EDF_DOCUMENT_REFERENCE_2017

INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALES − RESSOURCES HUMAINES Optimiser l’utilisation des ressources naturelles et préserver l’environnement

risques financiers liés au changement climatique au regard des recommandations de la TCFD, de façon à répondre continuellement à l’évolution des attentes des marchés financiers vis-à-vis des risques posés par le changement climatique.

3.4

OPTIMISER L’UTILISATION DES RESSOURCES NATURELLES ET

PRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT

3.4.1

UN PRINCIPE D’ÉCONOMIE

terrestres et aquatiques des altérations biologiques, physiques et chimiques, et à leurs effets sur la santé. En tant que gestionnaire et utilisateur majeur de l’eau, EDF doit protéger, gérer et partager l’eau au sein de ses territoires d'implantation en intégrant pleinement la dimension locale de l’eau. Le groupe EDF a intégré le risque « eau » dans sa politique de gestion des risques. Chaque décision d’investissement fait donc l’objet d’une analyse de risques détaillée ainsi que d’études d’impacts approfondies. L’eau : une ressource pour la 3.4.2.1 production d’énergie L’eau est un élément fondamental pour la production d’énergie. La force de l’eau est la matière première de la production hydroélectrique. L’eau est nécessaire au refroidissement des centrales thermiques ainsi qu'à l’extraction et au raffinage des produits pétroliers et gaziers. L’hydroélectricité, et donc l’eau, joue également un rôle important pour les systèmes électriques. Les grands lacs de barrage et les stations de pompage (STEP) assurent une fonction de stockage de l’eau, transformable rapidement en énergie électrique. De ce fait, les grands lacs de retenue sont encore aujourd’hui la seule forme de stockage électrique à grande échelle (14 GW appelables en 10 minutes en France) indispensable aux périodes de pointe, au développement des énergies renouvelables intermittentes, et à la réponse à incidents pour éviter un black-out. En 2017, le lancement des études du projet de STEP à Sampolo en Corse a été validé. En France, EDF gère 7,5 milliards de mètres cubes d’eau stockées dans ses réservoirs (représentant environ 75 % des réserves artificielles du pays). À l’échelle du Groupe, environ 50 milliards de mètres cubes d’eau (eau de mer comprise) sont prélevés pour le refroidissement des moyens de production thermique dont 99 % sont restitués dans le milieu naturel presque instantanément, ce qui fait d’EDF un important préleveur d'eau, mais un faible consommateur d’eau. Maîtriser son prélèvement et sa consommation d’eau Le Groupe s’est engagé à poursuivre l’amélioration des performances en termes de prélèvements et de consommation d’eau des centrales existantes, et à rechercher la meilleure efficacité pour l’utilisation de l’eau à l’échelle des territoires et des bassins hydrographiques. La répartition de l’eau utilisée pour le refroidissement des centrales thermiques du groupe EDF représente 53 % d’eau de mer, 34 % d’eau douce et 13 % d’eau saumâtre (ou estuaire). En France, cela représente 44 % d’eau de mer, 40 % d’eau douce et 16 % d’eau saumâtre (ou estuaire). L’exposition des moyens de production du Groupe au stress hydrique a été évaluée et est maîtrisée. L’essentiel du prélèvement d’eau de ses installations se fait en France (77 %) et au Royaume-Uni (18 %) dans des zones où il n’y a pas de stress hydrique permanent ; les installations nucléaires et thermiques sont majoritairement implantées en bord de mer, n’utilisent donc pas d’eau douce. De plus, dans les situations où un risque potentiel ponctuel a été identifié, des mesures adaptées ont été prises à la conception ou en cours d’exploitation. Ainsi, le réservoir de Lunax a été construit dès l’origine en amont de la centrale nucléaire de Golfech pour palier un déficit possible d’eau de la Garonne utilisée pour son refroidissement en période de sécheresse aggravée. L’accessibilité à l’eau pour les besoins de production est donc assurée même dans des conditions particulières, voire extrêmes. Le stress hydrique et son évolution est un paramètre regardé avec attention pour le criblage de tout nouveau projet présenté en CECEG.

