BPCE - Document de référence 2018

GESTION DES RISQUES Risques de non-conformité, sécurité et risques opérationnels

La gestion du risque de marché consiste en la diversification des sources de rendement, notamment via les investissements dans de nouvelles classes d’actifs (financement de l’économie, actions low vol…) cadrée par une allocation stratégique définie annuellement tenant compte des contraintes réglementaires, des engagements envers les assurés et des exigences commerciales. Risque de crédit Le suivi et la gestion du risque de crédit sont réalisés dans le respect des normes et limites internes de Natixis Assurances. Au 31 décembre 2018, 63 % du portefeuille de taux est investi sur des contreparties disposant d’un rating supérieur à A-. Risque de souscription vie Le principal risque de souscription vie est lié à l’activité d’Épargne. En situation de taux particulièrement bas, le risque majeur correspond au risque de baisse des rachats et/ou de trop fortes collectes sur le support en euros : les réinvestissements obligataires diluant le rendement du fond général. Des actions ont été mises en place pour prioriser la collecte en Unités de compte : création de produits favorisant les Unités de compte, campagnes de communication orientées sur les Unités de compte, campagne de communication envers les clients et le réseau. Risque de souscription non vie Le risque de souscription non vie de Natixis Assurances est principalement porté par la filiale BPCE Assurances : risque de prime : afin de s’assurer que les primes payées par les ● assurés correspondent bien au risque transféré, BPCE Assurances a mis en place une politique de surveillance de son portefeuille basée sur l’attribution d’un score pour chaque contrat à partir des événements passés sur un historique de trois ans. Sont pris en compte notamment la nature des sinistres, leur nombre, leur coût et d’autres variables spécifiques à l’activité concernée (taux de responsabilité et niveau de bonus/malus par exemple en assurance automobile). Cette politique de surveillance contribue également à identifier les risques potentiels de survenance de sinistres graves et participe ainsi à la mise en place des couvertures de réassurance adéquates ; risque de sinistre : lors de chaque inventaire est effectuée une ● évaluation actuarielle des provisions pour sinistres à payer à partir de méthodes largement reconnues par la profession et exigées par le régulateur ; risque catastrophe : le risque catastrophe se définit par l’exposition ● à un événement de forte ampleur générant une multitude de sinistres (tempête, risque de responsabilité civile…). Ce risque fait donc l’objet de couvertures en réassurance, soit provenant de l’État dans le cadre, par exemple, de catastrophes naturelles ou d’attentats, soit auprès des réassureurs privés notamment dans le cadre des tempêtes ou de sinistres responsabilités civiles ou encore auprès de pools de réassurance. Risque de contrepartie Le risque de contrepartie de Natixis Assurances porte principalement sur les contreparties de réassurance. La sélection des réassureurs est l’élément clé de la gestion de ce risque :

les réassureurs avec lesquels traitent Natixis Assurances ont en ● pratique une notation financière, par l’une au moins des trois agences de notation reconnues au niveau international, égale ou supérieure à A- en équivalent Standard & Poor’s ; la multiplicité des réassureurs est favorisée dans une optique de ● diversification de la contrepartie à des fins de dilution du risque. COFACE De par ses activités, Coface est exposée à cinq grands types de risques (risque stratégique, risque de crédit, risque financier, risque opérationnel et de non-conformité et risque de réassurance) dont les deux principaux sont le risque de crédit et le risque financier. Risque de crédit Le risque de crédit se définit comme le risque de perte, en raison du non-paiement par un débiteur, d’une créance due à un assuré du Groupe. Coface gère le risque de crédit au travers de nombreuses procédures, couvrant la validation des termes de la police afférente aux produits, la tarification, le suivi de la couverture du risque de crédit et la diversification du portefeuille. Le risque de crédit peut être aggravé en raison de la concentration des expositions (pays, secteurs, débiteurs, etc.) et est modélisé sous la forme d’un risque de prime, d’un risque de réserve et d’un risque catastrophe. Classiquement, on distingue le risque de fréquence et le risque de pointe : le risque de fréquence représente le risque d’une brusque et ● importante augmentation des impayés sur une multitude de débiteurs. La mesure de ce risque est faite pour chaque région et pays par le suivi du ratio de sinistralité instantané (1) et de l’indicateur mensuel qui décline les évolutions crédit domestique/export par DRA (2) et secteur d’activités, par taux d’acceptation dans l’échelle des DRA, ou par ligne de produits (caution, single risks). En matière de suivi des expositions et des portefeuilles, le groupe a mis en place un pilotage affiné de ses risques reposant sur une segmentation secteur/pays. De ce fait, les impayés sont analysés de manière hebdomadaire par le comité de direction groupe et mensuellement par le comité d’arbitrage Coface. Ce risque est atténué par la réassurance proportionnelle de Coface Re SA. Les ratios de sinistralité des différentes régions de souscription sont également suivis au niveau consolidé de Coface ; le risque de pointe représente le risque de pertes anormalement ● élevées enregistrées au titre d’un même débiteur ou groupe de débiteurs, ou d’une accumulation de pertes sur un même pays. Le risque de pointe est couvert par la réassurance de Coface Re SA. Outre un suivi hebdomadaire et mensuel de chaque région et pays, un dispositif est mis en place au niveau de Coface, reposant sur : une centralisation des provisions pour sinistres excédant un certain ● montant par débiteur qui font ensuite l’objet d’une analyse post mortem, permettant d’améliorer la performance de l’activité information, arbitrage et recouvrement ; au niveau de la souscription des risques, un suivi qui au-delà d’un ● montant d’encours en fonction du DRA génère une validation et une fixation d’enveloppe par la direction de l’Arbitrage de Coface ; et un système d’évaluation des risques par le DRA qui couvre tous les ● débiteurs.

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Le ratio de sinistralité instantané est un indicateur hebdomadaire permettant de reconstituer l’évolution du ratio de sinistralité. Il est suivi pour chaque région et chaque pays et fait l’objet de (1) reporting hebdomadaires au sein de Coface, permettant notamment aux arbitres de suivre l’évolution de leur portefeuille et de détecter toute dégradation éventuelle afin de mettre en place des actions curatives à un stade précoce. Debtor Risk Assessment : évaluation des débiteurs selon une échelle commune à l’ensemble du groupe. (2)

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