EDF / Document de référence 2018

1.

PRÉSENTATION DU GROUPE EDF Description des activités du Groupe

Résultats 2018 en matière de sûreté nucléaire (1) Comme en 2017, aucun événement majeur de sûreté ou de radioprotection n’est à déplorer sur le site de Framatome de Romans-sur-Isère ni sur celui de la SOMANU. En 2018, le site Framatome de Romans-sur-Isère a déclaré 16 événements significatifs pour la sûreté (ESS) de niveau 0 sur l’échelle internationale INES, 4 ESS de niveau 1 et aucun de niveau 2. Le nombre d’événements déclarés est stable par rapport à 2017. Aucun événement déclaré pour l’année 2018 n’a eu de conséquence pour les travailleurs, le public ou l’environnement. Production thermique en France continentale 1.4.1.4 Dans un contexte de stagnation de la consommation France en 2018 (- 1 %), la production électrique à partir de combustibles fossiles a chuté, jouant son rôle de « groupe de bouclage ». La production d’électricité générée par EDF à partir de son parc de centrales thermiques en France continentale a représenté, en 2018, environ 2,5 % de sa production totale d’électricité. Ce parc dispose à cette même date d’une puissance installée en fonctionnement de 5 525 MW. Les moyens de production thermique présentent plusieurs atouts : une grande réactivité et flexibilité (démarrage rapide et modulation de la puissance), un coût d’investissement relativement faible et des délais de construction courts.

Les résultats 2018 détaillés sur la sûreté nucléaire sont publiés dans le rapport annuel établi par l’Inspecteur Général de la sûreté nucléaire ainsi que dans le rapport TSN du site Framatome de Romans-sur-Isère et disponible sur le site www.framatome.com. Actifs dédiés Des actifs dédiés ont été constitués pour couvrir les engagements nucléaires de long terme (voir section 6.1 « Comptes consolidés au 31 décembre 2018 », note 45.6 « Actifs dédiés de Framatome et SOCODEI » de l’annexe aux comptes consolidés de l’exercice clos le 31 décembre 2018). Les moyens de production thermique constituent ainsi une des composantes importantes du mix énergétique pour assurer en temps réel l’équilibre production/consommation en répondant aux fluctuations de la consommation d’électricité et de la production des énergies renouvelables (solaire et éolien en particulier). Avec une partie des installations hydrauliques (lacs, STEP), ils répondent aux besoins en électricité de semi-base et de pointe. Ils fournissent également des services de régulation du système pour contribuer à assurer un niveau de tension et de fréquence adéquat sur le réseau.

Le parc de production thermique d’EDF en France continentale 1.4.1.4.1 Au 31 décembre 2018, le parc thermique en exploitation d’EDF est composé de capacités de production diversifiées, tant au plan du combustible que de la puissance :

Nombre de tranches en exploitation au 31/12/2018

Production (en TWh) Au 31/12/2018 Au 31/12/2017

Puissance unitaire (en MW)

Capacité totale (en MW)

Année de mise en service

Combustible

Charbon

580

3

1 740 en 1983 et 1984

3,9

6,1 0,5

Fioul

-

-

-

-

-

85 203 134 125 – 129 185 179 – 182

4 1 1 2 2 3 1 2 1

340 203 134 254 370 542 427 930 585

en 1980 et 1981 en 1992 en 1996 en 1998 et 2007 en 2010 en 2008 et 2009 en 2011 en 2012 et 2013 en 2016

Turbines à combustion fioul, gaz et bi-combustibles (gaz et fioul)

0,2

0,5

427 465 585

Cycles Combinés Gaz

6,9

9,0

Les enjeux de la production thermique 1.4.1.4.2 Un parc charbon rénové pour répondre aux besoins de semi-base, et une étude de co-combustion pour diminuer la part de charbon Après avoir fermé entre 2013 et 2015 dix unités de production au charbon, EDF conserve un parc de centrales au charbon composé de trois unités de production de technologie récente, situées au Havre (1 unité) et à Cordemais (2 Unités). Un programme de rénovation de ces tranches charbon a été réalisé entre 2014 et 2016, pour améliorer leur fiabilité et leur rendement. Les tranches charbon sont équipées de systèmes de désulfuration et de dénitrification des fumées (réduction de 90 % des émissions de dioxyde de soufre et de 80 % des émissions d’oxydes d’azote), ainsi que de dépoussiéreurs qui captent la quasi-totalité des poussières. Ces traitements permettent à ces tranches de répondre aux exigences de la réglementation environnementale en vigueur depuis début 2016.

Un projet de co-combustion de charbon et de biomasse verte a été initié en 2016. À ce titre, un test de co-combustion de charbon et de biomasse réalisé en février 2016 à Cordemais a permis de vérifier la capacité technique à broyer, pulvériser et brûler de la biomasse (20 %) dans une des chaudières, sans dégrader ses performances techniques. En 2017, les études se sont poursuivies et un pilote de densification de résidus végétaux a été installé en 2018. Les essais réalisés en 2018 ont démontré la faisabilité d’une co-combustion à hauteur de 80 % biomasse dans les chaudières charbon EDF et la capacité du pilote à produire des pellets de biomasse par le procédé d’explosion vapeur. Ce projet, appelé « Ecocombust », s’inscrit dans l’esprit du Plan climat de juillet 2017, de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) et du projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui prévoient l’arrêt de la production d’électricité à base de charbon d’ici 2022 et le développement des ressources de biomasse. Le 24 janvier 2019, EDF et le ministère de la Transition écologique et solidaire ont validé un programme de travail préalable à une décision sur le projet Ecocombust. Ce programme de travail doit permettre de qualifier en 2019, les essais techniques, les études d’impact sur l’environnement et le modèle économique du projet. Sous réserve de conclusions satisfaisantes sur les plans

L’objectif de Framatome est de détecter, déclarer et traiter au plus juste tous les écarts et anomalies survenant dans le cadre de ses activités. Cet indicateur vise à renforcer encore (1) le partage d’expérience, à élargir les analyses et l’importance accordée aux signaux faibles. Les évènements déclarés au niveau 0 de l’échelle INES sont des écarts de sûreté, considérés comme des « signaux faibles », dont la prise en compte est essentielle à une démarche de progrès continu pour une meilleure maîtrise de la prévention des risques dans la conduite des activités. Afin de favoriser la remontée des « signaux faibles » et le partage d’expérience, Framatome détecte et enregistre tout écart. L’analyse de ce dernier, par la Filière Indépendante de Sûreté, permet de juger du niveau de déclaration auprès de l’Autorité de Sûreté.

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I Document de référence 2018

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