DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2021

3 FACTEURS DE RISQUES, GESTION DES RISQUES ET PILIER III Facteurs de risques

L’exercice 2021 n’a pas connu de tensions majeures sur le marché de la liquidité, après une année 2020 marquée par une crise d’intensité moyenne, progressivement résorbée par l’intervention massive des banques centrales à travers le monde (notamment la BCE et la FED). Depuis, les banques centrales ont annoncé au cours du dernier trimestre 2021 leurs perspectives et stratégies respectives de sortie des programmes de soutien mis en place en 2020 (notamment LTRO – Long Term Refinancing Operation à la BCE et PEPP – Pandemic Emergency Purchase Programm à la FED). Les marchés anticipent cette sortie progressive des programmes régionaux de soutien, ce qui pourrait générer des tensions sur les spreads de liquidités des acteurs bancairesdans les mois à venir. Durant l'année 2021, les spreads de liquidité du secteur bancaire ont toutefois évolué dans une plage stable, à des niveaux légèrement supérieursà ceux observés avant crise et très en dessous des niveaux atteints au plus fort de la crise de 2020 (de février à juin 2020). Au cours de la période couverte, le spread de Natixis a été très fortement corrélé à celui de ses pairs du secteur bancaire français. Durant l’année écoulée, la chronique du LCR (Liquidity Coverage Ratio) s’est continuellement établie au-dessus de 100 %. Il en a été de même pour le NSFR (Net Stable Funding Ratio), entré en vigueur en juin 2021. En 2021, l’agence Standard & Poor’s a modifié la note attribuée au Groupe BPCE, dans le prolongement d’une revue sectorielle bancaire portant sur l’ensemble de l’Europe continentale. Le rating de BPCE est ainsi passé de la note externe A+ avec perspective négative à A avec une perspective stable. Cette modification, intervenue le 24 juin 2021, n’a pas substantiellement eu de répercussions négatives sur les spreads de liquidité court et long terme de BPCE et de Natixis. Durant cette période, Moody’s a par ailleurs confirmé en date du 3 août 2021 la notation externe attribuée au Groupe BPCE. Cette note reste inchangéeà A1 perspectivestable. L’agence Fitch a quant à elle confirmé sa notation de A+ en date du 27 octobre 2021. Cette note demeure inchangée depuis le 24 septembre 2020. En cas de revue à la baisse des notationsdes principalesagencesde notation, la liquidité du Groupe BPCE et par conséquent celle de Natixis ainsi que le coût de financementcorrespondantpourraientêtre affectésde manièredéfavorableou encoredéclencherdes obligations supplémentaires au titre de ses contrats financiers de marché. Les variations de juste valeur des titres détenus par Natixis liées à l’évolution de la qualité de crédit de leur émetteur sont susceptibles d’avoir une incidence négative sur les capitaux propres de Natixis et sur sa solvabilité Ce risque concerne les titres détenus par Natixis qui sont classés dans la catégorie « banking book » au plan réglementaire et qui font l’objet d’une comptabilisation à la juste valeur en contrepartie des autres éléments du résultat global (OCI). Natixis est principalement exposée à ce risque au travers des instruments de dette qu’elle détient dans le cadre du coussin d’actifs liquides. Ce risque se matérialise par la baisse de la valeur des actifs financiers liée à l’évolutionde la qualité de crédit de l’émetteur pour les titres de dette (CSRBB – Credit Spread Risk in the Banking Book). À titre d’information, au 31 décembre 2021, le risque de variation de valeur calculé au titre du CSRBB sur le coussin d’actifs liquides de Natixis s’élevait à moins de 300 millions d’euros. Au cours de la crise sanitaire de la COVID-19, les spreads de crédit reflétant la qualité de crédit des émetteurs ont fortement évolué. Après avoir connu une forte hausse début mars, reflet d’une perception dégradée de la qualité de crédit des émetteurs, les spreads de crédit se sont resserrés progressivementdepuis fin mai sans toutefois revenir à leurs niveaux précrise. Compte tenu de la qualité des actifs détenus dans le cadre du coussin d’actifs liquides, les variations de juste valeur des titres sont restées largement contenues, et toujours dans le respect du niveau d’appétit au risque

que s’est fixé Natixis pour ce type de risque. L’apparition ou la résurgence de crises (notamment liées à la COVID-19) pourrait conduire à une nouvelle dégradation des spreads de crédit et, en conséquence, avoir une incidence négative sur les capitaux propres de Natixis et sur sa solvabilité. Au 31 décembre 2021, le risque de crédit des titres détenus par Natixis dans le cadre de la réserve de liquidité n’a pas évolué de manière significative. La juste valeur du portefeuille de produits dérivés intègre des ajustements de valorisation additionnels susceptibles d’avoir une incidence sur le résultat net de Natixis et ses capitaux propres La juste valeur des produits dérivés de Natixis est déterminée en tenant compte d’un certain nombre d’ajustementsadditionnels dont notamment : la qualité de la contrepartie (« Credit Value Adjustement »ou CVA) V en intégrant dans la valorisationdes instrumentsle risque de crédit correspondant au risque de non-paiement des sommes dues par la contrepartie associée ; le risque de spread de crédit propre de Natixis (« Debt Value V Adjustment » ou DVA) en intégrant dans la valorisationpassive des instruments dérivés non ou imparfaitementcollatéralisés, le risque de crédit porté par nos contreparties sur Natixis (i.e. pertes potentielles que Natixis fait courir à ses contreparties en cas de dégradation de sa notation ou de défaut) ; le coût de liquidité (« Funding Value Adjustment » ou FVA) en V intégrant dans la valorisation des instruments dérivés non ou imparfaitement collatéralisés, les coûts liés au financement ou au refinancementdes appels de marge et des marges initiales futures associés aux dérives de couverture qui, eux, sont collatéralisés. Ces ajustements additionnels comptabilisés dans le compte de résultat ont un impact direct sur le produit net bancaire et les capitaux propres de Natixis. De plus, ces ajustements additionnels peuvent évoluer fortement et pourraient affecter l’activité, la situation financière et, par conséquent, avoir un impact négatif important sur Natixis ou sur la juste valeur de ses dérivés. À titre d’information, au 31 décembre 2021, les variations de CVA, de DVA et de FVA se sont respectivement établis à 25,7 millions d’euros, - 4,1 millions d’euros et -16,1 millions d’euros. En cas de non-conformité avec les lois et règlements applicables, Natixis pourrait être exposée à des amendes significatives et d’autres sanctions administratives et pénales susceptibles d’avoir un impact significatif défavorable sur sa situation financière, ses activités et sa réputation Le risque de non-conformitéest défini comme le risque de sanction – judiciaire, administrative ou disciplinaire – mais aussi de perte financière, ou d’atteinte à la réputation, résultant du non-respect des dispositions législatives et réglementaires, des normes et usages professionnelset déontologiques,propres aux activités de banque et d'assurance, qu’elles soient de nature nationales ou internationales. Le secteur bancaire fait l’objet d’une réglementation sectorielle, tant en France qu’à l’international ayant pour objet notamment de réguler les marchés financiers et les relations entre prestataires de services d’investissement et clients ou investisseurs.Ces réglementationsont des incidencesmajeures sur les processus opérationnelsde Natixis. Par ailleurs, le secteur bancaire fait également l’objet d’une supervision dédiée de la part d’autorités compétentes françaises et supranationales. Risques non financiers

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