EDF / Document d'enregistrement universel 2020

3 PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE Préservation des ressources de la planète

Afin de disposer d’une plus grande précision en temps et en espace de la mesure du stress hydrique qui est au mieux une moyenne mensuelle dans ces outils, EDF dispose d’un centre hydrométéorologique qui enregistre les données locales en temps réel pour toutes ses centrales. En termes de production hydraulique, les réservoirs situés en amont de bassins en situation de stress hydrique sont régulièrement sollicités pour des opérations de soutien d’étiage. EDF Hydro réévalue tous les 5 ans le productible de ces sites en prenant en compte l’évolution de l’hydrologie et des températures du fait du changement climatique. L’évolution du stress hydrique fait partie des critères utilisés pour l’évaluation de tout nouveau projet présenté en comité d’investissement (CECEG). Prélèvements effectués 69 % de l’eau prélevée à des fins de refroidissement pour le Groupe est issue du milieu marin ou estuarien, sans contrainte de disponibilité de ressource. Cette part s’élève à près de 61 % en France, à plus de 99 % au Royaume-Uni et à près de 87 % en Italie. La baisse de production liée à l’effet Covid, associée à de nombreux arrêts de tranches et la fermeture de Fessenheim a entraîné une baisse significative des prélèvements d’eau du Groupe (- 5 %) par rapport aux cinq années précédentes principalement sur les prélèvements d’eau douce (- 13 %). La quantité d’eau douce prélevée dans les nappes phréatiques est marginale, environ 2 hm 3 soit 0,01 % de l’eau douce prélevée en surface. L’utilisation de l’eau municipale n’est pas utilisée pour les systèmes de refroidissement, mais seulement pour certaines eaux de process pour une part inférieure à 0,1 %. Restitutions au milieu naturel Près de 99 % des volumes d’eau prélevés sont restitués au milieu naturel. Conformément aux réglementations locales en matière de prises d’eau et de rejets, les sociétés du Groupe mettent en œuvre, via le système de management de l’environnement, les moyens nécessaires au respect des conditions de quantité et qualité d’eau. Elles mettent en place, en concertation avec les parties prenantes, des mesures adaptées aux situations climatiques exceptionnelles. EDF assure autour des sites une surveillance des paramètres de la qualité des écosystèmes terrestre et aquatique (pH, température, conductivité, O 2 , etc.), y compris les nappes souterraines. Les résultats de cette surveillance sont transmis aux administrations concernées et utilisés dans des documents destinés au public. Il n’y a pas eu d’événement environnemental à enjeu, ni amendes environnementales, concernant l’eau en 2020. Intensité eau Le volume d’eau évaporée (1) en valeur absolue (435 hm 3 ) est en baisse significative de 11 %. Comme pour les prélèvements, cette baisse est principalement due au mix énergétique utilisé (baisse de la production nucléaire et arrêts de tranche). L’essentiel de ce volume se fait en France (96 %) et au Royaume-Uni (2 %). La consommation spécifique d’eau évaporée par kilowattheure d’électricité produite, également appelée intensité eau, est stable par rapport à 2019 avec 0,87 l/kWh. La moyenne de l’intensité eau sur la période 2016-2020 est de 0,87 l/kWh. L’objectif de cet indicateur est de ne pas dépasser la cible de 0,95 l/kWh en moyenne sur les cinq dernières années. L’ambition consiste à progressivement diminuer la consommation d’eau spécifique à l’horizon 2030 (en référence à 0,96 l/kWh, indicateur de 2015). Ce seuil, déjà très bas par rapport à la moyenne du secteur, notamment aux États-Unis (2) , pourra permettre de relativiser une année climatique exceptionnelle. Compte tenu de l’évolution prévue des moyens de production et des actions visant à optimiser l’utilisation de l’eau, les prélèvements et consommations d’eau douce à l’échelle du Groupe devraient baisser dans les années à venir.

Optimisation de l’utilisation de l’eau et 3.2.3.1.2 réduction de la pression sur les milieux L’optimisation de l’eau utilisée dans notre production électrique permet de garder la maîtrise de la ressource et de respecter les engagements du Groupe en matière de multi-usages de l’eau (eau potable, irrigation, tourisme, etc.) et au regard des besoins des autorités locales. Le groupe EDF travaille sur plusieurs leviers pour optimiser son utilisation d’eau et réduire la pression sur les milieux, en réduisant sa consommation d’eau, en la réutilisant et/ou la recyclant, et en utilisant des procédés de dessalement d’eau de mer. Réduction des consommations d’eau et mesures de limitation des prélèvements Dans les départements d’outre-mer, la R&D d’EDF a conçu des systèmes de refroidissement des moteurs par air avec des « aéroréfrigérants secs », réduisant les prélèvements d’eau. Les nouvelles centrales d’EDF PEI ne sont désormais plus refroidies à l’eau de mer et des citernes de récupération des eaux de pluie ont été mises en place sur certaines centrales (Guadeloupe). Cette année, le CNPE de Golfech a terminé une expérimentation avec une PME locale pour réduire ses prélèvements d’eau en Garonne ainsi que l’utilisation des produits chimiques pour la production d’eau déminéralisée (300 000 m 3 /an). Grâce à la mise en place de systèmes de réutilisation des effluents et de dessalement d’eau de mer, des réductions de prélèvement et consommation d’eau sont prévues pour 2021 sur les sites de Martigues et de Blénod. Au Chili, à la suite d’une sécheresse longue ayant fait baisser le niveau de la nappe d’un mètre en moins d’un an, des mesures spécifiques ont été prises pour la centrale de Nueva Renca, permettant de diviser par deux l’eau de process en passant de 12 t/h à 6 t/h. Au Brésil, le projet d’une seconde centrale près de Norte Fluminense envisage, dès la conception, un système de refroidissement à air, et non à eau. Afin de réduire les fuites des consommations d’eau du parc immobilier du Groupe, un suivi est effectué par télé-relève sur 57 sites, et des mesures de réduction des consommations sont mises en place (mousseurs sur les robinets, robinets automatiques, chasses d’eau double débit…).

(1) Dont 99,5 % d’eau douce. (2) Intensité comprise dans une fourchette allant de 1.43 à 3,54 l/kWh. Voir « Regional water consumption for hydro and thermal electricity generation in the United States » – Revue Applied Energy – mai 2017.

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