Compagnie des Alpes // Document d'enregistrement universel 2020

4 DÉCLARATION DE PERFORMANCE EXTRA-FINANCIERE Enjeux environnementaux

naturels d’intérêt patrimonial et des réseaux écologiques, comme par exemple : l des campagnes d’observation et de recensement (oiseaux, insectes) ; l des actions d’entretien visant à limiter la prolifération de la fougère Aigle au profit de la bruyère, d’actions de débardage à cheval ou de tailles réalisées par le personnel du CENP ou des écoles agricoles ; l de réalisation de corridors visant à faciliter le transfert des espèces végétales et animales. Dans la continuité, le Parc Astérix pratique l’éco-pâturage sur le site avec une entreprise locale labellisée dans ce domaine. Afin d’assurer un suivi vétérinaire et comportemental régulier, l’équipe du Delphinarium du Parc Astérix travaille en collaboration avec 2 vétérinaires et 1 scientifique. Le Delphinarium s’est donné l’objectif d’avoir une surveillance attentive et responsable des animaux. Ainsi, le Parc Astérix a contribué à la mise en place d’un comité sur le bien- être animal qui se réunit 2 fois par an. Les travaux sont publiés dans un rapport d’activités annuel qui rassemble les activités d’éducation, de recherche et de conservation. La qualification et l’expertise des membres constitutifs de ce comité en montrent le sérieux : chercheurs du CNRS, Paris 13, ENVA, MHNH et INRA, capacitaire soigneurs animaliers, vétérinaires et dirigeants du Parc Astérix. Enfin, depuis sa création, le site de Bellewaerde (adhérent à EAZA) participe, quant à lui, directement à la sauvegarde d’espèces menacées (bisons européens ainsi que les léopards d’Amour et les girafes asiatiques) et participe intensivement au programme d’élevage européen pour le bison européen (le plus grand mammifère d’Europe) et à sa réintroduction à l’état sauvage. La restauration dans les Parcs de loisirs Le chiffre d’affaires de la restauration représente une part significative du chiffre d’affaires de la Compagnie des Alpes, et en totalité sur l’activité Parcs de loisirs. L’alimentation et les circuits d’approvisionnement ayant des impacts potentiellement importants sur l’environnement (changement climatique, pratiques nuisant à la biodiversité, déforestation importée, etc.), le Groupe a lancé un chantier (sur son périmètre France en 2020) pour améliorer l’impact indirect de son approvisionnement sur la biodiversité. Cette dynamique nécessite de réfléchir à des pistes de progrès activables à court et moyen terme. Les axes de progrès, dont certains sont déjà engagés, portent en priorité sur : l le verdissement des menus en proposant des offres végétariennes pour les clients qui le souhaitent ; l le recours à davantage de produits labellisés ou à des fournisseurs qui s’engagent pour l’environnement à travers des pratiques plus respectueuses ou des démarches de progrès ; l la préférence aux produits locaux (matière d’origine locale, transformation locale) à l’échelle du pays ou de la région, et la mise en avant des producteurs ultra-locaux (< 200 km). Enfin, l la Compagnie des Alpes requiert de ses fournisseurs des œufs et ovo-produits de poules élevées en plein air depuis 2018 sur son périmètre France ; l en 2020, l’origine des approvisionnements centralisés des parcs français en poulet de chair a évolué de façon très significative pour s’élever à 95 % d’origine France. 83 % des volumes achetés sont achetés auprès d’un fournisseur qui met en place la démarche de progrès « Nature d’éleveur » en matière de bien-être animal. Dans le cadre de la démarche d’alimentation durable du Groupe, les approvisionnements en poulet de chair vont davantage se tourner vers des achats sous signes de qualité sur cette famille d’achat.

Ces derniers permettent de suivre les impacts des activités d’exploitation et de développement sur toutes les composantes de l’environnement : faune, flore, paysages et biotopes particuliers (zones humides, habitats). Selon la spécificité des sites, certains complètent le socle de base avec des inventaires liés à la géologie, ou à la forêt. Alimentés par des experts écologues externes, ils constituent aujourd’hui de véritables outils pour une bonne connaissance du territoire et donc la préservation de la biodiversité. Par exemple, lors d’un projet d’aménagement, l’Observatoire permet de disposer de données concernant le territoire pour une meilleure prise en compte de l’environnement dès l’avant-projet, par exemple en adaptant les tracés ou les périodes de travaux pour éviter d’impacter certaines espèces ou réduisant l’impact sur une zone. L’Observatoire contribue également au suivi des mesures de réparation et de compensation engagées lors des projets d’aménagement. Entre 2007 et 2020, sur la base des données faune et flore obtenues lors de 1 085 visites de prospection volontaire, les observatoires du Groupe ont cartographié : l 14 600 coordonnées GPS concernant les stations de 68 espèces de flore d’intérêt patrimonial ; l 22 800 coordonnées GPS d’observations faunistique, concernant en moyenne 225 espèces par domaine skiable, dont 93 sont des espèces protégées. L’Observatoire constitue également une plate-forme de dialogue et de collaboration avec de nombreuses parties prenantes sur divers projets : l système de visualisation avifaune sur des tronçons de câbles des remontées mécaniques sensibles, zonage de parade et de reproduction des gallinacés, comptage d’espèces, mise en défens de zones pour préserver les habitats, programme de recherche sur les comportements de certaines espèces sur les domaines skiables avec un suivi GPS, suivi d’une espèce protégée, etc. ; l revégétalisation après travaux avec des techniques d’étrepage pour optimiser la reprise, ou en expérimentant des semences adaptées aux milieux d’altitude avec l’aide d’un semencier (Phytosem) qui nous propose des mélanges davantage diversifiés avec des espèces locales, y compris contenant un minimum de 20 % de semences labellisées Végétal Local. S’agissant de l’utilisation des sols, les Domaines skiables utilisent une faible surface du domaine concédé pour les pistes de ski : la surface des pistes représente en moyenne 5 % de la surface totale. Le reste du domaine concédé est laissé à l’état naturel, ou exploité hors saison d’hiver (pour l’essentiel des surfaces pâturées ou forestières). Les Parcs de loisirs Les sites Parcs de loisirs bénéficient également d’espaces naturels aménagés qu’ils mettent en valeur pour le plus grand plaisir de leurs visiteurs. En moyenne, la surface bétonnée des Parcs de loisirs représente moins d’un quart (23 %) de la surface totale des sites (sur la base de 7 sites sur 8 (1) ), et 40 % des espaces sont réservés pour des espaces verts et bleus exploités, le reste étant conservé à l’état naturel avec des milieux de type forêt ou marais. En particulier, le Parc Astérix, est le plus concerné des Parcs de loisirs car il comprend un ensemble de landes et de pelouses sur sables qui s’inscrivent dans un ensemble écologique qui est un des plus précieux de Picardie. Le Parc Astérix et le Conservatoire des Espaces Naturels de Picardie (CENP) ont ainsi signé une convention de gestion des milieux naturels sur l’emprise du site (lieu-dit Bois de Morrière et Le Fossé de la Coque), qui concerne une superficie d’environ 60 hectares. L’engagement consiste à développer des actions communes et complémentaires pour la préservation et la restauration des habitats

(1) Exclusion de Walibi Holland.

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