EDF / Document d'enregistrement universel 2019

3. Performance extra-financière EDF, entreprise engagée pour une transition juste et solidaire

Sols 3.3.2.2.3

Ressources 3.3.2.2.4

La pollution des sols et des eaux souterraines figure au titre des impacts potentiels des activités industrielles du Groupe sur l’environnement. Le Groupe possède ou utilise en concession des actifs fonciers importants. Les politiques environnementales des entités visent à optimiser l’utilisation des sols et à prévenir tout impact sur ces milieux. L’utilisation des sols fait l’objet d’un suivi au titre des actions biodiversité (voir section 3.3.2.1 « EDF, entreprise responsable à l'égard de la biodiversité »). Prévention des impacts La prévention des impacts repose sur une approche de type « défense en profondeur » et des moyens de protection opérationnels sur tous les sites industriels : maintien en conformité des dispositifs de protection (barrière entre substances et environnement) ; maîtrise des opérations de gestion des effluents ; entretien et surveillance des ouvrages ultimes de rétentions ; maintien de la propreté radiologique et chimique surfacique des sols pour les sites industriels ; surveillance physico-chimique et radiologique de la qualité des eaux souterraines au droit des sites ; bassins de rétentions sur les lieux de stockage ; renforcement des moyens de protection lors des transports des combustibles ou déchets ; présence de kits d’urgence en cas de déversement et réalisation d’exercices associés ; ainsi que des procédures opérationnelles et une sensibilisation des exploitants et prestataires par des formations adaptées. Ces mesures de prévention s’appuient sur les études de danger relatives aux ouvrages et s’enrichissent lors des réexamens périodiques. Optimisation de l’utilisation des sols Afin de maîtriser les situations, sur l’ensemble des actifs fonciers du Groupe, les plans d’actions en place se composent de quatre étapes : l’inventaire des sites fonciers ; l’identification des pollutions potentielles ; l’analyse des sols ; leur mise sous surveillance afin de maîtriser les sources de pollution, d’élaborer un plan de gestion et d’envisager l’éventuelle réhabilitation en fonction de l’usage futur et des exigences réglementaires. En 2019, des rapports de base ont été élaborés en déclinaison de la directive européenne IED sur les sites de SEI et de Luminus (Seraing et Angleur) sans révélation de pollutions importantes. Des plans de gestion des sols ont été élaborés pour Belleville et Chinon et dans le cadre de la post-exploitation de sites en voie de déconstruction notamment à Dessel (Framatome). Des travaux de dépollution ont été menés au Havre, à Flamanville, à Hinkley point (passifs antérieurs au chantier) et les travaux de déconstruction ont débuté à Sarmato (Edison). EDF Hydro a mené des actions de valorisation agronomique des sédiments permettant la reconstitution de sols. Des plans d’actions sont menés pour limiter le recours aux produits phytosanitaires. Le gestionnaire de réseau de distributon Enedis a pour objectif d’atteindre le « zéro phyto » en 2020 pour entretenir les espaces verts des sites tertiaires et à compter de 2024 pour les sites industriels (postes-sources). La Direction Immobilière d’EDF s’est fixée comme objectif zéro produit phytosanitaire en 2020 pour ses 123 sites tertiaires. 119 sites ont atteint cet objectif en 2019. D’autres entités n’utilisent plus de produits de ce type (1) . Les actions reposent sur des techniques alternatives au désherbage chimique (mécaniques, thermiques…), à des protocoles de gestion de la végétation pour EDF Renouvelables et EDF R&D (gestion différenciée, moutons, etc.), ainsi que des prescriptions vis-à-vis des entreprises en charge de l’entretien des espaces. Ils sont accompagnés de programme de formation et de sensibilisation.

