BPCE - Rapport sur les risques - Pilier III 2020
FACTEURS DE RISQUE
L’environnement bancaire et financier, dans lequel le Groupe BPCE évolue, l’expose à une multitude de risques et le contraint à la mise en œuvre d’une politique de maîtrise et de gestion de ces risques toujours plus exigeante et rigoureuse. Certains des risques auxquels est exposé le Groupe BPCE sont décrits ci-dessous. Toutefois, il ne s’agit pas d’une liste exhaustive de l’ensemble des risques du Groupe BPCE pris dans le cadre de son activité ou en considération de son environnement. Les risques présentés ci-dessous, sont ceux identifiés à ce jour comme étant importants et spécifiques au Groupe BPCE, et qui pourraient avoir une incidence défavorable majeure sur son activité, sa situation financière et/ou ses La pandémie de coronavirus (Covid-19) en cours et ses conséquences économiques pourraient continuer à affecter négativement les activités, les résultats et la situation financière du groupe. L’apparition fin 2019 du Covid-19 et la propagation rapide de la pandémie à l’ensemble de la planète entraînent une dégradation de la situation économique de nombreux secteurs d’activité, une dégradation financière des agents économiques, une forte perturbation des marchés financiers, les pays touchés étant par ailleurs conduits à prendre des mesures sanitaires pour y répondre (fermetures de frontières, mesures de confinement, restrictions concernant l’exercice de certaines activités économiques…). En particulier, la récession brutale subie par les pays affectés et la réduction des échanges commerciaux mondiaux ont eu et continueront d’avoir des effets négatifs sur la conjoncture économique mondiale, tant que la production mondiale, les investissements, les chaînes d’approvisionnement et les dépenses de consommation seront affectés, impactant ainsi l’activité du groupe et celle de ses clients et contreparties. La résurgence du virus à l’automne 2020 a conduit à de nouvelles restrictions (notamment, un reconfinement en France et dans un certain nombre de pays européens) et, après un rebond pendant l’été, l’environnement économique pourrait encore se détériorer. Un virus toujours actif, avec des variants plus contagieux ou plus résistants aux vaccins, pourrait conduire à la prolongation ou à la répétition de mesures restrictives, qui pourraient durer plusieurs mois, et ainsi continuer à affecter négativement l’activité, la performance financière et les résultats du groupe. En réaction, des mesures massives de politique budgétaire et de politique monétaire de soutien à l’activité ont été mises en place, notamment par le gouvernement français (dispositif de Prêts Garantis par l’Etat à destination des entreprises et des professionnels ainsi que de nombreuses autres mesures d’ordre fiscal et social ; pour les salariés et leurs employeurs, mesures de chômage partiel) et par la Banque centrale européenne (accès plus abondant et moins cher à des enveloppes de refinancement très importantes). Dans ce cadre, le Groupe BPCE a participé activement au programme de Prêts Garantis par l’Etat français et a pris des dispositions particulières pour accompagner financièrement ses clients et les aider à surmonter les effets de cette crise sur leurs activités et leurs revenus (par exemple, report automatique d’échéances de prêt de 6 mois pour certains professionnels et microentreprises/PME). Ces mesures pourraient être insuffisantes pour compenser les effets négatifs de la pandémie sur l’économie ou stabiliser les marchés financiers, pleinement et durablement. L’environnement économique pourrait se détériorer encore avant de commencer à s’améliorer.
résultats. Au sein de chacune des sous-catégories de risques mentionnées ci-dessous, le facteur de risque que le Groupe BPCE considère, à date, comme le plus important est mentionné en premier lieu. Les risques présentés ci-dessous sont également ceux identifiés à ce jour comme pouvant avoir une incidence défavorable sur les activités du groupe BPCE SA et de BPCE SA. Les facteurs de risque décrits ci-après sont présentés à la date du présent document et la situation décrite peut évoluer, même de manière significative, à tout moment.
Risques stratégiques, d’activité et d’écosystème
Les mesures de confinement ou de couvre-feu et de fermeture administrative temporaire de certaines activités prises en France, où le groupe exerce principalement ses activités (76 % des expositions nettes au 31 décembre 2020 sont situées en France) ont réduit significativement l’activité des acteurs économiques. Les résultats et la situation financière du groupe ont été impactés par de telles mesures, en raison de la baisse des revenus et de la hausse importante du provisionnement du risque de crédit (coût du risque) pour faire face à la dégradation avérée et surtout, pour la plus grande partie, future de la qualité des actifs de manière générale et dans certains secteurs spécifiques, particulièrement affectés. Au sein des portefeuilles Entreprises et Professionnels, les secteurs les plus susceptibles d’être impactés à ce jour sont notamment les secteurs Commerce de gros et de détail non alimentaire (exposition brute au 31 décembre 2020 de 16,4 milliards d’euros), Tourisme-Hôtellerie-Restauration (exposition brute au 31 décembre 2020 de 14,1 milliards d’euros), Automobile (exposition brute au 31 décembre 2020 de 9,6 milliards d’euros), Biens de consommation hors cosmétiques et soins personnels (exposition brute au 31 décembre 2020 de 5,8 milliards d’euros) et Professionnels de l’immobilier hors exposition résidentielle (exposition brute au 31 décembre 2020 de 5,4 milliards d’euros). Le secteur pétrolier et gazier a été impacté très fortement par une baisse de la demande liée à la pandémie et par les actions initialement non coordonnées sur l’offre de la part de plusieurs pays producteurs tels certains pays de l’OPEP et la Russie, entraînant une forte chute des prix du baril ainsi qu’une importante volatilité des cours (EAD nette de 10,0 milliards d’euros au 31 décembre 2020 sur le périmètre de Natixis). Enfin, le secteur de l’aviation a été et continue d’être particulièrement touché par cette crise (EAD nette de 3,8 milliards d’euros sur les compagnies aériennes et les entreprises spécialisées dans le leasing aéronautique au 31 décembre 2020 sur le périmètre de Natixis). Au titre de l’année 2020, le coût du risque, dont l’impact a cependant été atténué par les mesures de soutien aux entreprises et aux particuliers mises en place par les États, s’est élevé à 2 998 millions d’euros, correspondant à 41 points de base (contre 19 points de base au titre de 2019) en le rapportant aux encours bruts de crédit à la clientèle de début de période. L’augmentation importante du coût du risque a été principalement liée à l’impact de la crise de la Covid-19 dans la prise en compte des informations prospectives (« forward-looking ») pour l’évaluation des pertes attendues (risque futur), mais aussi dans une moindre mesure à l’augmentation des provisions individuelles (risque avéré) concentrées sur le secteur Énergie et Ressources Naturelles, et plus particulièrement Pétrole et Gaz, dans la Banque de Grande Clientèle. La méthodologie de dépréciation du risque de crédit appliquée et les hypothèses prises en compte dans les scenarii sont décrites au § 1.5.2.1 « Dépréciation du risque de crédit » des comptes consolidés du Groupe BPCE figurant dans le document d’enregistrement universel 2020.
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RAPPORT SUR LES RISQUES PILIER III 2020 | GROUPE BPCE
www.groupebpce.com
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