EDF_DOCUMENT_REFERENCE_2017

3.

INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALES − RESSOURCES HUMAINES Agir positivement sur les territoires et renforcer le dialogue

Baromètre des riverains de la production nucléaire, de la production ■ thermique, et de la production hydraulique : menées depuis 2009 par des instituts de sondages officiels comme IPSOS, ces études ont pour objectif de mesurer la perception des riverains concernant la relation aux ouvrages et à l’énergie. 19 sites de production nucléaire, 7 sites thermiques fossiles, 15 sites hydrauliques et 2 sites nucléaires en déconstruction (Creys-Malville et Brennilis) ont été concernés par ce baromètre en 2017. Les baromètres riverains autour des sites de production mettent en lumière que les centrales nucléaires ont un impact positif en matière d’emploi (82 %), d’activité économique (78 %), de commerce (68 %) et d’équipements collectifs (64 %). Pour les seuls sites thermiques, 74 % des riverains estiment qu’ils ont un impact positif sur l’activité économique, 69 % des riverains considèrent que les sites ont un impact positif sur l’emploi, 51 % sur le commerce et 50 % sur les équipements collectifs ; Baromètre Développement Durable (BDD) : dispositif de suivi de l’opinion ■ française et européenne sur les sujets liés à l’environnement, les énergies, le développement durable, diligenté par la R&D d’EDF dans trois pays européens en alternance, qui permet de contribuer à alimenter en données d’opinion les différents lots du projet, de nourrir certaines problématiques. La dernière vague confirme la dégradation de l’environnement comme préoccupation majeure et croissante en Europe, notamment en Allemagne, en Belgique et en France, surtout auprès des catégories socio-professionnelles les plus élevées ; à l’inverse des préoccupations économiques qui sont en retrait. En matière d’énergies, si l’opinion européenne est aujourd’hui hostile au charbon et favorable aux renouvelables, les avis restent partagés sur le nucléaire. Le soutien poursuit son érosion en France, et une nette majorité estime à l’échelle européenne qu’il sera possible d’en sortir d’ici 30 ans au profit des ENR ; Baromètre Interne des Perceptions de l’Environnement (BIPE) : sondage ■ réalisé auprès d’un échantillon des agents d’EDF et d’Enedis. Le questionnaire s’articule autour des thématiques suivantes : environnement, énergie, RSE, concepts innovants. Soutien réaffirmé en faveur des ENR, opposition aux fossiles, statu quo sur le nucléaire en sont les principaux constats 2017. Les agents ont une perception de l’état de l’environnement d’autant plus sévère que le territoire considéré est vaste ou lointain : en 2017, un quart des agents interrogés juge que l’état de l’environnement est mauvais ou très mauvais dans leur région comme en France, contre 38 % s’agissant de l’environnement en Europe, et 79 % pour le monde. Ces perceptions sont stables depuis 2014. Les agents perçoivent la nature comme très fragile face aux interférences humaines, et ils sont pessimistes quant à son avenir. Plus de 80 % d’entre eux estiment que nous allons vers une catastrophe écologique majeure, plus des trois quarts pensent que les interférences humaines ont des conséquences désastreuses pour la nature, et la moitié considère que nous atteignons les limites du nombre de personnes que la Terre peut supporter. Les deux tiers jugent que le progrès scientifique ne permettra pas de résoudre les problèmes environnementaux en Europe d’ici 20 ans. Ce pessimisme trouve un écho dans la défiance marquée des agents à l’égard des sources d’information dans le domaine de l’environnement, hormis à l’égard des scientifiques et des médecins. En termes de connaissances et de sensibilisation aux notions environnementales, plus des trois quarts des agents interrogés disent avoir déjà entendu parler de développement durable, d’énergie verte ou de Charte éthique. Enfin, un agent sur six déclare avoir suivi une formation sur l’environnement ou le développement durable au cours des trois dernières années (voir section 3.5.8.1 « En direction des salariés »). Les pratiques d’écoute sont généralisées : c’est traditionnellement le cas des enquêtes de satisfaction pour la Direction Commerce ou Dalkia, qui réalisent au fil de l’eau des enquêtes de satisfaction client. Ces enquêtes ont pour finalité d’estimer les progrès du service, les bénéfices qu’en retirent les clients, mais également de mieux comprendre leurs motifs d’insatisfaction et leurs attentes. EDF Polska conduit également des enquêtes de perception en direction des riverains, par exemple autour du projet d’investissement de Torun ; ou encore des séminaires d’écoute et consultation pour les résidents des quartiers de Gdansk et Gdynia. EDF Luminus a consulté les parties prenantes identifiées sur ses réseaux pour établir sa grille de matérialité. Au Royaume-Uni, EDF Energy mène des réunions régulières (trois à quatre fois par an) avec les parties prenantes identifiées sur les questions liées à ses activités et à leurs impacts ; il s’agit d’identifier et de produire les produits et services les mieux adaptés aux clients pour chacun des segments. Toutes les modalités d’enquête sont mobilisées, quantitative ou qualitative, sous forme d’interviews de face-à-face, contact téléphonique ou d’utilisation des réseaux sociaux.

