à 2010 de 4 fois pour les NO x , de plus de 10 fois pour le SO 2 et plus de 20 fois pour les poussières. Ces réductions drastiques d’émission ont été rendues possibles par la mise à l’arrêt des centrales thermiques les plus anciennes, la rénovation et l’installation d’équipement

de traitement des fumées aux meilleurs techniques disponibles sur les centrales les plus récentes, l’utilisation de combustible à teneur en soufre réduite et enfin par la mise en service de cycles combinés au gaz naturel peu polluants. Les performances environnementales du parc thermique d’EDF en France continentale s’inscrivent ainsi pleinement dans les objectifs fixés par la nouvelle politique Développement Durable du groupe EDF signée en juin 2018, et en particulier : réduire les émissions de CO 2 du groupe EDF en cohérence avec la trajectoire fixée ■ par le Groupe afin d’atteindre 30 millions de tonnes en 2030 (soit - 40 % entre 2017 et 2030, Objectif De Responsabilité d’Entreprise N° 1 du groupe EDF) ; réduire les émissions dans l’air de SO 2 , de NO x et de poussières du groupe EDF de ■ 50 % entre 2005 et 2020. Production et performances techniques 1.4.1.4.3 La production thermique a représenté 11 TWh en 2018 avec un fonctionnement moindre qu’en 2017 compte tenu de la stagnation de la consommation France. En 2018, les tranches charbon ont fourni 3,9 TWh, les CCG 6,9 TWh et les TAC 0,2 TWh. La maîtrise des indisponibilités non programmées est l’objectif essentiel pour des moyens de production fonctionnant en semi-base et pointe tels que le thermique. L’enjeu pour ces moyens de production sollicités de façon variable tout au long de l’année est d’assurer la sécurité du système grâce à une fiabilité et à une disponibilité maximales. La fiabilité du parc thermique a été confirmée en 2018 et se situe au niveau des standards européens. La capacité d’adaptation du parc à un fonctionnement soutenu a été démontrée. Les taux de réponse des turbines à combustion (TAC) aux appels de l’optimiseur et de RTE ont été très bons. En situation d’équilibre offre-demande tendu, les turbines à combustion ont pleinement joué leur rôle vis-à-vis de la sécurité du système. éconstruction des tranches arrêtées EDF a planifié l’ensemble des opérations de déconstruction des tranches de son parc thermique arrêtées ou dont l’arrêt est programmé. Les provisions relatives à ces opérations ont été constituées pour un montant correspondant aux charges de déconstruction de l’ensemble des tranches en exploitation et aux travaux de dépollution des sites (voir section 6.1 « Comptes consolidés au 31 décembre 2018 », note 30 de l’annexe aux comptes consolidés de l’exercice clos le 31 décembre 2018). EDF a poursuivi en 2018 les travaux de déconstruction sur les sites mis en retrait définitif d’exploitation. Production à partir des énergies 1.4.1.5 renouvelables Les énergies renouvelables (1) (hydraulique, éolien, solaire, biomasse, géothermie, énergies marines, etc.) connaissent au niveau mondial un développement soutenu. Le groupe EDF est aujourd’hui le leader européen des énergies renouvelables, et notamment le premier producteur hydroélectrique de l’Union européenne ; la production hydraulique est la plus importante des énergies renouvelables du Groupe avec 23 GW installés et 301 (2) grands barrages dans le monde. Le Groupe participe également à l’essor de filières industrielles compétitives, principalement dans l’éolien et le solaire. L’hydraulique est la première des énergies renouvelables dans le monde, avec une capacité cumulée installée estimée de 1 271 GW (3) , dont 119 GW de capacité de stockage par pompage. Elle conserve des perspectives de développement importantes dans certaines régions, même si elle est proche de son potentiel maximal d’exploitation dans beaucoup de pays développés. Selon l’AIE, sur la période 2018-2022, l’hydraulique devrait représenter environ 13 % des capacités nouvelles.

1.

Dans l’éolien terrestre, la capacité cumulée installée atteint 495 GW (4) dans le monde (dont 161 GW en Chine) contre 453 GW un an plus tôt (dont 147 GW en Chine). Les énergies renouvelables ou énergies vertes sont issues de l’utilisation de ressources naturelles qui se renouvellent assez rapidement pour être considérées comme inépuisables à (1) l’échelle de l’homme. Décompte réalisé en 2018, selon la classification française (décret 2015-526) des barrages de classe A et B (dont la hauteur est supérieure à 10 mètres). Nombre de grands (2) barrages en données brutes, indépendamment du pourcentage de participation du groupe EDF dans les ouvrages. Nombre de grands barrages en données nettes : 270. Source des capacités hydrauliques dans le monde : Renewable capacity statistics 2018, International Renewable Energy Agency (IRENA) – mars 2018. (3) Source des capacités éoliennes terrestres dans le monde : Renewable capacity statistics 2018, International Renewable Energy Agency (IRENA) – mars 2018. (4)

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