BPCE - Rapport sur les risques - Pilier III 2020

FACTEURS DE RISQUE

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Risques assurance

des événements ou tendances conduisaient le groupe à modifier les hypothèses sous-jacentes, le groupe pourrait être exposé à des passifs plus importants que prévu, ce qui pourrait avoir une incidence défavorable sur les activités d’assurance dommages et d’assurances de personnes pour la partie prévoyance, ainsi que sur les résultats et la situation financière du Groupe BPCE. Dans le contexte de pandémie Covid-19, le métier assurances a été significativement impacté par la crise et s’est adapté en prenant les mesures adéquates afin notamment de maintenir son activité et continuer à être opérationnel pour ses clients. La pandémie a eu pour effet un ralentissement de l’activité commerciale. La fermeture des agences bancaires liée au premier confinement a pesé sur le niveau de l’activité du premier semestre notamment celui de l’activité d’épargne. Le résultat de l’année 2020 est également marqué par les conséquences économiques de la crise sanitaire, notamment la baisse des marchés actions. Cette dernière a été largement atténuée par les couvertures mises en place sur le périmètre de l’activité épargne euros en assurance de personnes, le plus impacté par la baisse des marchés. En particuliers, Natixis Assurances suit, pendant cette crise, l’évolution des différents risques auxquels elle est exposée et plus particulièrement les risques de marché et de crédit. À ce titre, Natixis Assurances a mis en place un suivi renforcé de ses investissements qui ont bénéficié d’une stratégie de couverture de ses actions. En termes de risque de souscription, les impacts restent contenus : en assurance dommages : la sinistralité est en baisse pour • l’automobile, conséquence de la réduction du risque pendant la période de confinement. À l’inverse, en assurance de pertes d’exploitation, un impact négatif est attendu. Cette activité fait toutefois l’objet de couverture de réassurance ; en assurance de personnes : s’agissant des risques de • prévoyance, la sinistralité pour les risques décès (principal risque couvert) connaît une légère dégradation, une hausse est également observable sur les garanties arrêt de travail des professionnels. Ainsi, hors éléments exceptionnels, le résultat brut d’exploitation des activités d’assurances reste très résilient et affiche une croissance positive. Par ailleurs, la dégradation de l’environnement économique et financier, notamment la baisse des marchés actions et le niveau des taux très bas impactent également la solvabilité de Natixis Assurances, en influant négativement sur les marges futures. Pour autant, la couverture du SCR (Solvency Capital Requirement – exigence en capital) demeure assurée au 31 décembre 2020. Les diverses actions mises en œuvre ces dernières années, en particulier en termes de couvertures financières, de réassurance, de diversification des activités ou encore de gestion des investissements, contribuent à la résilience de la solvabilité de Natixis Assurances. Néanmoins, afin d’accompagner sa croissance et profitant de conditions de marché avantageuses, Natixis Assurances a réalisé en octobre 2020 une émission de 350 millions d’euros de dettes subordonnées souscrites par Natixis (éligibles en fonds propres de type Tier 2).

Le Groupe BPCE tire 11,3 % de son produit net bancaire de ses activités d’assurance. Le produit net bancaire des activités d’assurance vie et non vie est de 2 550 millions d’euros au titre de l’année 2020 contre 3 306 millions d’euros au titre de 2019. Une détérioration de la situation de marché, et notamment une fluctuation trop importante, à la hausse comme à la baisse, des taux d’intérêt, pourraient avoir un impact défavorable significatif sur l’activité d’assurances de personnes de Natixis et son résultat. Le principal risque auquel les filiales d’assurances du Groupe BPCE, principalement de Natixis, sont exposées dans le cadre de leur activité d’assurances de personnes est le risque de marché. L’exposition au risque de marché est principalement liée à la garantie en capital sur le périmètre des fonds en euros sur les produits d’épargne. Au sein des risques de marché, le risque de taux est structurellement important pour Natixis Assurances du fait de la composition fortement obligataire des fonds généraux. Les fluctuations du niveau des taux peuvent avoir les conséquences suivantes : en cas de hausse des taux : dégrader la compétitivité de • l’offre en euros (en rendant plus attractifs de nouveaux investissements) et provoquer des vagues de rachats dans un contexte défavorable de moins-values latentes du stock obligataire ; en cas de baisse des taux : rendre insuffisant à terme le • rendement des fonds généraux pour leur permettre de faire face aux garanties en capital. Du fait de l’allocation des fonds généraux, l’écartement des spreads et la baisse des marchés actions pourraient également avoir un impact défavorable significatif sur les résultats de l’activité d’assurances de personnes de Natixis. Une inadéquation entre la sinistralité anticipée par l’assureur et les sommes réellement versées par le Groupe BPCE aux assurés pourrait avoir un impact significatif défavorable sur son activité d’assurance dommages et sur la partie prévoyance de son activité d’assurances de personnes, ses résultats et sa situation financière. Le principal risque auquel les filiales d’assurances du Groupe BPCE, principalement de Natixis, sont exposées dans le cadre de ces dernières activités est le risque de souscription. Ce risque résulte de l’inadéquation entre, d’une part, les sinistres effectivement survenus et les sommes effectivement versées dans le cadre de l’indemnisation de ces sinistres et, d’autre part, les hypothèses que les filiales utilisent pour fixer les prix de leurs produits d’assurance et établir les provisions techniques en vue d’une éventuelle indemnisation. Le groupe utilise à la fois sa propre expérience et des données sectorielles pour établir des estimations de taux de sinistralité et actuarielles, y compris pour déterminer le prix des produits d’assurance et établir les provisions techniques liées. Cependant, la réalité pourrait ne pas correspondre à ces estimations et des risques imprévus tels que des pandémies ou des catastrophes naturelles pourraient entraîner le versement aux assurés de sommes supérieures à celles anticipées. Dans le cas où les sommes réellement versées par le groupe aux assurés seraient supérieures aux hypothèses sous-jacentes utilisées initialement lors de la constitution des provisions, ou si

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