En 2017, Dalkia a déployé en interne la démarche « Parlons Clients » qui s’appuie sur les trois piliers suivants : l’ambition d’être proche de ses clients par tous les temps ; la promesse de mettre en œuvre la touche de Dalkia pour satisfaire ses clients au quotidien et les bonnes attitudes à avoir : professionnalisme, écoute, anticipation et accompagnement. En Martinique, les salariés de SEI sont allés à la rencontre des clients via différentes manifestations (sous la bannière « à l’écoute de nos clients »). Le forum Producteurs a réuni plus de 100 personnes, acteurs de l’énergie, par exemple les producteurs de Photovoltaïque. Edison écoute les besoins des consommateurs, au moyen de groupes de discussion relayant des initiatives telles que « feuille de route régionale » et la « Charte de qualité de service ». Le groupe EDF réunit régulièrement ses panels France ou International, en fixant conjointement l’ordre du jour, pour recueillir leurs avis et faire réagir les managers du Groupe. Les panels de parties prenantes 3.5.1.3 Le dialogue avec les parties prenantes mené au sein du Groupe prend des formes variées en fonction du type d’activités (production, commerce…), du lieu où il se déploie (local, national, international), du temps dans lequel il s’inscrit (phase de projet ou phase d’exploitation d’un ouvrage par exemple), ou encore des objets proposés au dialogue (résolution d’un problème opérationnel bien identifié, examen d’une grande problématique corporate, etc.). Depuis une douzaine d’années, le groupe EDF a expérimenté une modalité de dialogue originale et efficace, consistant à animer différents conseils de parties prenantes externes, à l’échelle corporate ou d’un pays d’implantation. À ce jour, ce sont plusieurs panels d’experts qui apportent aux dirigeants du Groupe et à ses sociétés leur vision externe sur les grands sujets qui intéressent EDF. Les ordres du jour sont à l’initiative des deux parties, et les recommandations formulées font l’objet d’une prise en compte réexaminée dans les deux ans qui suivent les travaux concernés. Le Conseil développement durable , est composé de personnalités externes représentatives des différents enjeux liés à l’impact des installations et des activités d’EDF ; il questionne le plus en amont possible les dirigeants opérationnels et les experts de l’entreprise sur les options qu’elle se propose de prendre en matière de développement durable. En 2017, le panel s’est réuni autour de la nouvelle analyse de matérialité réalisée par le Groupe. Au sein du Groupe, d’autres panels de parties prenantes poursuivent leur action dans des domaines connexes au développement durable ; c’est le cas du Conseil médical et du Conseil scientifique d’EDF. Ainsi, en 2017, le Conseil scientifique s’est interrogé sur la question de l’acceptabilité des ouvrages industriels (1) . En réponse à l’évolution des cadres techniques, économiques et politiques qui régissent son activité, à l’évolution de la définition de l’intérêt général et aux controverses parfois spectaculaires à l’image des ZAD de Sivens ou Notre Dame des Landes, un programme de travail a été établi en vue d’une connaissance plus fine des facteurs territoriaux d’acceptabilité, d’une intensification de la professionnalisation des acteurs, d’une meilleure compréhension de l’impact des outils numériques au sein de l’espace public et de la manière particulière dont l’acceptabilité se pose pour les nouvelles infrastructures issues des technologies émergentes. Le Conseil médical d’EDF est composé de personnalités du monde médical et de professeurs d’université. C’est un organe de réflexion et de conseil sur des thèmes sanitaires d’actualité en lien avec les activités d’EDF. Il est présidé par le Pr André Aurengo, membre de l’Académie de médecine. Le Conseil médical s’est réuni en session plénière à trois reprises en 2017. Les principaux thèmes traités ont couvert l’essentiel des questions de santé professionnelle et de santé environnementale qui font débat : l’impact du fonctionnement des éoliennes sur la santé des riverains, les risques associés à la présence de perturbateurs endocriniens, et la mise en place d’une étude épidémiologique sur le suivi post-professionnel des salariés exposés aux champs magnétiques pendant leur carrière. En 2017, EDF a créé un Conseil des générations futures . Lancé par EDF et Usbek & Rica le 11 juillet, il rassemble chaque trimestre 60 personnes afin d’aborder les grandes controverses d’avenir. Il est composé de 40 représentants des activités d’EDF et des filiales du Groupe en France (2) et 20 personnes externes à EDF, créateurs d’entreprise, philosophes, spécialistes de l’économie circulaire ou des questions de transition énergétique, femmes et hommes de médias, experts en RSE ou en digital. Ses deux premières sessions ont été consacrées aux problématiques suivantes : « Le 100 % renouvelables, à quelles échéances ? » ; « l’électricité, un marché comme un autre ? ».

« Acceptabilité des ouvrages et des projets industriels : quels enjeux pour EDF ? ». (1) Hors Enedis et RTE. (2)

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