BPCE - Document d'enregistrement universel 2020
RAPPORT FINANCIER
COMPTES CONSOLIDÉS IFRS DU GROUPE BPCE SA AU 31 DÉCEMBRE 2020
communiqués publiés par l’ESMA, l’EBA, la BCE et l’IASB pour déterminer les pertes de crédit attendues dans le contexte de la crise du Covid-19. Dans cette perspective, le groupe BPCE SA a revu ses prévisions macroéconomiques ( forward looking ) et les a adaptées afin de tenir compte du contexte particulier de la Covid-19 et des mesures de soutien à l’économie. Le groupe a utilisé trois scénarios principaux pour le calcul des paramètres de provisionnement IFRS 9 avec des projections à l’horizon 2023 : le scénario central a été mis à jour à partir des scénarios • déterminés par les économistes du groupe en septembre 2020 ; un scénario pessimiste, correspondant à une réalisation plus • dégradée des variables macroéconomiques définies dans le cadre du scénario central ;
un scénario optimiste, correspondant à une réalisation plus • favorable des variables macroéconomiques définies dans le cadre du scénario central. À la suite du choc économique historique lié à la crise de la Covid-19 sur l’année 2020, le scénario central prévoit pour le PIB une forte reprise du PIB à partir de 2021, pour revenir progressivement dans les années suivantes à un rythme de long terme plus habituel de l’évolution de l’activité économique. L’activité économique retrouverait ainsi son niveau d’avant crise (2019) en 2023. Les projections à quatre ans des principales variables macroéconomiques utilisées sur la base du scénario des économistes du groupe pour chacune des bornes sont présentées ci-après :
Optimiste
Central
Pessimiste
PIB Chôm Tx.10A
PIB Chôm Tx.10A
PIB Chôm Tx.10A
2020 2021 2022 2023
(5,8 %)
7,4 % 0,30 % (9,6 %)
8,5 % (0,11 %)
(12,3 %)
11,5 % (0,60 %)
10,0 % 8,7 % 0,70 % 7,2 % 10,0 % 0,01 % 4,0 % 12,5 % (0,40 %) 4,3 % 7,9 % 0,82 % 2,6 % 9,3 % 0,13 % 0,9 % 11,7 % (0,28 %) 2,8 % 7,6 % 0,94 % 1,6 % 9,0 % 0,25 % 0,4 % 11,4 % (0,16 %)
mémoire, avant la crise, les scénarios étaient mis à jour une seule fois par an, en juin) ; l’adaptation de la méthode de pondération des scénarios • économiques à l’incertitude particulièrement élevée dans le contexte actuel et qui se traduit par des bornes de scénarios très éloignées ; l’adaptation des variables économiques afin de prendre en • compte l’incertitude économique et l’effet des mesures de soutien de l’État ; pour la Banque de Grande Clientèle, l’ajustement sectoriel des • probabilités de défaut se substitue au plan méthodologique à l’utilisation de la variation de la note du secteur en tant que critère de suivi de la dégradation du risque. Cette approche plus fine permet de mieux prendre en compte la dimension sectorielle dans l’appréciation du risque de crédit en renforçant la discrimination liée à la notation des contreparties. Elle permet également d’atténuer l’effet pro-cyclique de la méthodologie précédente qui consistait à déclasser systématiquement en Statut 2 tous les contrats des contreparties d’un secteur dont la notation s’était dégradée au-delà d’un certain seuil ; la mise en place pour l’activité spécifique de crédit à la • consommation, d’un modèle intégrant les nouvelles hypothèses macroéconomiques à une segmentation plus fine des portefeuilles. Sur la base des scénarios cités ci-dessus et après prise en compte des ajustements méthodologiques et des mesures de soutien, le calcul des pertes de crédit attendues a conduit le groupe BPCE SA à comptabiliser une charge en Coût du risque de crédit de 234 millions d’euros sur l’exercice 2020, soit une augmentation de 243 millions d’euros par rapport à l’exercice 2019. ANALYSES DE SENSIBILITÉ DES MONTANTS D’ECL La sensibilité des pertes de crédit attendues pour la Banque de proximité liée à l’incertitude du niveau de modération et du décalage de trois mois supplémentaires du scénario macroéconomique a été estimée : une variation du facteur de modération de +/- 10 % autour de • la valeur retenue de 60 % a un impact d’environ +/- 4 millions d’euros ;
En complément, le groupe BPCE SA complète et adapte cette approche en tenant compte des spécificités propres à certains périmètres ou marchés significatifs. Ainsi, chaque scénario est pondéré en fonction de sa proximité au consensus de Place (Consensus Forecast) sur les principales variables économiques de chaque périmètre considéré ou marché significatif du groupe. Pour la Banque de proximité, les projections sont déclinées au travers des principales variables macroéconomiques comme le PIB, le taux de chômage et les taux d’intérêt à dix ans sur la dette souveraine française. Pour la Banque de Grande Clientèle, les variables macroéconomiques retenues sont relatives à la conjoncture internationale et reposent sur des données plus financières et de marchés. Pour la Banque de proximité, afin de prendre en compte les incertitudes liées aux projections macroéconomiques et les mesures de soutien à l’économie (PGE, chômage partiel, mesures fiscales), les scénarios économiques ont été adaptés. Ces adaptations ont pour conséquence : d’atténuer la soudaineté et l’intensité de la crise avec une • modération de 60 % des scénarios sur le PIB. À titre d’exemple, pour le scénario central, la valeur du PIB retenue est une moyenne pondérée de la valeur initiale du scénario (- 9,6 % pondéré à 40 %) et de la croissance long terme en France (+ 1,4 % pondérée à 60 %). Cette adaptation est cohérente avec les communiqués de la BCE sur la prise en compte de la crise Covid-19 dans le cadre d’IFRS 9 et avec les lignes directrices de l’EBA sur les moratoires ; et de diffuser les effets de la crise sur une période plus longue • avec un décalage du scénario de neuf mois, ce qui signifie que la dégradation du PIB et des autres variables impactera les probabilités de défaut neuf mois plus tard. Ces ajustements reflètent l’impact positif des différentes mesures de soutien de l’État sur le tissu économique et notamment la réduction de l’occurrence de défauts et leur décalage dans le temps. En synthèse, les principales évolutions apportées en 2020 au calcul des pertes de crédit attendues ont porté sur : la mise à jour des scénarios économiques en septembre afin • de suivre au plus près l’évolution des prévisions (pour
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DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2020 | GROUPE BPCE
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