EDF / Document d'enregistrement universel 2019
1. Le Groupe, sa stratégie et ses activités Description des activités du Groupe
Plusieurs leviers seront mis en œuvre pour répondre à cette ambition : le développement de projets hydrauliques ultra-marins afin de répondre aux ■ besoins identifiés dans les PPE de ces territoires ; la poursuite du turbinage des débits réservés. L’objectif est d’équiper un certain ■ nombre de barrages pour récupérer une partie de l’énergie associée à ces débits minimaux réglementaires, ajoutant ainsi une puissance totale supplémentaire aux 4,5 MW déjà mis en service depuis 2015. De nouveaux projets sont en cours d’étude avec des mises en service échelonnées d’ici à 2020 ; des augmentations de puissance d’ouvrages sous concession. Une disposition de ■ la loi Énergie-Climat du 8 novembre 2019 a introduit la faculté d’utiliser une procédure de déclaration pour réaliser une augmentation de puissance, sous réserve du respect de plusieurs conditions, dont l’acceptation de l’autorité administrative. EDF projette de lancer des études d’augmentation de puissance sur plusieurs aménagements en 2020 ; le renforcement des ambitions sur le segment dit de « la petite hydraulique » en ■ France métropolitaine (installations de petite et moyenne puissance majoritairement, inférieure à 12 MW mais pouvant atteindre parfois 20 à 30 MW) sur deux axes. Le premier concerne l’amélioration de la performance de ce segment sur le parc existant avec une gestion patrimoniale dédiée à ces 237 centrales (productible de 5 500 GWh en 2019) dans une logique profit & loss . Le second vise un objectif de 60 MW de puissance additionnelle sur ce segment, via des acquisitions et quelques cessions, notamment par le développement de projets dits « greenfield » dans le cadre des appels d’offres CRE (EDF a ainsi remporté, via sa filiale SHEMA, 5 projets pour un total de 9,4 MW) et des augmentations de puissance sur le parc existant ; enfin le développement de projets majeurs pour répondre à la fois aux besoins de ■ stockage de la transition énergétique mais aussi aux besoins croissants de soutien d’étiage dans un contexte de changement climatique. Ainsi les STEP ont un rôle majeur à jouer dans le cadre de la transition énergétique et de l’intégration des énergies variables dans le système électrique français. EDF entend pleinement valoriser cet actif hydraulique au travers du plan stockage en France et à l’international. En particulier, EDF porte un projet important sur la vallée de la Truyère, dans le cadre d’un projet de prolongation des concessions de la Truyère et du Lot Amont, pour répondre aux besoins de stockage. Il a été déposé par le gouvernement français en avril 2017 à la Commission européenne et est en attente d’une autorisation de principe préalable à la démarche formelle de notification. L’ancrage territorial dans les vallées hydrauliques EDF a toujours été soucieux d’assurer un développement durable et partagé des vallées hydrauliques et des territoires économiques en proximité des ouvrages de production. Ces territoires, souvent ruraux, parfois isolés, sont toujours en recherche d’adaptation en réponse aux évolutions de leur environnement, qu’il soit économique, sociétal, ou même climatique. Dans ce contexte, EDF affiche l’ambition d’un ancrage territorial fort, articulant une stratégie de concessionnaire responsable basée sur le dialogue et la co-construction avec l’ensemble de ses parties prenantes et un soutien au développement économique local au travers de ses agences « Une rivière, un territoire » : la démarche de concessionnaire hydroélectrique responsable d’EDF s’illustre par ■ un travail collaboratif avec les acteurs économiques, politiques et associatifs ainsi que les riverains, en proximité des ouvrages hydrauliques exploités. Elle s’articule autour de deux leviers principaux : la maximisation des retombées économiques pour les territoires hydrauliques des activités hydroélectriques permettant notamment de disposer de tissus industriels locaux (référencement dans les panels fournisseurs de plus de 1 000 entreprises locales dans les métiers spécifiques à l’hydraulique) mais aussi de services locaux bénéficiant à tous les acteurs de la vallée. La première évaluation de l’empreinte emploi des activités hydroélectriques EDF en France métropolitaine est estimée à près de 3 280 emplois indirects ; un dialogue permanent avec les parties prenantes des territoires hydrauliques via ■ la concertation (« Parlons Tourisme » en Corrèze, préparation du nouveau référentiel de niveaux d’eau dans l’estuaire de la Rance applicable en 2020 pour garantir l’adéquation aux enjeux des acteurs de la Rance maritime), la co-construction avec les acteurs du territoire de projets porteurs de valeur (démarches de développement territorial comme « I Lac it » sur le Tarn), ou encore le développement de portails d’échange d’informations et de données multiservices au quotidien (application « Ma Rivière & Moi » sur plusieurs vallées des Alpes, des Pyrénées et du Massif Central).