3.

CIRCULAIRE Dans un contexte de raréfaction des ressources naturelles, l’économie circulaire vise à répondre à la croissance des besoins en la découplant de l’utilisation de ces ressources, et en sortant du modèle industriel linéaire extraction – production – utilisation – déchet. Il s’agit de concilier croissance, bien-être et confort avec les limites de la planète, dans un principe prolongé de celui de développement durable. Cela se matérialise au travers de leviers d’actions tels que la réparation, la réutilisation, le réemploi, le recyclage des objets. L’écoconception des produits est également encouragée. EDF s’inscrit dans cette démarche. Produire de l’électricité ou de la chaleur est une activité industrielle qui nécessite des moyens de production eux-mêmes issus d’un processus de transformation de ressources naturelles pour les construire, puis les exploiter, et gérer leur fin de vie. Le modèle industriel intégré d’EDF : concepteur – constructeur – exploitant – déconstructeur de ses outils de production place le groupe EDF dans une position privilégiée pour contribuer au développement de cette nouvelle forme d’économie par le biais de l’écoconception, de l’amélioration du rendement et de la durée de vie de ses installations et par la bonne gestion des matières et déchets générés par leur exploitation. L’électricité est également un vecteur de transformation des économies par le développement de nouveaux usages qui apportent un meilleur confort en réduisant l’utilisation des ressources naturelles (mobilité électrique, nouveaux services énergétiques…). En cohérence avec les nécessités de la transition énergétique, le Groupe fait de l’utilisation optimale des ressources naturelles réclamées par sa chaîne de valeur, une composante essentielle de sa responsabilité d’entreprise et a inscrit cet axe dans sa politique de développement durable. Elle constitue une attente forte de la part de ses parties prenantes, et son objet va bien au-delà de la seule gestion des déchets (1) . Les principes de l’économie circulaire nourrissent la conduite managériale de l’entreprise (2) . Des actions concrètes sont menées sur le terrain notamment dans le domaine de la récupération d’énergie au sein de nos process ou de ceux de nos clients mais également en favorisant le réemploi de nos matières et matériels dans le cadre de nos importants chantiers de construction ou de déconstruction (parc thermique et nucléaire) et également dans le cadre de nos activités de traitement de déchets à l’exemple de la fabrication d’éléments de protections biologiques à partir de déchets métalliques à SOCODEI. L’écoconception devient un incontournable dans les entités d’ingénierie comme en témoigne la prise en compte des « recommandations en phase de conception pour faciliter la déconstruction » lors de la définition du basic design des futurs réacteurs nucléaires. Un groupe dédié a été mis en place au sein de la Direction R&D qui axe ses recherches sur la valorisation des ressources en optimisant l’intégration des systèmes multi-énergétiques locaux, la gestion des sols et des déchets, dans une optique d’économie circulaire. La demande mondiale en énergie et en eau s’intensifie dans un contexte de changement climatique. Le secteur de production énergétique, de la production d’énergie primaire à la génération d’électricité, dépend entièrement de l’eau. Il faut de l’eau pour produire de l’énergie (excepté pour l’énergie éolienne et le photovoltaïque) ; c’est le volet quantitatif de l’eau. Pour le volet qualitatif, la matrice de matérialité identifie bien l’eau comme un enjeu matériel important (enjeu n° 22 Gestion des milieux : pollution des sols et des eaux). Cela fait référence à la gestion des risques de pollution et de contamination susceptibles de causer dans les milieux L’EAU 3.4.2

Noter qu’en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire, tel que mentionné par le décret du 19 août 2016 en application de l’article L. 225-01 du Code de commerce, EDF (1) peut être concerné s’agissant par exemple des cantines mises à disposition des salariés ; leur gestion est principalement confiée au CCE d’EDF et à ce stade, EDF ne considère pas cette information comme une information importante. L’économie circulaire est l’une des nouvelles exigences de norme ISO 14001 sur laquelle s’appuie l’action managériale de terrain. (2)

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EDF I Document de référence 2017

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