Compagnies des Alpes // Document d'enregistrement universel 2019

4 DÉCLARATION DE PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE Enjeux environnementaux

renouvelable depuis le premier janvier 2018. Ceci signifie que nos fournisseurs achètent des certificats de garantie d’origine à des producteurs d’énergie renouvelable ou les fournissent eux-mêmes. Ce mécanisme européen assure qu’il y a fourniture sur le réseau électrique autant d’électricité d’origine renouvelable que de certificats vendus. Par cet approvisionnement qui induit un surcoût, le Groupe soutient la transition énergétique, en accompagnant le besoin en production d’électricité renouvelable sur les réseaux. Le recours à l’électricité d’origine renouvelable à hauteur de 86 % permet à la Compagnie des Alpes de maîtriser ses rejets de gaz à effet de serre (GES) avec 8 K teqCO 2 de rejets évités, soit une réduction de 20 % par rapport aux émissions totales de GES du Groupe avant prise en compte des énergies renouvelables. Production sur site d’énergie renouvelable, ou à haut rendement Nous comptons de nombreux projets (photovoltaïques, éoliens, cogénération, hydroélectricité) de production d’énergie renouvelable ou à haut rendement sur nos sites. En particulier, le site de Serre Chevalier sera la première station de ski à produire sa propre électricité en combinant les trois énergies renouvelables. Ce projet d’ores et déjà lancé permettra de produire annuellement 4,5 GWh d’électricité renouvelable à 80 % en utilisant l’hydraulique, 12 % le photovoltaïque et 8 % du micro- éolien d’altitude. Partiellement déployé dès 2018 pour une mise en service intégrale en 2021, ce projet ambitionne de produire 30 % de la consommation électrique totale de la filiale. Reposant sur l’utilisation des infrastructures existantes pour en faire de réels supports aux sources d’énergies renouvelables, cet investissement de 3,6 M€ fait du domaine skiable de Serre Chevalier un acteur incontournable de la transition énergétique sur le territoire. Débutée sur la saison 2018/2019, l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toitures des installations de la station (gares de remontées mécaniques, bâtiments tertiaires…) se poursuit avec 13 sites qui seront opérationnels lors de la saison 2019/2020, complétant la production de 2 éoliennes. Ce programme est aujourd’hui un laboratoire d’innovations technologiques et industrielles. Ainsi, les gares du tout nouveau télésiège de l’Eychauda, ont été directement équipées dans les usines du fabricant par les panneaux solaires souples. Par ailleurs, le volet photovoltaïque de ce projet pilote est dupliqué au sein de tous les Domaines skiables du groupe CDA : chaque nouveau projet prend en compte la faisabilité lors du cahier des charges, et un retrofit est prévu sur les installations présentant les meilleures opportunités. À titre d’exemple, le site des Arcs a d’ores et déjà installé des panneaux photovoltaïques sur 2 gares de remontées mécaniques durant l’été 2019. De plus, certains sites produisent une partie d’énergie renouvelable ou privilégient des modes plus efficaces :  après l’installation de panneaux photovoltaïques en 2011 (126 MWh produits en 2018/2019), le Parc du Futuroscope a mis en service en 2015 une centrale de cogénération dans l’enceinte du Parc. Cette cogénération permet la production combinée d’électricité réinjectée sur le réseau électrique (7 GWh sur l’exercice) et de chaleur à partir du gaz naturel. L’énergie thermique produite sert notamment à l’alimentation des systèmes de chauffage du Parc, et une partie de l’énergie produite est revendue à un lycée et à d’autres entreprises de la Technopole. Ainsi, l’hôtel du Futuroscope est entièrement chauffé par la cogénération ;  Walibi Belgium a une installation de panneaux photovoltaïques sur les toits de trois bâtiments (puissance installée de 0,25 MW pour autoconsommation) ;  le site de Bellewaerde a installé une pompe à chaleur en 2015 en remplacement d’une citerne de fioul, ce qui permet de chauffer

la piscine du spectacle des plongeurs de mars à octobre avec nettement moins d’émissions de gaz à effet de serre ;  enfin, tous les Gazex installés à Samoëns et à Serre Chevalier, par exemple, sont autonomes en énergie grâce à des panneaux solaires. Au total, les sites ont installé 430 kW de puissance de production d'énergie renouvelable sur nos sites, et ont produit 360 Mwh d'électricité renouvelable sur l'exercice (hors cogénération, soit pratiquement l’équivalent de la consommation annuelle électrique de Chaplin’s World). 4.3.2.3 Empreinte carbone directe 4.3.2.3.1 Répartition des rejets directs de gaz à effet de serre (GES)- Scope 1 et 2 Le calcul des émissions a été effectué sur les Scopes 1, 2. Les principaux rejets de gaz à effet de serre sont dus aux consommations directes de carburants fossiles (gasoil/GNR, fioul, essence) à hauteur de 57 %, notamment avec le damage et les autres véhicules comme évoqué précédemment, puis le gaz naturel utilisé en chauffage ou co-génération à hauteur de 25 %. Alors que l’électricité est la première source énergétique (63 %) du Groupe, les émissions liées ne constituent que 14 % du total des émissions de gaz à effet de serre du fait du recours à l’électricité d’origine renouvelable, et une consommation sur le territoire français où le facteur d’émission est faible. Les rejets de liquides frigorigènes (2 % des émissions globales) quant à eux, ne concernent que le système de refroidissement de quelques salles informatiques, ainsi que les chambres froides des Parcs de loisirs. Ces circuits sont contrôlés tous les ans, par des prestataires habilités et certains font l’objet de rechargement.

RÉPARTITION DES ÉMISSIONS GES (TEQ CO 2

) – SCOPE 1

ET SCOPE 2

2,4 % Fluides frigorigènes

1,6 % Essence

25,2 % Gaz

2,8 % Fioul

52,8 % Gasoil et GNR

14,4 % Électricité

0,8 % Réseaux urbains

Le bilan gaz à effet de serre du Groupe, dont le détail figure dans le tableau du paragraphe 4.3.6 s’élève, pour l’exercice 2018/2019, à 32 252 tonnes équivalent CO 2 , à hauteur de 52 % pour les activités Domaines skiables et 48 % pour les Parcs de loisirs. Plus précisément :  ce bilan est établi conformément à l’article 75 de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 (loi « Grenelle II ») et utilise les facteurs d’émission de la version V8 du Bilan Carbone qui intègre les mises à jour de la base carbone 13.0 ;  Puisque le Groupe ne publie pas encore d’émissions sur le Scope 3, nous prenons en compte pour le calcul des émissions directes l’ensemble des facteurs d’émissions dans nos calculs, qu’il s’agisse des postes amont, combustion, ou transport.

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