BPCE - Rapport sur les risques - Pilier III 2020
RISQUES ASSURANCE, GESTION D’ACTIFS, CONGLOMÉRAT FINANCIER
RAPPEL T2
RISQUE FINANCIER Le groupe a mis en place une politique d’investissement prenant en compte la gestion des risques financiers au travers de la définition de son allocation stratégique, la réglementation applicable aux compagnies d’assurance et les contraintes d’investissement résultant de la gestion de son passif. La stratégie d’investissement mise en œuvre doit permettre de faire face aux engagements du groupe vis-à-vis de ses assurés tout en optimisant les investissements et la performance dans un cadre de risque défini. La maîtrise des risques financiers repose ainsi sur un dispositif de normes et contrôles rigoureux revus constamment : risque de taux et risque de crédit : Coface conserve une • allocation très majoritairement orientée vers des produits de taux lui garantissant des revenus récurrents et stables. La sensibilité globale maximale du portefeuille obligataire est délibérément plafonnée à 5 et s’établissait à 4.17 au 31 décembre 2020. Les expositions sur la dette souveraine de la Grèce sont toujours nulles. Coface, dans le cadre de l’allocation stratégique et en lien avec la crise sanitaire a mis en place dès le début de la crise des actions visant à diminuer le risque du portefeuille de placement. Le risque a été maitrisé grâce à la revue de l’ensemble des contreparties du portefeuille, dès fin février, et à la diminution de l’exposition aux dettes d’États italiennes et espagnoles, à la dette des pays émergents, la dette à haut rendement, aux obligations d’entreprises investment grade BBB et aux actions, au profit du monétaire ; risque de change : la grande majorité des instruments de • placements de Coface est libellée en euros et les filiales ou succursales souscrivant en d’autres devises doivent respecter les mêmes principes de congruence. De plus, concernant la majeure partie du portefeuille qui regroupe l’ensemble des entités européennes du groupe, le risque de change est systématiquement couvert pour les investissements en devises dérogeant au principe de congruence. Ainsi, au La Compagnie Européenne de Garanties et Cautions est la plateforme d’assurance Cautions et Garanties du groupe. Elle est exposée au risque de souscription, au risque de marché, au risque de défaut des réassureurs ainsi qu’au risque opérationnel. Dans un contexte économique fortement impacté par la crise sanitaire, la production de crédits immobiliers cautionnés est restée très soutenue. L’année 2020 s’est traduite par une bonne résistance du risque de souscription avec un niveau de sinistralité de 27 % des primes acquises (ratio brut de réassurance). Le provisionnement a été adapté pour tenir compte des anticipations de risque à la hausse et des prorogations de durée de certaines garanties. Dans le cadre du régime prudentiel Solvabilité 2, entré en vigueur le 1 er janvier 2016, CEGC utilise un modèle interne partiel, homologué par l’ACPR. Il répond à l’exigence spécifique requise pour les garants de crédits immobiliers visant à renforcer la robustesse du système bancaire français des crédits à l’habitat. CEGC
31 décembre 2020, les investissements en obligations libellées en dollar américain, livre sterling, yen, couronne norvégienne et en couronne suédoise de ce portefeuille ont fait l’objet de couvertures systématiques contre euro de la part des gestionnaires en charge des portefeuilles concernés. Les opérations en devises réalisées par les filiales font l’objet d’un suivi par le groupe afin d’arbitrer au cas par cas la nécessité de souscrire les couvertures associées ; risque sur actions : l’exposition est plafonnée à moins de • 10 % du portefeuille et se concentre sur la zone Euro en lien avec son cœur d’activité. Au 31 décembre 2020, les actions représentent 5,3 % du portefeuille de placement dont 5 % d’actions cotées sur un marché de la zone euro. Ces investissements ont fait l’objet d’une couverture partielle sur l’indice Eurostoxx 50. Ces couvertures peuvent être ajustées au gré des investissements et du montant de plus ou moins-values latentes des actions détenues ; risque de contrepartie : une limite maximale d’exposition à • une même contrepartie est fixée à 5 % des encours gérés avec des dérogations exceptionnelles sur des expositions court terme. Au 31 décembre 2020, plus de 95 % des obligations détenues par le groupe ont une notation médiane supérieure ou égale à BBB- et aucune exposition notée CCC, attribuée par au moins une agence de notation reconnue au niveau international ; risque de liquidité : l’exposition à court terme a légèrement • baissé avec 38,8 % (contre 48 % en 2019) des titres du portefeuille obligataire qui ont une duration inférieure à trois ans au 31 décembre 2020 et une hausse des titres avec une duration supérieure à 5 ans (39,8 % contre 31,6 % en 2019) dû à la hausse de la duration du portefeuille obligataire. La très grande majorité du portefeuille est cotée sur des marchés de l’OCDE et présente un risque de liquidité jugé faible à ce jour. Des contrôles de second niveau du respect de la politique d’investissement de Coface complètent le dispositif mis en œuvre. En 2020, CEGC a émis une dette subordonnée de 150 M€, portant le niveau de capital Tier 2 à 400 €, pour renforcer les fonds propres éligibles en couverture du Capital de Solvabilité Requis (ratio de solvabilité Q4 2020 à 140 %) RISQUE DE SOUSCRIPTION Le risque de souscription est le risque principal porté par la Compagnie. Il s’agit essentiellement d’un risque de contrepartie : les engagements donnés par la Compagnie aux bénéficiaires des cautions se traduisent par une exposition directe sur les contreparties assurées, particuliers ou entreprises. Ces engagements réglementés provisionnés au passif du bilan s’élèvent à 2,52 milliards d’euros au 31 décembre 2020 (+ 16 % par rapport à fin 2019).
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RAPPORT SUR LES RISQUES PILIER III 2020 | GROUPE BPCE
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