EDF_DOCUMENT_REFERENCE_2017

3.

INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALES − RESSOURCES HUMAINES Optimiser l’utilisation des ressources naturelles et préserver l’environnement

Globalement, 66 % de l’eau prélevée à des fins de refroidissement pour le Groupe est issue du milieu marin ou estuarien, sans contrainte de disponibilité de ressource. Cette part s’élève à près de 59 % en France, à plus de 99 % au Royaume-Uni et à près de 92 % en Italie. Ces données relatives aux prélèvements d’eau diminuent de près de 4 % du fait notamment d’une diminution de la production thermique nucléaire en France et de VOLUMES D’EAU PRÉLEVÉS ET RESTITUÉS PAR LE GROUPE (en milliards de mètres cubes)

l’augmentation de production issue des centrales à cycle combiné gaz. Compte tenu de l’évolution prévue du parc, les prélèvements et consommations d’eau douce, qui étaient stables, seront à la baisse dans les années à venir.

2017 47,6 16,0

2016 47,4 16,2

2015 49,3 18,3

Eau de refroidissement prélevée

dont part d’eau douce

dont part d’eau saumâtre (ou estuaire)

6,4

6,1

5,2

Eau de refroidissement restituée

47,0 15,5

46,8 15,7

48,7 17,8

dont part d’eau douce

dont part d’eau saumâtre (ou estuaire)

6,4

6,1

5,2

Eau évaporée (1)

0,54

0,54

0,60

Eau consommée. (1)

A noter que la quantité d'eau douce prélevée dans les nappes phréatiques est marginale, environ 0,004 % de l'eau douce prélevée en surface. La France voit la thermosensibilité de son parc thermique diminuer, avec la fermeture des anciennes centrales à charbon ou à fioul (centrale d’Aramon fermée en 2016 par exemple) à proximité des rivières. Les nouveaux moyens de production thermique sont désormais situés en bord de mer (CCG de Martigues) ou équipés d’aéroréfrigérants (Blénod 5 et mise en service industrielle du CCG de Bouchain à très hautes performances), qui réduisent la dépendance à la ressource en eau. Près de 99 % des volumes d’eau prélevés sont restitués au milieu naturel. Conformément aux réglementations locales en matière de rejet, les sociétés du En intégrant la production d’origine renouvelable, qui ne consomme pas d’eau, le ratio spécifique se réduit même à 0.94 l/kWh. En terme de qualité d’eau, EDF adresse tous les mois les résultats de la surveillance de différents paramètres concernant l’eau, réalisée par ses laboratoires spécialisés dans l'environnement, tous agréés par l’ASN, autour des centrales nucléaires. Chacune d’entre elles dispose d’un arrêté de rejets et de prélèvements d’eau qui lui est propre. Exemples de réduction de consommation d’eau et mesures de limitation des prélèvements Le groupe EDF travaille sur plusieurs leviers pour optimiser son utilisation d’eau et réduire la pression sur les milieux : la recherche de la meilleure efficacité possible pour l’utilisation de l’eau à ■ l’échelle des territoires et des bassins hydrographiques la réduction des consommations d’eau avec des systèmes de refroidissement ■ adaptés à la localisation géographique et à la disponibilité de la ressource en eau sur le site ; centrales thermiques à refroidissement en circuit ouvert : prélèvement de ■ l’ordre de 150 à 180 l/kWh et consommation très faible (ordre de grandeur 0,1 l/kWh), centrales thermiques à refroidissement en circuit fermé du fait d’une ■ ressource en eau moindre : prélèvement d’eau plus faible (6 à 8 l/KWh) qu’un circuit ouvert mais avec une consommation d’eau par évaporation plus importante via un aéroréfrigérant (2 à 3 l/kWh), centrales thermiques avec refroidissement par aéroréfrigérant sec par air au ■ lieu d’eau (conduisant à une dégradation du rendement de l’installation). Dans les départements d’outre-mer, où EDF investit dans de nouvelles centrales de production thermique, la R&D d’EDF a conçu des systèmes de refroidissement des moteurs par « aéroréfrigérants secs », qui réduisent les prélèvements d’eau de 700 000 mètres cubes par an et par centrale (soit l’équivalent de la consommation annuelle d’une ville d’environ 10 000 (en l/kWh) Eau consommée/production thermique

Groupe mettent en œuvre les moyens nécessaires au respect des conditions de qualité et de température de l’eau, et mettent en place des mesures correctives immédiates en cas de dépassement éventuel. La consommation spécifique d’eau évaporée par kilowattheure d’électricité produite par les centrales thermiques fossiles, gaz et nucléaires du Groupe est de 1,03 l/kWh. Du fait de l’utilisation de circuits ouverts et d’utilisation d’eau de mer dans certaines centrales, ces valeurs sont largement inférieures aux moyennes du secteur que l’on, peut trouver dans la littérature spécialisée, 1,8 à 2,8 l/kWh selon l’IAEA (1).

2017 1,03

2016 1,03

2015 1,06

habitants). Les nouvelles centrales d’EDF PEI ne sont désormais plus refroidies à l’eau de mer, la limitation des prélèvements d’eau douce en recyclant de l’eau dans les ■ process ou en dessalant de l’eau de mer, l’apport des programmes de recherche notamment de sa R&D. ■ En Belgique, EDF Luminus a modifié les consignes d’exploitation des pompes auxiliaires à eau de la centrale de Seraing sur une certaine période de l’année (d’avril à octobre pendant la période de réserve non stratégique) en passant d’un fonctionnement 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 à 2 × 1 heure par jour. Cette action a conduit à une diminution de 90 % des consommations d’eau de la rivière en 2017 et également à une réduction significative des taxes sur l’eau payées pour cette centrale. L’installation d’un groupe « d’eau glacée » afin de refroidir les compresseurs de deux enceintes climatiques sur le site EDF de TEGG a été testée en 2017. Auparavant, ces enceintes climatiques étaient refroidies par un réseau d’eau filtrée consommant environ 100 m 3 /jour. Durant le mois de juillet 2017, période de canicule, le groupe d’eau glacée, mis en service en avril 2017, a permis d’économiser 3 000 m 3 d’eau. En Chine, la mise en place d’une nouvelle prise d’eau en rivière (Yellow river water station) pour la centrale thermique de Shiheng a permis de réduire la consommation d’eau pompée juque là dans la nappe phréatique de 11 Mm 3 par an. En France, EDF a pris l’engagement de réduire la consommation d’eau potable de l’ensemble de son parc immobilier et de ses espaces verts de 5 % par an jusqu’en 2020 pour ses 137 sites télé-relevés. Des actions spécifiques ont été mises en place, et même si les volumes sont d’un ordre de grandeur très inférieur à ceux du parc de production, tous les niveaux de l’entreprise, contribuent ainsi à la préservation de cette ressource essentielle. En 2017, l’objectif de -5% a été atteint et même dépassé avec une économie réalisée de 6% par rapport à 2016. C’est principalement le suivi de la télémesure en 2017 qui a concouru à l’atteinte de l’objectif car il a permis d’intervenir plus tôt sur les détections de fuites, ce qui engendré une réduction notable de la consommation.

Extrait de l'étude « Efficient water management in water colled reactors », International Atomic Energy Agency, 2012. (1)

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EDF I Document de référence 2017

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