Ces deux leviers sont également mobilisés à l’occasion de chantiers significatifs dans le cadre de la démarche « Chantier d’Avenir ». En 2019, cette démarche a contribué à ancrer dans leur territoire les chantiers hydroélectriques de La Coche en Savoie et Sabart en Ariège, selon un principe de partage des bénéfices avec le territoire via les retombées économiques, l’emploi local et un dialogue renforcé et continu avec les riverains et autres acteurs locaux. EDF a lancé en 2012, un programme dédié : « Une rivière, un territoire » qui a poursuivi son développement par l’ouverture de la 8 e agence dédiée à la Vallée du Rhin. Ce programme de proximité a permis, depuis 2013, de créer ou de préserver près de 340 emplois dans les vallées par des prêts à plus d’une quarantaine d’entreprises locales. Les 8 agences « Une rivière, un territoire » déploient des stratégies d’action propres aux spécificités de leurs territoires d’implantation, pour intégrer par et pour l’emploi, développer les activités économiques durables dans les vallées, accompagner des porteurs de projets publics ou privés, et développer l’innovation dans ces territoires principalement ruraux. La gestion de l’accès à l’eau Les barrages exploités par EDF en France permettent le stockage de plus de 7 milliards de mètres cubes d’eau. Associés à la production électrique, les aménagements hydrauliques sont également sollicités pour intervenir dans la gestion de l’eau, ce qui est une contribution importante d’EDF à la vie et au développement économique des territoires. Ainsi, EDF assure une forme d’écrêtement de débits lors des périodes de crues et un service de soutien d’étiage pendant les périodes de sécheresse. Ces actions sont menées par EDF au bénéfice des milieux aquatiques et des autres usages de l’eau, sur les bassins de la Garonne, de l’Aude, de l’Ardèche, de la Vienne et de la Moselle. EDF garantit également sur les grands réservoirs des niveaux d’eau, les cotes touristiques qui permettent le développement d’usages récréatifs et d’une économie du tourisme dans des démarches concertées. De même, EDF assure également, sur certaines rivières, des débits d’eau permettant des activités sportives et de loisir en rivière (canoë-kayak…). Les retenues du complexe Durance-Verdon et de Saint-Cassien (Alpes-Maritimes) jouent également un rôle fondamental pour l’irrigation des cultures en Provence ou encore l’alimentation en eau potable de la Côte d’Azur. La gestion de l’eau est assurée en concertation avec les différentes parties prenantes, ce qui peut se formaliser par des conventions avec les élus locaux, pêcheurs, agriculteurs, responsables de sites touristiques et industriels. EDF est en effet un acteur à part entière de la gouvernance de la gestion de l’eau dans les territoires. EDF a ainsi mis en place une mission originale de « délégués coordonnateurs de Bassin » qui permet d’organiser et d’assurer une présence de tous les métiers d’EDF dans les instances de l’eau comme les Comités de bassin ou les Conseils d’administration des agences de l’eau. Cette représentation et cette action coordonnée au sein d’EDF dans la gestion de l’eau garantissent la durabilité de nos activités et la gestion partagée des ressources en eau. EDF veille constamment à réduire les impacts de ses ouvrages sur la biodiversité aquatique, à travers le respect des débits réservés, l’équipement des ouvrages en dispositifs de franchissements piscicoles sur les cours d’eau classés ou encore l’adaptation des conditions d’exploitation à la fragilité des milieux. Énergie éolienne et solaire photovoltaïque 1.4.1.5.2 L’énergie éolienne 1.4.1.5.2.1 Une éolienne est un dispositif qui capte l’énergie du vent et la transforme en énergie électrique. On distingue : l’éolien terrestre ( onshore ) : il s’agit d’une filière éprouvée, dont la compétitivité ■ continue de s’accroître et s’approche aujourd’hui de celle des filières conventionnelles, voire l’atteint dans certaines zones. Elle bénéficie de mesures économiques incitatives dans de nombreux pays, mais de plus en plus de projets sont développés sans mécanisme de soutien (voir section 1.5.3.3.2.2 « Réglementation applicable à la production de l’énergie éolienne »). La puissance moyenne des éoliennes terrestres installées dans le monde est supérieure à 2 MW et on observe une croissance régulière de cette puissance. La filiale dédiée au développement de cette énergie au sein du Groupe est EDF Renouvelables. Les filiales Luminus et Edison disposent également d’une activité dans l’éolien terrestre ; l’éolien en mer ( offshore ) : il s’agit d’une filière en plein développement et dont le ■ coût a considérablement baissé ces dernières années. Le développement de la filière est notamment soutenu par l’organisation d’appels d’offres dédiés dans différents pays. Les atouts de cette filière sont la puissance unitaire importante des éoliennes (supérieure à 5 MW en général et jusqu'à 12 MW désormais) ainsi que le productible plus élevé du fait de vents plus constants. Du fait de la
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