Combustibles Le Groupe utilise des matières premières pour la production d’électricité et de services énergétiques à ses clients. Les combustibles en constituent une part significative : uranium, gaz, charbon, gaz, fuel et biomasse. Les consommations d’électricité essentiellement pour les auxiliaires des moyens de production (environ 20 TWh/an) sont majoritairement de l’autoconsommation (2) . La politique de développement durable vise à préserver les ressources naturelles et à optimiser la consommation de matières premières tout en garantissant l’alimentation des clients. Le Groupe a choisi d’actionner plusieurs leviers : l’évolution de son mix de production avec le développement des énergies ■ renouvelables, le déclassement de centrales thermiques, la mise en service de CCG à fort rendement (Projet Marghera Levante d’Edison vise le record européen de rendement à 63 %), l’utilisation de la biomasse par Dalkia, la modernisation du parc thermique des systèmes insulaires et le remplacement des moteurs des centrales dans les DOM ; l’optimisation des installations existantes : amélioration de l’efficacité ■ énergétique ou du rendement (SEI, Dalkia, EDF Energy, MECO) par des actions de maintenance, de modification, de prescriptions en termes de qualité des combustibles et de surveillance renforcée des niveaux de rendement ou de cogénération (e-monitoring) ; le choix en temps réel des moyens de production les plus performants en fonction ■ de la courbe de charge et selon leurs performances énergétiques. Ces optimisations sont renforcées avec la certification ISO 50001 des sites thermiques (Saint-Pierre et Miquelon en 2019). Dalkia utilise un outil de gestion des énergies permettant d’optimiser l’utilisation des combustibles des installations énergétiques et renforce son taux d’utilisation des ENR en substitution d’énergie fossile ; la mise en œuvre d’une stratégie d’économie d’uranium naturel : la maîtrise par ■ EDF de chacune des étapes du cycle du combustible, la conception de combustibles performants et une gestion adaptée de ce combustible dans les cœurs des tranches nucléaires contribuent à optimiser le besoin en uranium naturel (voir section 1.4.1.1.4 « Cycle du combustible nucléaire et enjeux associés »). Le recyclage du combustible usé permet d’économiser 10 % d’uranium naturel ; le modèle d’activité du Groupe s’appuyant sur la maîtrise du cycle complet de vie ■ de ses installations permet de disposer d’un retour d’expérience efficace et de mettre en place des démarches d’écoconception qui se développent dans les centres d’ingénierie à l’image du projet EPR 2 (allongement de la durée de vie des cables d’instrumentation du cœur). Dans le cadre de son système de qualification de ses fournisseurs, EDF Renouvelables, dont l’utilisation des matières premières est liée à la fabrication des équipements, demande la fourniture des analyses de cycle de vie de leurs produits aux turbiniers et fabricants de panneaux. Parallèlement des analyses cycles de vie sont menées sur le parc éolien afin d’optimiser l’utilisation des matières ; le Groupe développe également des démarches d’écologie industrielle entre ses ■ différentes entités ou en appui des collectivités territoriales via une offre de service s’appuyant sur l’outil RECYTER de diagnostic territorial des flux de matières et d’énergie développé par EDF R&D. Globalement, les consommations des différents combustibles fossiles ont continué à baisser en 2019 : charbon (- 60 %), fioul lourd (- 4 %), gaz (+ 7 %). La consommation de charbon a poursuivi la baisse observée dès 2018 consécutivement aux fermetures de centrales. La consommation de gaz a légèrement progressé en compensation d’une production nucléaire moindre et d’une hydraulicité déficitaire en début d’année. Il est à noter une forte progression de l’utilisation de biomasse (+ 36 %) à 3 Mt et de bois (+ 70 %) à 2,1 Mt en relation avec le développement des énergies renouvelables au sein du mix de Dalkia.

(2) (1) Cyclife, Edison, Luminus, EDF Norte Fluminense, Enedis, EDF Hydro ; ÉS a abandonné tous produits à base de glyphosate. La production d’électricité nette prend en compte cette autoconsommation.

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