EDF_DOCUMENT_REFERENCE_2017

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INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALES − RESSOURCES HUMAINES Répondre aux défis du changement climatique

Les quatre axes principaux, qui adressent tant les risques physiques comme de transition liés au changement climatique sont : évaluer les impacts des changements climatiques en cours et à venir sur les ■ installations et activités ; adapter les installations concernées pour les rendre moins sensibles aux ■ conditions climatiques attendues et améliorer leur résilience aux évolutions et situations extrêmes plus difficilement prévisibles ; prendre en compte les conditions climatiques futures dans la conception des ■ installations ; adapter les offres, les opérations internes et le savoir-faire du Groupe au ■ changement climatique. À travers sa R&D, EDF dispose de méthodes et outils permettant de modéliser et d’atténuer les impacts du changement climatique, ainsi que d’anticiper la direction dans laquelle les systèmes énergétiques pourraient évoluer à la suite des transitions énergétiques. Afin de faire face aux risques physiques du changement climatique, EDF a créé ■ un « Service climatique » chargé de constituer une base de données comportant des projections climatiques expertisées et « prêtes à l’emploi ». À destination des managers et experts du Groupe, cette initiative contribue à déployer la stratégie au sein de l’entreprise. Par ailleurs, EDF a entamé un programme de recherche sur la robustesse des sources froides des centrales nucléaires et thermiques en exploitation ; ce programme intègre les résultats obtenus sur l’évaluation de la disponibilité de l’eau dans les principaux bassins français. Les centrales nucléaires ont été conçues avec un haut niveau de résistance vis-à-vis d’événements climatiques extrêmes (1) . Le Groupe a aussi entamé des projets de recherche afin d’anticiper les évolutions ■ des systèmes énergétiques, faire émerger les déterminant et les contraintes auxquelles ils seront soumis, d’identifier les facteurs de rupture et informer les visions des marchés énergétiques mondiaux déterminantes de la stratégie de l’entreprise. L’adaptation aux effets physiques du changement climatique concerne essentiellement les ouvrages à cycle de vie long : centrales nucléaires et thermiques, barrages hydrauliques, plateformes hydrocarbures en mer. Prévues pour être exploitées sur une période plus courte (20 ans environ), les centrales éoliennes et photovoltaïques sont peu impactées, d’autant qu’il s’agit d’installations légères aux équipements faciles à remplacer. Il s’agit de prendre des mesures sur les actifs existants et de concevoir les actifs futurs en prenant en compte les évolutions du climat. Afin d’améliorer l’efficacité des centrales nucléaire et thermiques en exploitation par temps chaud et froid, des travaux de rénovation (près de 400 millions jusqu’en 2019) sont mis en œuvre sur les centrales françaises. Le franchissement d’un jalon important consistant en la fin de la réalisation de la première phase de modifications « grands chauds » sur les tranches 900 MW CP1 et CP2 a eu lieu courant 2017. Afin de renforcer la résilience aux aléas climatiques extrêmes des installations hydrauliques, certains ouvrages le nécessitant ont été renforcés avec l’installation d’évacuateurs de crues. C’est le cas du barrage de Record, dernier barrage EDF à bénéficier des évacuateurs de crues en touches de piano « Piano Key Weirs ». Développée par l’ingénierie hydraulique et la R&D d’EDF, en collaboration avec l’association HYDROCOOP, l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne et l’Université de Liège, EDF a reçu pour cette innovation le 2 décembre 2015 le Prix Grand Groupe du Trophée des Solutions Climat de la catégorie « Adaptation aux effets du changement climatique ». Au Royaume-Uni, en complément de la stratégie d’adaptation du Groupe, EDF Energy a réévalué ses risques, en particulier ceux liés à la hausse de la température de l’air et de la mer, et son Plan d’adaptation au changement climatique intègre le plan national du Royaume-Uni. En termes de conception, par exemple, une hausse potentielle du niveau des mers et des océans a été intégrée dans la conception des nouvelles centrales nucléaires EPR du Groupe, intégrant ainsi dès la conception les études prospectives les plus précises et les plus récentes.

