EDF / Document de référence 2018

FACTEURS DE RISQUES ET CADRE DE MAÎTRISE Risques auxquels le Groupe est exposé

Description 2E : Le Groupe est exposé à une augmentation des risques d’agressions malveillantes, notamment sur son système d’information. Les installations ou actifs exploités par le Groupe, ou ses salariés, pourraient constituer des objectifs pour des agressions externes ou des actes de malveillance de toute nature. Une agression ou un acte de malveillance commis sur ces installations pourrait avoir pour conséquences des dommages aux personnes et aux biens, entraîner la responsabilité du Groupe sur le fondement de mesures jugées insuffisantes et causer des interruptions de l’exploitation. Le Groupe ne peut pas non plus garantir que les lois et réglementations relatives à la protection des sites sensibles et des infrastructures critiques ne deviendront pas plus contraignantes, ce qui pourrait entraîner des investissements ou des coûts additionnels pour le Groupe. Le Groupe exploite des systèmes d’information multiples, interconnectés et très complexes (bases de données, serveurs, réseaux, applications, etc.) qui sont indispensables à la conduite de son activité commerciale et industrielle, à la préservation de son patrimoine humain, industriel et commercial, à la protection des données personnelles (clients comme salariés), à la maîtrise de ses process industriels notamment hydrauliques et nucléaires, et qui doivent s’adapter à un contexte en forte évolution (transition numérique, développement du télétravail, nouveaux modes de travail partagé en entreprise étendue avec les fournisseurs, évolution de la réglementation etc.). La fréquence et la sophistication des incidents de piratage des systèmes d’information ou de corruption des données sont au niveau mondial en augmentation. L’impact d’une agression malveillante peut être négatif sur l’activité opérationnelle, sur la situation financière, juridique, patrimoniale ou la réputation du Groupe. Description 2F : Des coupures de courant répétées dans l’alimentation des clients ou un black out, un incident réseau électrique généralisé, sur un territoire desservi par le Groupe pourraient avoir, en particulier si elles étaient en partie imputables au Groupe, des conséquences sur les activités, la situation financière et la réputation du Groupe. Le Groupe pourrait être confronté à des coupures de courant répétées, voire à un black-out, un incident réseau généralisé, d’ampleur significative, ou s’y trouver impliqué, même si l’événement les ayant causées se produisait sur un réseau non exploité par EDF ou était imputable à un autre acteur. Les causes des coupures de courant peuvent être diverses : déséquilibre local ou régional entre la production et la consommation d’électricité, rupture accidentelle d’alimentation ou d’acheminement, ruptures en cascade, problèmes d’interconnexion, retards dans les investissements et adaptations nécessaires dans les réseaux pour accompagner les besoins induits par la transition énergétique et écologique, difficulté à coordonner les acteurs notamment dans un marché dont la régulation serait insuffisante ou en évolution. De telles ruptures d’alimentation pourraient avoir en premier lieu pour conséquence des dépenses de réparation pour la remise sous tension ou la remise en état du réseau et pourraient entraîner des dépenses d’investissement s’il était décidé, par exemple, de créer des capacités supplémentaires de production ou de réseaux. Elles impliqueraient également une baisse du chiffre d’affaires du Groupe. Enfin, elles pourraient avoir un impact négatif sur la situation financière ou la réputation du Groupe auprès de ses clients et l’ensemble de ses parties prenantes en particulier si cette rupture d’alimentation s’avérait lui être en partie imputable. Description 2G : Tout événement important ou crise dont l’ampleur est difficilement prévisible, concernant le Groupe ou à l’extérieur du Groupe pourraient avoir un impact négatif significatif sur la situation financière du Groupe. Comme les tempêtes Klaus (2009), Xynthia (2010) en France métropolitaine, ou Irma (2017) dans les Antilles, des catastrophes naturelles (inondations, glissements de terrain, séismes, etc.), des variations climatiques significatives (sécheresses, etc.) ou tout autre événement dont l’ampleur est difficilement prévisible (épidémie de grande ampleur, accident industriel majeur dans le monde, etc.) pourraient affecter les activités du Groupe. Le retour d’expérience national et international de chacun des événements de ce type, peut conduire à des dispositions pour renforcer la robustesse des installations du Groupe, notamment industrielles et d’en limiter les impacts et les conséquences en cas d’événements de grande ampleur. En cas d’événement exceptionnel, les mesures prises peuvent être coûteuses au-delà des coûts de réparation des dégâts causés par la catastrophe et du manque à gagner correspondant à l’interruption de la fourniture et des services fournis par le Groupe.

