BPCE - Document de référence 2018

2 DÉCLARATION DE PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE Une offre de service adaptée aux enjeux de nos clients

Inclusion du changement climatique dans les stress tests

une base de données d’émissions carbone induites et évitées sur le ● cycle de vie des produits à l’échelle de l’entreprise. Cette base a été développée à la suite d’une collaboration de plusieurs années entre Mirova et le cabinet Carbone 4 (1) ; les scénarios climatiques produits par le GIEC (Groupe d’experts ● Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) : le GIEC propose aujourd’hui plusieurs scénarios d’émissions au niveau mondial aboutissant à différentes conséquences en matière de hausse des températures à horizon 2100 par rapport aux moyennes préindustrielles (+ 2 °C, + 4 °C, + 6 °C) ; les projections mondiales d’investissement énergétique de l’AIE ● (Agence internationale de l’énergie), qui fournit des chiffres sur les investissements annuels par sous-secteur ainsi que des projections sur les montants des investissements dans les scénarios 2 °C et 4 °C. Le croisement de ces trois sources permet de répondre aux principales limites des approches existantes et offre un résultat simple d’interprétation en proposant une évaluation en degrés du portefeuille étudié. La méthodologie choisie permet d’évaluer l’ensemble des actifs en prenant en compte l’activité directe de l’entreprise mais aussi ses fournisseurs et l’utilisation de ses produits. Elle cherche à évaluer les risques mais également les opportunités associées à la question de la transition énergétique en fournissant, en plus des émissions induites par l’activité de l’entreprise, une mesure des émissions évitées par rapport à un scénario de référence. À l’échelle du portefeuille, l’agrégation des émissions induites et évitées est prise en compte afin de donner un niveau d’adéquation avec les scénarios climatiques produits par les institutions internationales comme le GIEC ou l’IEA.

Le groupe a participé aux travaux de places animés par la direction générale du Trésor et l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) découlant de la disposition V de l’article 173 de la loi du 17 août 2015 sur la transition énergétique pour la croissance verte, dans la perspective de l’élaboration de scénarios de tests de résistance. Ces travaux ont permis de faire un état des lieux des expositions du groupe sur les secteurs sensibles au risque climatique selon deux angles : le risque physique et le risque de transition. Il ressort des travaux sur les risques physiques que les banques françaises ont un degré d’exposition faible sur les zones géographiques à vulnérabilité élevée au changement climatique. Le groupe poursuit l’analyse de son exposition au niveau local. Une cartographie plus affinée est réalisée dans le cadre de la Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF), permettant de mieux appréhender les niveaux de risques encourus et d’adapter ainsi ses politiques de risques. Obligations d’information pour les investisseurs institutionnels sur leur gestion des risques liés au climat Les établissements du Groupe BPCE concernés ont publié des informations sur ce sujet dans leur propre publication, dont deux sont présentées ci-dessous. Mirova, une mesure innovante de l’empreinte carbone des portefeuilles Mirova a élaboré une méthode pour évaluer la cohérence d’un portefeuille avec des scénarios climatiques en utilisant :

APPLICATION DE LA MÉTHODOLOGIE CARBONE À UNE SÉLECTION D'INDICES (2) ➡

S&P 500 +3,7°C

MSCI World +4°C

MSCI Europe +4,7°C

CAC 40 +5,5°C

Barclay Euro Aggregate Corporates +4,4°C

Evitées (tCO²/m€) Induites (tCO²/m€)

98,3

146,5

216

272,5

184,3

-11,4

-14,9

-16

-16,2

-13,7

Ces résultats soulèvent un point d’attention. Alors que les actions

technologique au sein du S&P 500 qui vient « diluer » l’intensité des

européennes sont généralement plus avancées en termes de prise de émissions induites de l’indice. conscience et de transparence autour des questions de développement durable que leurs homologues nord-américaines, la performance carbone de l’indice correspondant ne suit pas forcément cette tendance. Le S&P 500, par exemple, a une empreinte carbone significativement inférieure à celle du MSCI Europe ou du CAC 40. Cet écart s’explique notamment par le poids important du secteur

Plus globalement, on constate qu’aucun des indices analysés ne permet de répondre au scénario 2 °C, pourtant le seul permettant, selon un consensus international, d’éviter les effets les plus graves du changement climatique. Ce constat permet de réaffirmer la nécessité de proposer des solutions capables de réallouer massivement le capital et de soutenir la transition énergétique.

Voir la publication de Mirova « Estimating Portfolio Coherence with Climate Scenario ». (1) Données 2017 (2)

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