Crédit Coopératif // Rapport annuel 2022

RAPPORT DE GESTION Facteurs de risques

À titre d’information, la mesure de la variation de la marge nette d’intérêt prévisionnelle du Groupe Crédit Coopératif à un an selon quatre scénarios (« hausse des taux », « baisse des taux », « pentification de la courbe », « aplatissement de la courbe ») par rapport au scénario central, indique la « pentification de la courbe » comme étant le scénario le plus défavorable, tel que décrit dans le paragraphe « risques financiers » ci-après. Volatilité des marchés financiers Les résultats et la situation financière du Groupe Crédit Coopératif pourraient également être affectés par les évolutions défavorables des marchés financiers (volatilités extrêmes, forte baisse des marchés, actions et indices, tensions sur les spreads, baisse brutale et inattendue des dividendes, etc.). Une dégradation de l’environnement économique, ses impacts sur le Groupe BPCE et plus particulièrement sur le Groupe Crédit Coopératif pourraient accroître le risque de voir ses notations externes dégradées. Par ailleurs, les notations de l’État français pourraient également faire l’objet d’une dégradation, du fait notamment d’une augmentation de son endettement et des déficits publics. Ces éléments pourraient avoir un impact négatif sur le coût de refinancement du groupe sur les marchés financiers. Risque Cyber Enfin, la situation géopolitique troublée a des conséquences sur les sécurités des SI et la fraude externe. Le risque de Cyber-Attaques se multiplie que ce soit par : ingénierie sociale, phishing , fraude au Président ; ● Malgré les dispositifs mis en place, sécurisant les accès et les données, l’évolution des nouvelles technologies crée de nouvelles cybermenaces qu’il est difficile d’anticiper. Les résultats et la situation financière du Groupe Crédit Coopératif pourraient être affectés par des cyber-attaques et fraudes externes. Plus généralement, l’épidémie de la Covid-19, suivi de la crise ukrainienne puis de la situation inflationniste, fait porter un risque au Groupe Crédit Coopératif, dans la mesure où : elle a occasionné des changements organisationnels (travail (i) à distance désormais généralisé depuis la pandémie, par exemple) qui peuvent occasionner un risque opérationnel ; elle induit un ralentissement des échanges sur les marchés (ii) monétaires et pourrait avoir un impact sur l’approvisionnement en liquidité ; elle augmente les besoins en liquidité des clients ; (iii) elle pourrait occasionner une hausse des défaillances (iv) d’entreprises, notamment parmi les entreprises les plus fragiles ou dans les secteurs les plus exposés ; elle occasionne des mouvements brutaux de valorisation (v) des actifs de marché, ce qui pourrait avoir un impact sur les activités de marché ou sur les investissements des établissements. L’évolution de la situation économique est une source importante d’incertitude et rend difficile la prévision de l’impact global sur les principaux marchés du Groupe Crédit Coopératif et plus généralement sur l’économie mondiale ; à la date de publication du présent document, l’impact de cette situation, en prenant en compte les mesures de soutien mentionnées ci-dessus, sur les métiers du Groupe Crédit Coopératif, ses résultats (produit net bancaire et coût du risque notamment) et sa situation financière (liquidité et solvabilité), reste difficile à quantifier en ampleur attendue. les données disponibles sur le Darknet ; ● les menaces et demandes de rançons. ●

Reste que ce conflit a pour dégât collatéral une hausse des prix des matières premières, voire une raréfaction de la disponibilité de ces matières premières. Le Crédit Coopératif a identifié dans les secteurs d’activité de ses clients, deux secteurs potentiellement touchés : le secteur agricole, via l’approvisionnement des coopératives ● agricoles clientes ; le secteur du BTP, via l’augmentation du coût des matières ● premières. Le Crédit Coopératif a mis un dispositif de veille sectorielle sur ces secteurs avec des contacts et échanges réguliers avec les organisations professionnelles de ces secteurs d’activité. Le Crédit Coopératif a continué d’accompagner ses clients face aux conséquences de ce conflit tout en maîtrisant son risque avec des dispositifs adaptés, notamment en aidant ses clients à se couvrir sur les risques de matières premières (secteur des coopératives agricoles par exemple). Reste que l’évolution des prix des matières premières, nécessaires pour ces deux secteurs et dépendant directement ou indirectement de productions russo-ukrainiennes, pourraient avoir des conséquences sur la dégradation de la situation économique des acteurs de ces secteurs ; ce qui pourrait accroître le coût du risque du Crédit Coopératif et donc dégrader ses résultats. L’inflation Cette raréfaction du coût des matières premières a aussi désormais une conséquence plus large par le biais de l’inflation. Ici aussi, le risque d'inflation est suivi au niveau de la veille sectorielle. À date de rédaction, l’évolution de la situation en Ukraine ou de la situation inflationniste persiste, ce qui pourrait entraîner d’autres dégâts collatéraux non identifiés pouvant peser sur le coût du risque du Crédit Coopératif et donc sa rentabilité. Hausse des taux Un environnement économique caractérisé par une hausse des taux d’intérêt pourrait avoir un effet défavorable sur la rentabilité et la liquidité du Groupe Crédit Coopératif. Ces dernières années, les marchés mondiaux ont évolué dans un environnement de taux d’intérêt durablement bas. La hausse des taux, notamment les taux courts, remet en question les gestions et politiques financières de ces dernières années. Durant les phases de taux bas, les spreads de crédit tendent à se resserrer et la production des nouveaux prêts a été réalisée à des taux d’intérêt faibles. La hausse des taux pourrait donc porter préjudice à la rentabilité du Crédit Coopératif avec des coûts de refinancement en hausse et désormais non couverts par les revenus des stocks de prêts accordés ces dernières années. Ce phénomène de hausse des coûts de refinancement pourrait être aggravé par le resserrement des conditions d’accès à la liquidité centrale et une concurrence accrue des banques qui collectent auprès de la clientèle cible du Groupe Crédit Coopératif. Par ailleurs, les taux de marché repartant à la hausse et les stratégies de couverture passées pouvant s’avérer inefficaces ou n’assurer qu’une couverture partielle de cette fluctuation de valeur ; le Groupe Crédit Coopératif pourrait voir sa rentabilité affectée.

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GROUPE CRÉDIT COOPÉRATIF RAPPORT ANNUEL 2022

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