Le gestionnaire de réseau Enedis a formalisé dans son plan d’adaptation au changement climatique les mesures prévues pour réduire la vulnérabilité des réseaux (1,3 million de kilomètres) et diminuer les délais de réalimentation des clients en cas de coupure. Il couvre également les risques d’inondation et de chaleurs estivales. L’essentiel du plan consiste à enfouir des réseaux HTA aériens pour prendre en compte les risques de chutes d’arbres, vent, neige, givre, en priorisant les ouvrages les plus exposés et à fort enjeu vis-à-vis de la réalimentation des clients. Dans ce cadre, Enedis a déposé en 2017 3 600 kilomètres de lignes aériennes HTA, dont 1 000 à risque climatique avéré. Par ailleurs, 98 % des réseaux neufs HTA sont enfouis et 80 % des réseaux neufs basse tension utilisent des techniques discrètes plus sûres. En complément de ce programme d’investissement, la Force d’Intervention Rapide Électricité (FIRE) a été mobilisée suite aux événements Egon, KLM, Zeus et Irma. Elle peut mobiliser jusqu’à 2 000 intervenants 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, aussi bien sur le territoire national qu’à l’étranger. En 2017, une innovation concernant un poste source en kit réalisable en 96 heures (contre neuf mois pour une reconstruction) a été testée avec succès dans le sud-ouest de la France et enrichit désormais la panoplie de solutions de la FIRE. 3.3.3 Dans le cadre de sa stratégie CAP 2030, EDF ambitionne d’être un électricien performant et responsable, champion de la croissance bas carbone. EDF s’est engagée à aller au-delà des exigences de la trajectoire des 2°C fixée par l’accord de Paris, et à maintenir sa position de leader parmi les producteurs européens d’électricité à partir de sources d’énergies renouvelables. EDF fonde ainsi sa stratégie sur la prise en compte, dans toutes ses dimensions, du changement climatique. Au-delà de ses propres engagements, EDF s’est associé, depuis plusieurs années, à de nombreuses initiatives volontaires des entreprises en faveur du climat. L’adhésion à l’initiative Business Leadership Criteria for Carbon Pricing du Global Compact ou la contribution à l’engagement des entreprises françaises pour le climat à l’occasion de la COP 21 en sont des exemples. Les réflexions menées par le Groupe en 2017 autour de l’initiative Science Based Taget s’inscrivent également dans cette dynamique. Par ailleurs, l’ONG InfluenceMap classe EDF parmi les 16 organisations les plus influentes en matière de politique climatique (2) . Lorsque le groupe de travail du Conseil de Stabilité Financière (FSB) sur la transparence financière en matière climatique (Task force on Climate-related Financial Disclosures – TCFD) a publié le 29 juin 2017 des recommandations quant aux déclarations volontaires de risques financiers liés au changement climatique, à usage des entreprises pour la communication d’informations aux investisseurs, prêteurs, assureurs, et autres parties prenantes, EDF a été l’une des premières organisations au niveau mondial à soutenir ces recommandations (3) . D’ores et déjà, la communication financière et extra-financière d’EDF est en ligne avec les orientations clés de la TCFD ; sur le volet gouvernance des recommandations de la TCFD, sont notamment présentés dans ce document des informations relatives à l’approche par le Conseil d’administration (4) des risques et opportunités liés au changement climatique, ainsi que sur la description du rôle de la direction dans l’appréhension et la gestion de ceux-ci (cf. sections 2.2, 3.1.8 et 4.2) ; sur le volet stratégie, des informations relatives à la description des impacts du changement climatique sur la stratégie d’EDF, des risques et opportunités liés au climat, ainsi que des informations relatives au processus de scénarisation d’EDF sont disponibles dans les sections 1.3, 2.1, 1.6.2, 3.2, 3.3 ; concernant la gestion de risques, des informations relatives à la description du processus d’identification, d’évaluation, et de maîtrise des risques du Groupe (ce qui inclut aussi les risques liés au changement climatique, intégrés dans le périmètre de la cartographie des risques Groupe examinée par le Comité d’audit du Conseil d’administration), et à la description du processus de gestion de ces risques, se trouvent dans les sections 2.2 et 3.1.8 ; enfin, des informations relatives aux indicateurs et objectifs existants au sein du Groupe en vue d’évaluer les risques et opportunités liés au climat sont disponibles dans le tableau des indicateurs environnementaux figurant en section 3.7, ainsi que dans la section 3.1. Afin d’accroître encore la transparence en matière climatique, EDF s’engage sur un processus d’alignement complet, dès les prochaines années, de ses déclarations de ENGAGEMENT ET TRANSPARENCE

Tels qu’inondations, incendies etc. (1) Extrait de l'étude « The Carbon Policy Footprint Corporate impact on climate policy may be more important than physical emissions - introducing the 50 Most Influential, (2) InfluenceMap September 2017 ». https://www.fsb-tcfd.org/wp-content/uploads/2017/06/TCFD-Supporting-Companies-28-June-2017-final.pdf. (3) Via ses divers Comités. (4)

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EDF I Document de référence 2017

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