DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2021

3 FACTEURS DE RISQUES, GESTION DES RISQUES ET PILIER III Gestion des risques

La validation des modèles internes de risque de contrepartieet du dispositif de notation est assurée par l’équipe de validation de la direction des Risques du Groupe BPCE ou, sur délégationdu comité MRM du GroupeBPCE,par l’équipeRiskModelValidationde la direction des Risquesde Natixis. Le processusde validationau sein de l’équipe Risk Model Validation de Natixis se décline autour des 6 axes suivants : données et paramètresutilisés par le modèle : analyse de la qualité V et de la représentativité des données, de l’intégrité des contrôles, des rapports d’erreurs, de l’exhaustivité des données, etc. ; méthodologie : analyse de la théorie sous-jacente au modèle, V analyse des approximations, des méthodes de calibration, des indicateurs de risque, des règles d’agrégation, benchmarking des modèles, analyse de la précision et de la convergence ; utilisation et robustesse : l’équipe de validation s’assure que V l’utilisation des modèles internes est réalisée par un personnel compétent, que les procédures d’utilisation sont documentées et à jour et elle conduit de manière indépendante l’analyse des contrôles a posteriori et des stress tests ; développement informatique : contre-implémentation, analyse V du code, tests ; conformité aux réglementations : analyse d’écart ; V documentation : analyse de la qualité et de l’exhaustivité de la V documentation méthodologique reçue. La conception, la modificationet la gestion courante du modèle sont effectuées par les concepteurs de modèle pour le compte du propriétaire du modèle. Le Model Risk Management, entité indépendante, est saisi pour tout nouveau modèle et pour toute modification ou évolution d’un modèle existant. Sur base annuelle, l’équipe en charge de la conception des modèles de notation et plus généralement de calcul de risque de crédit ou de contrepartie effectue une revue périodique des modèles couvrant notamment l’analyse des backtestings et les tests d’usage. Le troisième niveau de contrôle, constitué par l’Inspection générale, revoit annuellement les modèles internes ainsi que le respect du cadre de gestion du risque de modèle et la bonne application par le Model Risk Management de ses propres politiques et procédures. En cas de délégation, les conclusions et les résultats du processus de validation de modèle sont communiqués au comité de supervision des modèles de risques (Risk Model Oversight Committee) pour confirmation, puis, soumis au comité de gestion du risque de modèle (Model Risk Management Committee) pour approbation avant transmission au comité normes et méthodes risques, conformité et contrôle permanent du Groupe BPCE pour validation finale et communication éventuelle au superviseur. La mission du comité de gestion du risque de modèle (Model Risk Management Committee)est de superviser le risque de modèle pour l’ensemble des activités de Natixis en approuvant les rapports de validation et les plans de remédiationsassociés d’une part et d’autre part en suivant les indicateurs de risque de modèle consolidés. Le comité de supervision des modèles de risques (Risk Model Oversight Committee) est présidé par le directeur du département Model Risk & Risk Governance. Le comité de gestion du risque de modèle est présidé par le directeur général de Natixis, directement ou indirectement via une délégation nominative explicite. Suivi de la performance des outils de notation (backtesting et benchmarking) Le backtesting et le benchmarking font partie intégrante du processus de validation des modèles. Des programmes de backtesting et de suivi des performances sont mis en œuvre avec une fréquence a minima annuelle afin de s’assurer de la qualité et de la robustessedes modèlesde notation, des échellesde probabilité de défaut et des modèles d’estimation des LGD et des EAD. Ils comprennent une analyse détaillée menée à partir de différents indicateurs tels que : différences de sévérité et de migration

des notes avec les agences, évolutions des notations avant défaut, défauts et pertes constatés ainsi que des mesures de performance des modèles LGD, basées sur des analyses quantitatives des donnéeshistoriques et complétées par des analyses qualitatives. Suivi de la performance des méthodes de notation et backtesting des PD Les méthodes de notation sont contrôlées périodiquementet sont soumisesà des exercicesde benchmarkingexternesafin de s’assurer de la cohérencedes notationsinduitespar lesméthodesexpertesainsi que de la robustessedes estimationsdans le temps conformément aux exigencesréglementaires.Les modalitésde suivi sont définiespar une procédure de backtesting adaptée à chaque type de modèle. Les portefeuilles à faibles historiques de défauts (Low Default Portfolio) sont, pour Natixis, le corporate (y compris les financements structurés), les institutions financières et le souverain qui sont traités par des outils de notations dédiés. Ces portefeuilles font l’objet d’un backtestingadapté à leur spécificité, à savoir le faible nombre de défauts et la difficulté à construire et entretenir une échelle de PD basée sur des données internes. Fondé sur ces données (et parfois externes dans le cas d’un backtesting du modèle bancaire ou des grilles de notation grands corporates notamment), le backtesting se compose des étapes suivantes : l’étude de la performance absolue qui se base sur le défaut et les migrations internes, et l’étude de la performancerelative qui se base sur une comparaisonavec les notes externes. Des règles et indicateurs de performance permettent de déclencher des alertes le cas échéant. Sont étudiées les sévérités observées entre les notations en interne et les notations des agences. Ainsi, Natixis analyse l’ensemble des notes internes de contreparties qui sont par ailleurs notées par les agences de notation (Standard and Poor’s, Moody’s et Fitch). Ces analyses permettent de déterminer le degré d’alignement dans l’appréciation du risque. L’évolution de la qualité de crédit du portefeuille sur un an est également analysée par l’étude des migrations de notes internes. Par ailleurs, des indicateurs supplémentaires attestant de la bonne hiérarchisation durisque en interne sont calculés (indice de Gini, note moyenne, un an avant, des contreparties tombées en défaut…) et viennentcompléter, statistiquement, les analyses qualitatives. Suivi et backtesting des LGD internes, EAD (via les CCF) et ELBE en méthode avancée Les niveaux de LGD, ELBE (voir Glossaire) et EAD (CCF) (voir Glossaire) des différents périmètres de financements sont soumis à des exercices de backtesting a minima annuels (à partir des données internes) au même titre que les modèles de notations et les PD associées, l’objectif étant de s’assurer de la robustessedes estimations dans le temps. Les backtestingsdes LGD, EAD (CCF) et ELBE sont effectués par les équipes de la direction des Risques (Entreprise Risk Management) et permettent de : s’assurer de la correcte calibration du modèle ; V Les paramètres des modèles sur le périmètre des financements spécialisés et des sûretés (financières ou autres) sont mis à jour régulièrement afin d’être au plus proche de la réalité. L’actualisation concerne aussi bien les paramètres de marché que les paramètres de recouvrement. Les comparaisons entre les pertes et les estimations issues des modèles sont effectuées sur des données historiques couvrant une période aussi longue que possible. revoir le pouvoir discriminant du modèle ; V évaluer la stabilité du modèle dans le temps. V

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