note 40 « Gestion des risques marchés et de contrepartie » de l’annexe aux comptes consolidés de l’exercice clos le 31 décembre 2018). Par ailleurs, le contexte des prix des marchés de gros de l’énergie en Europe peut impacter la rentabilité de certains outils de production, notamment ceux potentiellement utiles à la sécurité d’alimentation et ce, pour l’ensemble des producteurs européens. Des marchés de capacité sont progressivement mis en place dans plusieurs pays européens, mais avec des approches différentes. Par ailleurs, l’arrêt rendu par la Cour de Justice de l’Union européenne le 15 novembre 2018 suspendant le marché de capacité en place en Grande Bretagne fait peser un risque sur sa pérennité et sur les revenus associés pour EDF Energy. L’exposition du Groupe à ces différents marchés de capacités en évolution peut affecter sa situation financière. Description 2C : L’environnement sociétal, technologique et économique pourrait ne pas être favorable aux solutions bas carbone portées par le Groupe pour la transition face aux défis du changement climatique. Le Groupe a pris l’engagement de réduire fortement ses émissions directes de gaz carbonique rejeté dans l’atmosphère, avec un objectif de 30 millions de tonnes en 2030 au lieu de 51 millions de tonnes en 2017. L’atteinte de cet objectif, qui contribue directement à l’objectif n° 1 de responsabilité d’entreprise dans l’engagement en faveur du climat (voir ORE 1 section 3), est notamment conditionnée par la poursuite de l’acceptation sociétale de l’énergie nucléaire, la réussite de la fermeture ou d’adaptation de centrales au combustible fossile et par le développement accéléré de moyens de production renouvelables en complément de la production nucléaire et hydraulique. Le Groupe s’est en particulier mobilisé dans le développement de l’énergie solaire en France, dans le stockage électrique et dans la mobilité électrique bas carbone, ce qui permettra de valoriser et de promouvoir les solutions énergétiques bas carbone du Groupe notamment pour le secteur du transport aujourd’hui encore très fortement émetteur de gaz carbonique en France et en Europe. Le contexte externe, sociétal, concurrentiel, social, économique, ou industriel, pourrait constituer un frein à ces évolutions. Les nouvelles solutions énergétiques bas carbone peuvent induire de nouvelles interrogations sociétales (nouvelles technologies intrusives, emprises foncières, nouveaux conflits d’usage dans l’utilisation de ressources rares, etc.). L’énergie nucléaire pourrait ne pas être reconnue au niveau sociétal comme déterminante pour permettre la transition bas carbone. Le Groupe peut rencontrer des difficultés dans la réalisation de ces transformations et ne pas atteindre les objectifs visés. Il pourrait également être amené à faire face à l’émergence de nouvelles technologies ou solutions disruptives en réponse à la nécessité de la transition. Ces situations sont de nature à affecter directement ou indirectement les volumes d’affaires, les marges du Groupe, la valeur de ses actifs, sa situation financière, sa réputation ou ses perspectives, et l’atteinte du premier objectif de responsabilité d’entreprise et du respect de son engagement en faveur du climat (voir section 3.2.1.1 « L’ambition du groupe EDF ORE n° 1 »). L’horizon de temps de ce facteur de risque est à court/moyen terme. Description 2D : Le Groupe est exposé aux effets physiques du changement climatique qui pourraient avoir des conséquences sur ses propres installations industrielles et tertiaires et plus globalement sur la situation financière du Groupe. Les installations industrielles et tertiaires du Groupe peuvent ne pas être dimensionnées pour faire face à des événements climatiques extrêmes induits par le changement climatique dans la perspective de leur durée prévisionnelle d’exploitation, malgré notamment les réexamens périodiques réalisés sur les installations nucléaires et hydrauliques. Les activités industrielles, logistiques, tertiaires du groupe EDF sont susceptibles d’être affectées significativement par les éventuels effets physiques du changement climatique. Ces effets peuvent être difficilement prévisibles et pourraient avoir des conséquences défavorables sur la continuation de l’activité du Groupe, ses résultats opérationnels, ses flux de trésorerie et plus globalement ses performances opérationnelles. Des évolutions législatives ou réglementaires nouvelles induites par le changement climatique pourraient également avoir un impact négatif sur l’activité d’EDF. De telles situations pourraient être de nature à remettre en cause l’engagement du Groupe dans sa capacité à répondre aux défis du changement climatique exprimés dans sa Politique de développement durable et avoir des conséquences sur sa situation financière et sa réputation. L’horizon de temps de ce facteur de risques est à moyen/long terme.

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EDF I Document de référence 2018

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