EDF / Document de référence 2018

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INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALES − RESSOURCES HUMAINES Les Objectifs de Responsabilité d’Entreprise d’EDF

proposer des solutions pour maitriser et diminuer les impacts sur les écosystèmes ■ par exemple en identifiant des solutions pour la restauration et le rétablissement de la continuité écologique (sédimentaire et piscicole) des cours d’eau. Ce programme de recherche mobilise 25 chercheurs et techniciens et de nombreux partenaires. Leurs travaux permettent une amélioration continue des pratiques de l’entreprise pour la biodiversité et contribuent à la connaissance scientifique notamment par la publication de thèses et d’articles dans des revues de portée internationale. EDF travaille sur la bio-inspiration et propose en interne des solutions bio-inspirées. Un séminaire organisé en 2018 avec le CEEBIOS a présenté l’état des lieux des solutions bio-inspirées déjà proposées en interne et le champ des possibles aux chercheurs et ingénieurs. S’engager dans un processus 3.2.6.5 participatif et ouvert Le groupe EDF cherche à comprendre et à répondre aux attentes de ses parties prenantes et s’implique dans les instances locales de gouvernance de la biodiversité. Par exemple, en France, il s’agit de Comités de bassin, Comités de rivière, Comités régionaux de biodiversité. EDF a développé dans la durée une politique de coopération avec des partenaires associatifs, scientifiques et institutionnels, ayant un fort ancrage territorial et une expertise biodiversité : EDF participe aux réflexions et entretient des relations nourries avec des think ■ tank comme OREE, EPE, le CILB ou le Business & Biodiversity Offsets Programme (BBOP). EDF participe au groupe de travail B4B + de la CDC Biodiversité sur la définition du global biodiversity score ; au Royaume-Uni, EDF Energy dispose de partenariats de plus de 20 ans avec le ■ Suffolk Wildlife Trust à Sizewell et collabore notamment avec le Wildlife Trust Natural England à Dungeness ; en France, les partenaires historiques de l’entreprise sont privilégiés avec les ■ grands acteurs du secteur : Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), Réserves naturelles de France (RNF), Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Fédération des conservatoires botaniques nationaux (FCBN), Fédération des Conservatoires d’Espaces Naturels (FCEN), Conservatoire du littoral. Au total, ce sont plus de cent partenariats noués avec des associations ou des organismes de recherche tels que l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea) et l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer). Localement, de nombreux partenariats visent à aider les sites dans leur démarche menée en faveur de la biodiversité. Le partenariat avec la Fédération Nationale de la Pêche en France (FNPF) se poursuit via le financement et le pilotage d’actions en faveur des milieux aquatiques (1 convention cadre et près de 50 conventions locales avec les fédérations départementales). En 2018, une nouvelle convention nationale avec la Société d’Etude et de protection des mammifères (SFEPM) (2). Ces partenaires sont régulièrement réunis en séminaire de manière à entretenir une dynamique collective en faveur de la démarche biodiversité d’EDF. En 2018, les partenaires ont participé à la rédaction de la feuille de route biodiversité d’EDF lors d’un séminaire de 2 jours réunissant une cinquantaine de personnes.

S’agissant de la préservation et de la restauration des milieux (1) L’entreprise est aujourd’hui gestionnaire d’espaces naturels, en partenariat avec des associations locales. Sur de nombreux sites, EDF met en place un ensemble de mesures de protection, une partie du foncier est affectée aux espaces de protection ou de reconstitution de la biodiversité, au travers de plans de gestion, c’est-à-dire des programmes pluriannuels de suivis et d’actions en faveur de la biodiversité et en lien avec des objectifs adaptés aux enjeux des sites. En France La création du « Petit Rhin », zone renaturée dans le cadre du projet ■ environnemental de Kembs ; il s’agit d’une ancienne parcelle agricole de monoculture de maïs (100 ha) qui a été renaturée en une mosaïque de milieux ouverts et humides, avec quelques boisements, et le passage du « Petit Rhin » dont le cours a été redessiné pour un tracé plus naturel et qui joue un rôle essentiel pour la continuité piscicole en cohérence avec les ouvrages de franchissements piscicole installés sur l’usine. En 2017, les suivis naturalistes et les actions de gestion, notamment pour la limitation des espèces exotiques envahissantes se poursuivent pour intégrer un plan de gestion qui sera piloté par la Réserve Naturelle de la Petite Camargue. Cette opération montre déjà des succès via le retour d’espèces nicheuses comme la Pie grièche écorcheur, le fuligule morillon et d’autres. Dans le cadre du projet Romanche Gavet, les emprises temporaires du chantier ■ pour la construction du barrage, ont été réhabilitées sur une dizaine d’hectares par des techniques de génie écologique faisant appel à l’utilisation de végétaux locaux, avec l’appui de partenaires tels que le CBNA et l’Irstea. Cette expérience de restauration écologique est amenée à se déployer sur les opérations similaires. En Belgique EDF Luminus publie chaque année la liste des sites sur lesquels des mesures de protection de la biodiversité sont en place (mesures volontaires et mesures obligatoires). Innover pour la biodiversité 3.2.6.4 Dans un monde de plus en plus décentralisé et interconnecté, EDF adapte ses modalités d’action pour réussir son engagement en faveur de la biodiversité. Le Groupe s’appuie sur un mode de fonctionnement transverse aux métiers agile et apprenant, qui mobilise l’intelligence collective via des groupes de travail dédiés. Par ailleurs, depuis plus de 30 ans, EDF s’est doté d’une R&D dédiée travaillant sur l’environnement, en partenariat avec des organismes externes. Le Groupe explore des approches innovantes encore émergentes et expérimentales. La biodiversité constitue l’un des thèmes principaux et l’un des plus gros budgets de R&D. Ainsi environ 21 millions d'euros seront alloués pour les quatre prochaines années aux travaux de recherche pour : améliorer la connaissance scientifique et apporter des outils scientifiques ■ et technologiques innovants pour mieux évaluer les impacts des installations d’EDF sur la biodiversité terrestre et aquatique ; améliorer les pratiques de compensation écologique et la prise en compte des ■ interactions entre services écosystémiques et activités de l’entreprise ;

GRI G4 EN 13 – Disclosure 304-4. (1) Cf. section 3.1.3.3.3 « Un apport d’expertises via des partenariats DD ». (2)

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EDF I Document de référence 2018

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